Les « Serres Séparées », un concept qui fait le bonheur des gourmets à la Dubai Design Week/node/32076/culture
Les « Serres Séparées », un concept qui fait le bonheur des gourmets à la Dubai Design Week
Le concept a été développé par la société néerlandaise Mediamatic. (Fournie)
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Publié le Lundi 16 novembre 2020
Rawaa Talass
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Les « Serres Séparées », un concept qui fait le bonheur des gourmets à la Dubai Design Week
Les serres offrent à la fois la possibilité de sortir, de voir et d'être vu
Dans le modèle des serres de Dubaï (ainsi que dans celui d'Amsterdam), tous les repas servis sont à base de plantes
Publié le Lundi 16 novembre 2020
Rawaa Talass
DUBAÏ: C'est d'Amsterdam que provient l'une des photos virales prises au cours de la pandémie de Covid-19. Elle montre des gens en train de dîner dans des petites serres élégantes ; un concept qui correspond bien à la distanciation sociale qui prévaut à travers le monde.
Elles sont connues sous le nom de « Serres Séparées » et c'est grâce au créateur, le Centre culturel polyvalent néerlandais Mediamatic, qu'un nombre de ces serres a été présenté à la sixième édition de la Dubai Design Week de ce mois, où le design se joint à la fonctionnalité.
« On y ressent une certaine intimité ludique ; des enfants qui jouent dans une hutte ou qui se rassemblent dans une cabane dans les arbres », explique à Arab News le fondateur et designer de Mediamatic, Willem Velthoven. « Les serres offrent à la fois la possibilité de sortir, de voir et d'être vu. C'est un désir social que nous partageons tous ».
Chaque serre peut accueillir deux à quatre personnes qui sont servies par une équipe sécurisée qui se charge de nettoyer régulièrement et efficacement les locaux après chaque service. Sans entrer à l'intérieur de la serre, le serveur introduit les assiettes et les plats sur de longues planches de bois, qui seront remplacées après chaque repas.
« Le principe de base en matière de restauration est d'offrir aux gens un sentiment de confort et de plaisir, plutôt que de leur donner des tâches à accomplir. Quand vous sortez dîner, vous voulez être choyé et avoir le luxe d'être entouré de soins», explique M. Velthoven au sujet du service que l'équipe s'efforce de fournir.
Dans le modèle des serres de Dubaï (ainsi que dans celui d'Amsterdam), tous les repas servis sont à base de plantes. Préparé par le Molecule Bistro Royal du Dubai Design District, le menu végan est une décision réfléchie, surtout de nos jours. « Il correspond à la Covid -19 », précise M. Velthoven. « Cette habitude d'élever des animaux en énormes troupeaux de manière industrielle met en danger l'humanité toute entière. C'est une chose à laquelle nous devrions accorder plus de réflexion ».
Une des conséquences créatives de la pandémie est la façon dont les concepteurs et les architectes repensent les espaces où les gens travaillent, vivent et communiquent.
M. Velthoven, à l'esprit ouvert et expérimental, est un de ces créateurs. « Nous traversons une évolution culturelle tout à fait normale. Outre la douleur et les pertes, la crise que nous traversons est également stimulante et inspirante », affirme-t-il.
« Les crises accélèrent toujours les nouveaux développements et les nouvelles découvertes. En tant que designer, je suis constamment curieux de découvrir ce que je peux apprendre en temps de crise ».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.
Notre palais a besoin d'être entraîné à reconnaître et à apprécier une large gamme de saveurs
La dégustation exige de la concentration, de l'attention et de la pratique pour vraiment saisir les subtilités des différents goûts et leurs caractéristiques uniques
Publié le Vendredi 04 octobre 2024
Hams Saleh
04 octobre 2024
DUBAÏ: Après avoir aidé trois restaurants différents à obtenir trois étoiles Michelin, le pâtissier français Benjamin Clément était un atout pour La Petite Maison, où il occupe, depuis 2022, le poste de maître pâtissier du groupe, supervisant le menu et la formation dans plusieurs points de vente, y compris à Riyad.
Clément explique que sa passion pour la pâtisserie a commencé depuis son plus jeune âge. Il faisait des expériences dans la cuisine familiale. Il a étudié au lycée hôtelier Les Petites Bruyères en France, où il a obtenu un diplôme en alimentation, boulangerie et pâtisserie.
Il nous parle ici de dégustation, de saveur et de travail d'équipe.
Quelle est l'erreur la plus fréquente que vous ayez commise à vos débuts?
