Dérogation aux sanctions de l'ONU pour l'aide humanitaire

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution pour permettre à l'aide humanitaire de se poursuivre sans entrave dans les pays visés par les sanctions de l'ONU, en particulier les avoirs gelés (Photo, AP).
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution pour permettre à l'aide humanitaire de se poursuivre sans entrave dans les pays visés par les sanctions de l'ONU, en particulier les avoirs gelés (Photo, AP).
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Publié le Samedi 10 décembre 2022

Dérogation aux sanctions de l'ONU pour l'aide humanitaire

  • Le texte, soutenu au delà du Conseil de sécurité par plusieurs dizaines d'Etats, a été voté par 14 voix pour et une abstention
  • La résolution précise que la dérogation est mise en place uniquement pour une période de deux ans

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution qui vise à permettre à l'aide humanitaire de se poursuivre sans entrave dans les pays visés par des sanctions onusiennes, en particulier le gel d'avoirs.

Le texte stipule que les "paiements", "ressources économiques" ou "la mise à disposition de biens et services nécessaires pour fournir à temps l'assistance humanitaire ou le soutien d'autres activités soutenant les besoins humains élémentaires" sont "autorisés et ne sont pas en violation des gels d'avoirs imposés par le Conseil" et ses régimes de sanctions.

La résolution s'applique aux agences de l'ONU ainsi qu'aux organisations humanitaires participant aux divers plans d'actions humanitaires de l'ONU.

La communauté des humanitaires réclamait que le Conseil s'assure que "les impacts non intentionnels et indirects des sanctions de l'ONU n'entravent pas leur travail", a commenté l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, notant qu'ils voulaient une "dérogation claire et standard" pour tous les régimes de sanctions de l'ONU.

"C'est exactement ce que nous votons aujourd'hui", a-t-elle déclaré, estimant que cette résolution permettrait de "sauver des vies".

Le texte, soutenu au delà du Conseil de sécurité par plusieurs dizaines d'Etats, a été voté par 14 voix pour et une abstention, celle de l'Inde qui a soulevé des réserves.

"Nos inquiétudes proviennent de cas prouvés de groupes terroristes ayant profité de ces dérogations humanitaires et tourné en dérision des régimes de sanctions", notamment celui contre les organisations Etat islamique et Al-Qaïda, a déclaré l'ambassadrice indienne Ruchira Kamboj, qui préside le Conseil en décembre.

Concernant les sanctions contre ces deux organisations, la résolution précise que la dérogation est mise en place uniquement pour une période de deux ans.

"Il y a eu également plusieurs cas de groupes terroristes dans notre région, y compris ceux sur les listes de ce Conseil, qui se sont réincarnés en organisations humanitaires ou groupes de la société civile précisément pour échapper aux sanctions", a également mis en garde l'ambassadrice indienne.

Le comité international de la Croix-rouge a lui salué "un jour important dans l'histoire de l'action humanitaire", espérant que cela permettrait l'accès à des communautés touchées par certains conflits.

Il existe actuellement plus d'une dizaine de régimes de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU qui concernent la Corée du Nord, la Libye, la République démocratique du Congo, ou les talibans.

L'an dernier, après le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan, le Conseil de sécurité avait fait un geste en mettant en place cette exception pour l'aide humanitaire à l'Afghanistan.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.