Pakistan: au moins quatre morts et 27 blessés dans un attentat suicide revendiqué par les talibans

Des responsables de la sécurité inspectent le site d'un attentat suicide visant un camion de police à Quetta, le 30 novembre 2022. Trois personnes ont été tuées et 23 blessées le 30 novembre lorsqu'un kamikaze a ciblé un camion de police dans l'ouest du Pakistan, a déclaré un responsable, une attaque revendiquée par la section nationale des Talibans. (AFP).
Des responsables de la sécurité inspectent le site d'un attentat suicide visant un camion de police à Quetta, le 30 novembre 2022. Trois personnes ont été tuées et 23 blessées le 30 novembre lorsqu'un kamikaze a ciblé un camion de police dans l'ouest du Pakistan, a déclaré un responsable, une attaque revendiquée par la section nationale des Talibans. (AFP).
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

Pakistan: au moins quatre morts et 27 blessés dans un attentat suicide revendiqué par les talibans

  • Un kamikaze a visé un camion de la police qui s'apprêtait à escorter cette équipe dans la ville de Quetta, a indiqué Azhar Mehesar, un haut responsable de la police locale
  • L'explosion a projeté le camion de police sur le côté de la route. Des débris de métal jonchaient la sol, et un autre véhicule - pouvant être celui utilisé dans l'attaque n'était plus qu'un amas de tôles carbonisées

QUETTA: Au moins quatre personnes ont été tuées mercredi dans un attentat suicide visant des policiers qui accompagnaient une équipe de vaccination dans l'ouest du Pakistan, une attaque revendiquée par les talibans pakistanais deux jours après leur annonce de la fin d’un cessez-le-feu.

Un kamikaze a visé un camion de la police qui s'apprêtait à escorter cette équipe dans la ville de Quetta, a indiqué  Azhar Mehesar, un haut responsable de la police locale.

Selon le dernier bilan, un policier, une femme et deux enfants ont été tués, a indiqué à l'AFP Wasim Baig, porte-parole du département provincial de la santé. Parmi les 27 blessés figurent "21 policiers et deux enfants", a-t-il précisé.

L'explosion a projeté le camion de police sur le côté de la route. Des débris de métal jonchaient la sol, et un autre véhicule - pouvant être celui utilisé dans l'attaque n'était plus qu'un amas de tôles carbonisées.

L'attentat a été revendiqué par les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), lesquels ont annoncé lundi la fin du cessez-le-feu qui avait été prolongé indéfiniment en juin pour faciliter des négociations de paix avec des représentants de l'Etat pakistanais.

Le TTP a justifié cette décision par le non-respect de cette trêve de la part d'Islamabad et a promis de lancer des attaques de représailles "dans tout le pays".

L'attentat de Quetta a ainsi été mené "pour venger la mort" d'un des hauts dirigeants et membres fondateurs du TTP tué en août pendant la trêve, a annoncé le mouvement dans un communiqué transmis à l'AFP.

Groupe distinct des talibans afghans mais mû par une même idéologie et une longue histoire commune, le TTP a tué en moins d'une décennie, après sa naissance en 2007, des dizaines de milliers de civils pakistanais et de membres des forces de sécurité.

Affaibli à partir de 2014 par d'intenses opérations de l'armée pakistanaise, il est revenu en force depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en août 2021, avec le retrait des forces américaines après deux décennies de guerre.

Ses attaques ont ainsi augmenté de 50% depuis cette date et ont fait 433 morts, selon l'Institut pakistanais PIPS.

Le Pakistan reproche aux talibans afghans de laisser le TTP planifier à partir de leur sol ses attaques, ce que ceux-ci n'ont cessé de nier.

Suspicion persistante

Les militants islamistes, notamment ceux du TTP, ciblent depuis des années les vaccinateurs anti-polio et les policiers assurant leur sécurité.

Selon la presse pakistanaise, plus de 70 vaccinateurs anti-polio ont été tués depuis 2012, principalement dans la province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), où le TTP est le plus solidement enraciné.

La vaccination contre la poliomyélite se heurte à une suspicion persistante au Pakistan, où abondent les théories conspirationnistes voulant notamment que les vaccins s'inscrivent dans un complot occidental pour stériliser les enfants musulmans.

Une autre de ces théories prétend que les vaccins contiennent de la graisse de porc et sont donc interdits aux musulmans.

Cette méfiance, alimentée par des religieux ultra-conservateurs, s'est accrue après l'organisation d'une fausse campagne de vaccination par la CIA pour retrouver le chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, tué en 2011 à Abbottabad (Nord).

Les autorités pakistanaises ont lancé lundi une campagne d'une semaine destinée à vacciner plus de 13 millions d'enfants contre la polio.

En avril, le Pakistan a détecté son premier cas depuis 15 mois de cette maladie extrêmement contagieuse, causée par un virus qui envahit le système nerveux et peut causer une paralysie irréversible.

Depuis, 20 nouveaux cas ont été recensés, selon le programme national de lutte contre la polio.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.