Maroc: Importante manifestation contre «la vie chère et la répression» politique

Des manifestants participent à une marche appelée par la coalition du Front social marocain (FSM) pour protester contre "la flambée des prix, la répression politique et l'oppression sociale", dans la capitale Rabat, le 4 décembre 2022 (Photo, AFP).
Des manifestants participent à une marche appelée par la coalition du Front social marocain (FSM) pour protester contre "la flambée des prix, la répression politique et l'oppression sociale", dans la capitale Rabat, le 4 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 décembre 2022

Maroc: Importante manifestation contre «la vie chère et la répression» politique

  • Cette marche nationale, l'une des plus importantes des derniers mois, a rassemblé environ 3 000 personnes dans le centre de la capitale Rabat, selon des journalistes présents
  • Le Maroc est revenu «au niveau de pauvreté et de vulnérabilité de 2014», à cause de la pandémie de Covid-19 et de l'inflation, selon une note récente du HCP

RABAT: Entre 1.200 et 3.000 Marocains ont manifesté dimanche à Rabat contre "la vie chère et la répression" politique, à l'appel d'organisations de gauche, sur fond d'accélération de l'inflation et de montée de la grogne sociale.

Cette marche nationale, l'une des plus importantes des derniers mois, a rassemblé entre 1.200 et 1.500 personnes dans le centre de la capitale, selon une estimation de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Des journalistes présents ont quant à eux évalué la foule à environ 3.000 protestataires.

La manifestation était organisée par le Front social marocain (FSM), qui fédère des partis politiques et des organisations syndicales de gauche.

"Le peuple veut la baisse des prix... Le peuple veut faire tomber le despotisme et la corruption", scandaient les manifestants.

"Nous sommes venus protester contre un gouvernement qui incarne le mariage de l'argent et du pouvoir et qui soutient un capitalisme monopolistique", a déclaré le coordinateur national du FSM, Younès Ferachine.

Le Maroc est revenu "au niveau de pauvreté et de vulnérabilité de 2014", à cause de la pandémie de Covid-19 et de  l'inflation, selon une note récente du Haut-commissariat au Plan (HCP).

La flambée des prix (+7,1% en octobre sur un an), les hausses du coût des carburants, des denrées alimentaires et des services, combinées à une sécheresse exceptionnelle, plombe la croissance (+0,8% seulement prévue pour 2022).

Le pouvoir d'achat des plus pauvres mais également de la classe moyenne s'en trouve particulièrement touché dans un pays qui souffre déjà de disparités sociales et territoriales.

Venus de tout le royaume, les manifestants ont également dénoncé "toutes les formes de répression" politique, anti-syndicale et contre la liberté d'expression tandis que plusieurs blogueurs et journalistes, critiques du pouvoir, sont emprisonnés.

"C'est une régression inacceptable", a estimé M. Ferachine.

Pour leur part, des militants pro-palestiniens ont fustigé la normalisation avec Israël depuis décembre 2020, qui passe mal auprès d'une bonne partie de la population. De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans le défilé.

Face aux protestations des dernières semaines, le gouvernement libéral de l'homme d'affaires Aziz Akhannouch met en avant sa "politique sociale", avec notamment une généralisation de la couverture médicale pour tous.

Plus de 10 millions de Marocains aux faibles revenus ont été admis dans ce programme depuis le début du mois.

Le gouvernement a aussi lancé en octobre un fonds souverain, doté de 4,1 milliards d'euros, afin de dynamiser l'investissement public et relancer l'économie du pays.


Maroc: Hausse des salaires pour les enseignants

La signature de l'accord s'est déroulée en milieu d’après-midi à Rabat ce dimanche,  elle a été marquée par la présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et des représentants des quatre syndicats les plus influents du corps enseignant (Photo d'illustration, X).
La signature de l'accord s'est déroulée en milieu d’après-midi à Rabat ce dimanche, elle a été marquée par la présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et des représentants des quatre syndicats les plus influents du corps enseignant (Photo d'illustration, X).
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  • L'accord conclu prévoit une augmentation nette des salaires des fonctionnaires de l'Éducation nationale de 1500 dirhams par mois
  • La cérémonie de signature, qui s'est déroulée en milieu d’après-midi à Rabat, a été marquée par la présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch

CASABLANCA: Après d'intenses négociations et trois mois de grève, le gouvernement marocain et les principaux syndicats de l'enseignement sont parvenus à un accord historique ce dimanche 10 décembre 2023. Dans un contexte marqué par les revendications croissantes des enseignants, cet accord représente une avancée sociale inédite dans le secteur de l’éducation nationale au Maroc.