Ne pas s'engager pleinement dans le processus de dégustation. Tout comme notre cerveau a besoin de temps et d'efforts pour apprendre de nouveaux concepts, notre palais a également besoin d'être entraîné à reconnaître et à apprécier une large gamme de saveurs. La dégustation n'est pas une expérience passive; elle exige de la concentration, de l'attention et de la pratique pour vraiment saisir les subtilités des différents goûts et leurs caractéristiques uniques.
Quel est votre meilleur conseil pour les cuisiniers amateurs?
Cuisinez vos plats avec amour, car rien ne vaut un plat préparé avec cœur et dévouement. Lorsque vous prenez le temps de préparer un plat avec soin et passion, tout en accordant une attention aux détails, le repas s'en trouve rehaussé. L'amour que vous mettez dans le processus infuse chaque bouchée, transformant de simples ingrédients en une expérience mémorable qui nourrit à la fois le corps et l'esprit. Il y a une sorte de magie particulière dans la nourriture préparée avec soin, qui la transforme en bien plus qu'un simple repas; elle devient un véritable travail d'amour.
Quel est l'ingrédient qui peut rehausser n'importe quel plat?
Pour moi, le jus de citron est un élément essentiel de l'assaisonnement. Son acidité vive et piquante tranche avec la richesse et ajoute une couche de complexité rafraîchissante, relevant et équilibrant les saveurs comme peu d'autres ingrédients peuvent le faire. Qu'il s'agisse d'une touche dans une marinade, d'une touche finale sur une salade ou d'un trait sur un poisson grillé, le jus de citron fait ressortir le meilleur des autres ingrédients.
Lorsque vous allez au restaurant, vous arrive-t-il de critiquer le repas?
Je m'efforce de ne pas le faire, car cela peut nuire à la connexion émotionnelle et à la joie de l'expérience gastronomique. Ma tendance à disséquer les saveurs, la présentation et la technique peut parfois m'empêcher d'apprécier le repas aussi purement que je le souhaiterais.
Quelle est votre cuisine préférée?
La cuisine française. Elle occupe une place particulière dans mon cœur parce qu'elle évoque de bons souvenirs de la maison. Les saveurs riches, les présentations élégantes et la grande variété de plats me ramènent à des moments précieux partagés autour de repas avec la famille et les amis. L'art et l'attention portée aux détails dans la cuisine française me captivent vraiment, faisant de chaque expérience gastronomique non seulement un repas, mais aussi un délicieux voyage dans le temps.
Quel est votre plat préféré si vous devez cuisiner quelque chose rapidement à la maison?
Les pâtes. Elles sont incroyablement faciles et rapides à préparer et offrent une polyvalence infinie en termes de garnitures, de sauces et de saveurs. Qu'il s'agisse d'un simple aglio e olio, d'une riche marinara ou de quelque chose de créatif comme un pesto avec des légumes de saison, les pâtes me permettent d'expérimenter tout en gagnant du temps. La flexibilité est ce que j'aime le plus, car elle me permet de mélanger et d'assortir les ingrédients en fonction de ce que j'ai sous la main, ce qui fait que je ne m'en lasse jamais.
Quel est le comportement du client qui vous frustre le plus?
Aujourd'hui, l'apparence prime souvent sur la saveur. Les réseaux sociaux influencent certainement cette tendance, car de nombreux clients préfèrent prendre la photo parfaite plutôt que de savourer pleinement leur repas. Par conséquent, les plats sont souvent évalués en fonction de leur attrait visuel plutôt que de l'expérience gastronomique globale. Cette évolution souligne l'importance de l'esthétique pour attirer l'attention, mais elle peut parfois éclipser une véritable appréciation du goût et de la saveur.
Quel est votre plat préféré? Et pourquoi?
Le poulet rôti avec des pommes de terre est un plat familial français classique que l'on déguste généralement le dimanche. Ce qui rend ce plat encore plus spécial, c'est qu'il est souvent préparé à partir d'ingrédients cultivés à la maison, ce qui ajoute une touche personnelle et une explosion de saveurs fraîches au repas. Il me fait toujours penser à un dimanche tranquille autour de la table avec mes proches, célébrant les plaisirs simples d'une cuisine familiale préparée avec soin et amour.
Quel est le plat le plus difficile à réussir pour vous?
L'île flottante. C'est un dessert classique, simple et élégant, mais le mien n'est jamais à la hauteur de la version de ma mère. Son interprétation de ce plat traditionnel est vraiment spéciale; la façon dont elle équilibre la meringue avec la crème pâtissière veloutée et y ajoute sa propre touche rend ce dessert inoubliable. Chaque bouchée me ramène à mon enfance et me remplit de chaleur et de nostalgie.
En tant que dirigeant, êtes-vous discipliné? Ou êtes-vous plus décontracté?
