Afghanistan: un garde de sécurité blessé par des coups de feu à l'ambassade du Pakistan

Les talibans sont revenus au pouvoir en Afghanistan en août 2021, parallèlement au retrait des troupes américaines et étrangères du pays. (Photo, AFP)
Les talibans sont revenus au pouvoir en Afghanistan en août 2021, parallèlement au retrait des troupes américaines et étrangères du pays. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 02 décembre 2022

Afghanistan: un garde de sécurité blessé par des coups de feu à l'ambassade du Pakistan

Les talibans sont revenus au pouvoir en Afghanistan en août 2021, parallèlement au retrait des troupes américaines et étrangères du pays. (Photo, AFP)
  • Un responsable à l'ambassade pakistanaise a indiqué que des coups de feu avaient été tirés dans l'après-midi depuis le mur extérieur de la mission, apparemment par un assaillant unique
  • Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que le chef de mission était sain et sauf, mais précisé qu'un garde de sécurité avait été «grièvement blessé»

KABOUL: Un garde de sécurité a été blessé par des coups de feu tirés vendredi sur l'ambassade du Pakistan dans la capitale afghane Kaboul, le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, dénonçant une "tentative d'assassinat" contre le chef de mission.

"Je demande une enquête immédiate et des mesures contre les auteurs de cet acte odieux", a ajouté M. Sharif sur son compte Twitter.

Même si le Pakistan n'a pas officiellement reconnu le gouvernement taliban, il a gardé ouverte son ambassade après le retour au pouvoir des islamistes en août 2021.

Un responsable à l'ambassade pakistanaise a indiqué que des coups de feu avaient été tirés dans l'après-midi depuis le mur extérieur de la mission, apparemment par un assaillant unique.

"L'ambassadeur et tous les autres membres du personnel sont indemnes, mais nous ne sortons pas des bâtiments de l'ambassade, par précaution", a déclaré cette source, sous couvert d'anonymat.

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que le chef de mission était sain et sauf, mais précisé qu'un garde de sécurité avait été "grièvement blessé".

Un porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères a dit condamner fermement cette "attaque ratée".

"L'Emirat islamique ne permettra jamais à des cercles défendant des intérêts personnels de menacer la sécurité des missions diplomatiques à Kaboul", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Les agences sécuritaires enquêteront sérieusement sur cet incident. Une fois les auteurs identifiés, ils seront punis conformément à la loi", a-t-il ajouté.

Cette attaque survient trois jours après la visite à Kaboul de la secrétaire d'Etat pakistanaise aux Affaires étrangères, Hina Rabbani Khar.

Le Pakistan entretient des relations compliquées avec les talibans, qu'il est accusé d'avoir aidé en sous-main depuis leur émergence au début des années 1990 puis après l'invasion américaine de l'Afghanistan en 2001, tout en apportant officiellement son soutien à Washington.

Les talibans sont revenus au pouvoir en Afghanistan en août 2021, parallèlement au retrait des troupes américaines et étrangères du pays.

Le Pakistan compte plus d'un million de réfugiés afghans sur son sol. La frontière poreuse entre les deux pays abrite depuis longtemps de nombreux groupes armés, mais est une source de tensions croissantes depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul.

En novembre, un garde pakistanais a été tué par balle à l'important poste-frontière de Chaman/Spin Boldak, resté ensuite fermé pendant une semaine.

Le Pakistan reproche à l'Afghanistan de laisser les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) planifier leurs attaques à partir de son sol, ce que Kaboul n'a cessé de nier.

Le TTP, un groupe distinct des talibans afghans mais mû par une même idéologie, a mis fin lundi à un cessez-le-feu fragile avec Islamabad et promis de mener des attaques dans tout le Pakistan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.