Pékin peut aider à mettre un terme à la guerre au Yémen, selon un responsable

Les Houthis ont refusé de prolonger le cessez-le-feu qui s'est terminé en octobre (Photo, AFP).
Les Houthis ont refusé de prolonger le cessez-le-feu qui s'est terminé en octobre (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 décembre 2022

Pékin peut aider à mettre un terme à la guerre au Yémen, selon un responsable

  • Pékin peut persuader Téhéran de cesser de soutenir les Houthis, déclare un analyste gouvernemental à Arab News
  • Les Houthis ont affirmé qu'ils ne prolongeraient pas le cessez-le-feu tant que le gouvernement ne paiera pas les fonctionnaires dans les régions contrôlées par le groupe

RIYAD: Des experts et des responsables yéménites ont demandé à la Chine de faire davantage pour aider à mettre fin à la guerre civile dans le pays en soutenant les pourparlers de paix et en augmentant l'aide économique et humanitaire.

«Le Yémen a besoin de l'aide de la Chine», a déclaré à Arab News Najeeb Ghallab, sous-secrétaire au ministère yéménite de l'Information et analyste politique.

«Parvenir à la paix au Yémen est dans l'intérêt de la Chine car cela revitalisera les ports du Yémen, ce qui aiderait l'initiative la Ceinture et la Route de la Chine et ouvrirait la nation aux entreprises chinoises.»

Ses commentaires interviennent alors que Rachad al-Alimi, le chef du Conseil présidentiel du Yémen, se rend à Riyad pour participer à un sommet arabo-chinois vendredi.

Ghallab a affirmé que la Chine pouvait faire pression sur l'Iran pour que le régime cesse de fournir et de financer ses milices mandataires dans tout le Moyen-Orient, notamment au Yémen. «La Chine peut persuader l'Iran de cesser de soutenir ses organisations, notamment les Houthis au Yémen», a-t-il indiqué.

Les efforts de l'envoyé des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, pour mettre fin à la guerre sont au point mort après que les Houthis ont refusé de prolonger le cessez-le-feu qui a pris fin en octobre et ont menacé de frapper les infrastructures pétrolières dans les régions sous le contrôle du gouvernement yéménite.

Les Houthis ont affirmé qu'ils ne prolongeraient pas le cessez-le-feu tant que le gouvernement ne paiera pas les fonctionnaires dans les régions contrôlées par le groupe.

Al-Alimi devrait informer le président chinois, Xi Jinping, des efforts déployés par les Houthis pour entraver la paix et demander l'aide de la Chine afin de mettre fin au conflit et aider le Yémen à se relever.

La Chine a adopté une position neutre vis-à-vis des parties belligérantes pendant près de dix ans, mais a soutenu les mesures de paix internationales visant à mettre un terme au conflit.

Pékin exprime généralement son soutien aux efforts déployés sous l'égide des Nations unies pour mettre fin à la guerre et exhorte le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale et les Houthis soutenus par l'Iran à parvenir à la paix.

En 2011, la Chine a soutenu l'initiative de paix négociée par le CCG qui a conduit à la destitution de l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh après d'importantes manifestations inspirées par le printemps arabe.

Pékin a voté en faveur de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU en 2015, qui condamnait la prise de pouvoir par les Houthis et réduisait les sanctions à l'encontre des dirigeants houthis et d'Ahmed Saleh, le fils de l'ancien président.

Samuel Ramani, chercheur associé au Royal United Services Institute, a toutefois déclaré à Arab News que Pékin avait maintenu une approche pragmatique et impartiale du conflit afin de conserver des relations avec les puissances régionales, y compris l'Iran.

«La Chine veut équilibrer les relations positives avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Iran, et considère probablement le détachement de la guerre au Yémen comme le moyen le plus efficace de préserver de bonnes relations avec toutes les puissances régionales», a-t-il signalé.

«La Chine est très sélective dans son engagement dans la résolution des conflits au Moyen-Orient et il est peu probable qu'elle transfère son rôle un peu plus affirmé dans la promotion de la paix israélo-palestinienne sur la scène yéménite.»

Ramani a ajouté que, pour l'instant, son rôle sera limité à des domaines qui n'indiquent pas un soutien à un groupe quelconque, comme l'aide humanitaire et les investissements économiques.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.