Au début, j'étais plutôt un adepte de l'ordre, croyant que des directives et des attentes strictes étaient la clé du succès. Mais au fur et à mesure que j'ai acquis de l'expérience, je me suis rendu compte que chaque individu réagissait différemment à différents styles de leadership, ce qui m'a amené à comprendre l'importance profonde de favoriser des relations fortes et de confiance avec les membres de mon équipe. Lorsqu'ils se sentent valorisés et compris, ils sont plus motivés et plus engagés, ce qui se traduit en fin de compte par des performances accrues. En mettant l'accent sur la connexion et l'empathie dans mon leadership, j'ai créé un environnement de travail plus positif et plus productif.
Le nouveau stade est susceptible d'accueillir des matchs de la Coupe du monde de la FIFA 2034. (File/@spagov)
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Mohammed Al-Kinani
Publié le 04 octobre 2024
Le promoteur saoudien Qiddiya Investment Co. a attribué à un consortium espagnol un contrat de 4 milliards de SR (1 milliard de dollars) pour le projet de stade du Prince Mohammed ben Salmane
Avec l'architecte américain Populous comme consultant, le contrat couvre la construction d'un stade polyvalent au sommet de la falaise de Tuwaiq, haute de 200 mètres, dans le nouveau quartier des sports et des divertissements de la ville, selon MEED
Publié le Vendredi 04 octobre 2024
Mohammed Al-Kinani
04 octobre 2024
DJEDDAH: Le promoteur saoudien Qiddiya Investment Co. a attribué à un consortium espagnol un contrat de 4 milliards de SR (1 milliard de dollars) pour le projet de stade du Prince Mohammed ben Salmane.
L'accord a été accordé à la société FCC Construction et à la principale entreprise contractante du Royaume, Nesma & Partners, pour la construction de l'installation sportive dans le cadre du projet situé dans la banlieue de Riyad.
Avec l'architecte américain Populous comme consultant, le contrat couvre la construction d'un stade polyvalent au sommet de la falaise de Tuwaiq, haute de 200 mètres, dans le nouveau quartier des sports et des divertissements de la ville, selon le média MEED.
En juillet, l'Arabie saoudite a présenté sa candidature officielle à l'organisation de la Coupe du monde de football de 2034 lors d'une cérémonie organisée par la Fédération internationale de football association (FIFA) à Paris, en France. L'annonce officielle du pays hôte de la compétition sera faite le 11 décembre.
Ce nouveau projet marque une étape importante dans la réalisation de la Vision 2030, qui vise à développer le tourisme, à créer des milliers d'emplois, à stimuler l'économie nationale et à augmenter le nombre de visiteurs annuels dans le Royaume de 1,8 million de supporters de football et de six millions de personnes supplémentaires attirées par des événements non liés au football.
La conception du stade permet une utilisation polyvalente, l'ensemble du terrain pouvant être transformé en quelques heures pour accueillir divers événements sportifs et de divertissement, notamment le rugby, la boxe et les arts martiaux mixtes, ainsi que des championnats d'esports, des expositions et des concerts.
L'installation sera construite au cœur de Qiddiya, à 40 minutes de Riyad, au sommet de l'un des pics de la montagne Tuwaiq, à une altitude de 200 mètres, selon l'Agence de presse saoudienne.
D'une capacité de plus de 45 000 places, il devrait attirer des visiteurs internationaux grâce à son design innovant et à ses offres technologiques uniques, créant ainsi une expérience immersive pour les invités.
Parmi ses caractéristiques, on trouve un plancher rétractable, un toit pliable et un mur supérieur mobile qui peut s'ouvrir, révélant des vues sur la ville basse, où se trouvent des attractions clés comme Six Flags Qiddiya et le parc aquatique.
Le cadre extérieur de l'installation sportive, certains murs intérieurs et le toit seront également recouverts d'écrans d'affichage de 1,5 km.
L'une des caractéristiques principales du stade est son système de contrôle climatique avancé, qui permettra d'organiser des événements tout au long de l'année sans consommation excessive d'énergie. Ce résultat sera obtenu grâce à un lac de refroidissement écologique situé sous le stade, où l'eau de pluie collectée dans les environs sera pompée dans un mur de glace pour refroidir l'air entrant dans le système de climatisation central.
Au début de l'année 2024, la société d'investissement a annoncé le lancement du stade, qui devrait être l'un des plus importants au monde.
