L'Arabie saoudite prévient que la crise humanitaire mondiale va s'aggraver en 2023

Aqil al-Ghamdi, qui a présidé la réunion, a déclaré que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) devra faire face à des défis plus graves en 2023. (Photo, SPA)
Aqil al-Ghamdi, qui a présidé la réunion, a déclaré que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) devra faire face à des défis plus graves en 2023. (Photo, SPA)
Aqil al-Ghamdi, qui a présidé la réunion, a déclaré que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) devra faire face à des défis plus graves en 2023. (Photo, SPA)
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Publié le Samedi 10 décembre 2022

L'Arabie saoudite prévient que la crise humanitaire mondiale va s'aggraver en 2023

  • Les régions les plus touchées par l'escalade de la crise seront la Corne de l'Afrique, la région du Sahel, les Grands Lacs, Haïti et l'Ukraine
  • Al-Ghamdi a salué les progrès accomplis, notamment en ce qui concerne la définition des priorités et la mise en place d'un comité directeur du budget, pour faciliter l'allocation des ressources en fonction des niveaux de besoins

NEW YORK: Les besoins humanitaires vont augmenter dans le monde entier au cours de l'année prochaine, préviennent les experts saoudiens de l'aide, ce qui nécessite la solidarité de la communauté internationale et le soutien continu des donateurs au sein des Nations unies, a rapporté jeudi l'Agence de presse saoudienne.

Aqil al-Ghamdi, le directeur général adjoint superviseur de la planification et du développement au Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane, également connu sous le nom de KSRelief, a déclaré que les zones les plus touchées par l'escalade de la crise seront la Corne de l'Afrique, la région du Sahel, les Grands Lacs, Haïti et l'Ukraine.

Leur situation va empirer en raison de facteurs tels que les disparités économiques, le changement climatique, les pénuries alimentaires, la hausse des prix du carburant et des engrais, la pandémie de la Covid-19, les épidémies d’Ébola et de choléra, qui auront tous des effets paralysants sur la situation humanitaire.

Il s'exprimait lors d'une réunion de haut niveau du groupe de soutien des donateurs pour le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH), à New York, mercredi.

Al-Ghamdi, qui a présidé la réunion, a déclaré que le BCAH devra faire face à des défis plus importants en 2023, ce qui nécessitera une réponse unie et un soutien continu du groupe. Il a donné plus de détails sur le plan stratégique du BCAH pour la période 2023 à 2026 et sur le budget du bureau pour l'année prochaine. Il a salué les progrès accomplis, notamment en ce qui concerne la définition des priorités et la mise en place d'un comité directeur du budget, pour faciliter l'allocation des ressources en fonction des niveaux de besoins.

Joyce Msuya, sous-secrétaire générale du BCAH pour les affaires humanitaires et coordinatrice adjointe des secours d'urgence, a déclaré que le bureau apprécie les offres des membres du groupe de donateurs de mobiliser leur soutien, notamment en termes de financement, à la lumière des conditions économiques que connaissent la plupart des pays et des effets de la pandémie de la Covid-19. Elle a souligné les efforts du bureau pour utiliser efficacement les ressources disponibles.

Julie Billings, responsable de la planification stratégique, du budget et des finances au BCAH, a évoqué le budget 2023 du bureau et certaines mesures qu'il prend. Elle a indiqué qu'il évalue constamment ses bureaux dans le monde pour établir les besoins financiers et réduit le soutien aux zones dans lesquelles la situation humanitaire s'est améliorée afin que les fonds puissent être transférés pour répondre aux besoins prioritaires ailleurs.

Al-Ghamdi, chef du groupe des donateurs et représentant du Royaume en son sein, a remercié les représentants du BCAH et les membres du groupe des donateurs pour leur participation à cette réunion de deux jours et leurs précieuses contributions. Il les a invités à la quatrième réunion du groupe de haut niveau, qui devrait se tenir à Riyad en février, en marge du Forum humanitaire international de Riyad.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.