In extremis

La cérémonie de signature, qui s'est déroulée en milieu d’après-midi à Rabat, a été marquée par la présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et des représentants des quatre syndicats les plus influents du corps enseignant. Étaient également présents Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, Younes Sekkouri, ministre de l’Emploi, et Faouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Selon les informations communiquée par la primature, l'accord conclu prévoit une augmentation nette des salaires des fonctionnaires de l'Éducation nationale de 1500 dirhams par mois. Cette augmentation, significative, sera appliquée en deux tranches, respectivement à partir du 1er janvier 2024 et du 1er janvier 2025.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a exprimé sa satisfaction quant à l’aboutissement de cet accord, fruit d'un dialogue de longue haleine malgré un contexte économique et social difficile et des grèves continues dans le secteur public.


Une vidéo montre les troupes israéliennes en train de brûler de l'aide à Gaza

Des images diffusées sur les réseaux sociaux semblent montrer des soldats des Forces de défense israéliennes en train de mettre le feu à de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza (Photo, Capture d'écran).
Des images diffusées sur les réseaux sociaux semblent montrer des soldats des Forces de défense israéliennes en train de mettre le feu à de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza (Photo, Capture d'écran).
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  • Sur la vidéo, des hommes en uniforme des Forces de défense israéliennes sourient alors qu'ils mettent le feu à de la nourriture et de l'eau à l'arrière d'un camion
  • L'incident aurait eu lieu dans le quartier Shejaiya de la ville de Gaza

LONDRES : Des séquences vidéo ont circulé sur les médias sociaux, et semblent montrer des soldats des Forces de défense israéliennes en train de mettre le feu à de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Sur ces images, partagées par Euro-Med Human Rights Monitor, on voit des hommes en uniforme des FDI sourire en mettant le feu à de la nourriture et de l'eau à l'arrière d'un camion.

L'incident aurait eu lieu dans le quartier Shejaiya de la ville de Gaza, où les FDI sont engagées dans des combats contre des militants présumés du Hamas.

Mohammad Chehada, chef de la communication de l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme, a déclaré à propos des images diffusées sur X : « Notez l'immense satisfaction et le sourire d'une oreille à l'autre sur le visage de l'un des soldats ! Ce sont eux qui ont filmé et posté cela car il n'y aura AUCUNE conséquence à cette dépravation ».

Gergana Katseva, journaliste au journal britannique Metro, a qualifié ces images de « répugnantes ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


L'Égypte lance un nouveau service de rapatriement en ligne pour les citoyens souhaitant rentrer de Gaza

Des camions transportant de l'aide humanitaire près du poste frontière de Rafah avec l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza, le 10 décembre 2023 (Photo, AFP).
Des camions transportant de l'aide humanitaire près du poste frontière de Rafah avec l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza, le 10 décembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que les citoyens pouvaient demander leur rapatriement de manière beaucoup plus rapide
  • Une fois approuvés, les noms des candidats retenus seront transmis aux autorités des deux côtés du point de passage de Rafah

LE CAIRE : Les Égyptiens qui souhaitent rentrer dans leur pays depuis la bande de Gaza peuvent désormais le faire via un nouveau service d'enregistrement en ligne.

Ahmad Abou Zeid, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a déclaré que les citoyens pouvaient demander leur rapatriement beaucoup plus rapidement et efficacement grâce à la procédure numérique récemment lancée.

Une fois approuvés, les noms des candidats retenus seront transmis aux autorités des deux côtés du point de passage de Rafah, à la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Les fonctionnaires du ministère égyptien ont exhorté les citoyens à ne demander leur rapatriement que par l'intermédiaire du lien officiel du gouvernement, mettant en garde contre les dangers liés à l'utilisation de méthodes non officielles.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com