Cette annonce fait suite au dévoilement par le prince héritier Mohammed ben Salmane du plan directeur urbain et de la marque mondiale de Qiddiya, qui se positionne pour devenir une destination de premier plan pour le divertissement, le sport et la culture à l'échelle mondiale.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Kate Winslet assiste à la projection new-yorkaise de "Lee" au Museum of Modern Art le 25 septembre 2024 à New York. (AFP)
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AFP
Publié le 04 octobre 2024
Une pionnière qui préférait "prendre des clichés plutôt que d'en être un": dans le film "Lee", Kate Winslet prête ses traits à l'Américaine Lee Miller, qui brisa les conventions pour s'imposer comme une grande photojournaliste du XXe siècle
En salles mercredi en France, le long-métrage explore une période charnière de la vie de cette femme puissante
Publié le Vendredi 04 octobre 2024
AFP
04 octobre 2024
PARIS: Une pionnière qui préférait "prendre des clichés plutôt que d'en être un": dans le film "Lee", Kate Winslet prête ses traits à l'Américaine Lee Miller, qui brisa les conventions pour s'imposer comme une grande photojournaliste du XXe siècle, témoin majeure des atrocités nazies.
En salles mercredi en France, le long-métrage explore une période charnière de la vie de cette femme puissante (1907-1977), ex-mannequin qui photographia les camps de concentration et dont le cliché la montrant, nue, dans la baignoire d'Hitler à Berlin est entré dans la légende.
"Lee a vécu plusieurs vies et notre plus gros défi était de savoir quelle période décisive de son parcours mettre en avant", explique, dans le dossier de presse, Kate Winslet, soucieuse d'"éviter le piège du biopic" pour une figure aussi complexe.
Premier long-métrage de l'expérimentée cheffe-opératrice Ellen Kuras ("Eternal Sunshine of A Spotless Mind"), "Lee" se déploie d'abord dans l'insouciance bourgeoise et bohème de la Riviera française en 1938.
Autour de Lee Miller, ancienne compagne de Man Ray devenue photographe de mode, l'amour est libre, l'alcool abondant et personne ne daigne voir que l'Europe est au bord du précipice. Sa petite troupe compte le poète Paul Éluard, son épouse Nusch (Noémie Merlant) et la rédactrice de mode Solange d'Aye (Marion Cotillard).
Lee Miller rencontre alors le collectionneur d'art Roland Penrose (Alexander Skarsgår), s'installe à Londres avec lui et se démène pour partir en France en 1944 et rendre compte -- appareil Rolleiflex en bandoulière -- de l'horreur de la guerre.
Les obstacles pour une femme sont légion et Lee Miller, qui travaille pour l'édition britannique de Vogue, doit braver les interdits. "Elle était en colère parce que les femmes n'étaient pas officiellement autorisées dans les zones de combat", se rappelait fin mai pour l'AFP, son fils unique, Antony Penrose.
- "Croyez-le" -
Avec son confère et ami du magazine Life David Scherman (campé à contre-emploi par l'humoriste américain David Samberg), Lee Miller frôle la mort, photographie les mutilés de guerre, les premières épurations en France et parvient jusqu'au front Est, dans une Allemagne tout juste vaincue.
La reporter y photographie des familles de nazis suicidés et, surtout, pénètre dans les camps de concentration de Dachau et Buchenwald, où elle découvre des convois remplis de cadavres et les survivants décharnés.
"Au lieu de prendre des photos de loin, Lee n'a pas hésité à grimper à bord du train rempli de cadavres", souligne Kate Winslet.
La caméra d'Ellen Kuras ne s'arrête pas à la porte des camps. Le film montre des déportés en uniforme rayé et reconstitue l'intérieur des camps nazis, un choix frontal et risqué qui tranche par exemple avec l'approche plus oblique du récent "Zone d'intérêt", Grand Prix du jury à Cannes en 2023.
À son retour à Londres, Lee Miller, marquée dans sa chair, veut montrer ces atrocités au monde mais se heurte au refus du Vogue britannique. C'est l'édition américaine du magazine qui publiera son photoreportage sous le titre "Believe it" ("Croyez-le").
"Les gens n'y croyaient pas. C'est fou comme on a dissimulé pendant très longtemps des pans entiers de la Shoah. Il y avait une véritable volonté de maquiller les faits mais Lee s'y est refusée catégoriquement. Cela l'a ruinée totalement", souligne Kate Winslet.
Pour camper cette femme libre, torturée et opiniâtre, l'actrice britannique de 48 ans ne recule devant rien: elle se dénude sans dissimuler ses rondeurs et assume cernes et rides pour rendre compte de l'épuisement physique et psychique de son double de cinéma.
La star de "Titanic", du "Liseur" ou de "Noces rebelles" va même jusqu'à se grimer pour interpréter une Lee Miller vieillissante, accro à la boisson et aux médicaments, qui déroule, de mauvaise grâce, le fil de son existence devant un intrigant journaliste.
"Elle était guidée par la compassion et je pense que ça l'a consumée", dit son fils. "Il n'y avait plus rien pour la faire avancer et elle n'arrivait pas à sortir de sa tête toutes les choses qu'elle avait vues".