Fermeture de l’emblématique librairie Al-Saqi à Londres: signe de l'évolution du secteur de l'édition

Depuis des décennies, Al-Saqi est le lieu de référence à Londres pour la gamme la plus complète de livres sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en anglais, et sur tous les sujets en arabe (Photo fournie).
Depuis des décennies, Al-Saqi est le lieu de référence à Londres pour la gamme la plus complète de livres sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en anglais, et sur tous les sujets en arabe (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 15 décembre 2022

Fermeture de l’emblématique librairie Al-Saqi à Londres: signe de l'évolution du secteur de l'édition

  • Al-Saqi Books a ouvert ses portes à Londres en 1978 pour répondre à la demande de livres en anglais et en arabe sur le Moyen-Orient
  • Après quarante-quatre ans d'existence, la propriétaire de la librairie, Lynn Gaspard déclare que des «conditions économiques difficiles» ont contraint le magasin à fermer

LONDRES: Le 31 décembre, Lynn Gaspard perdra sa maison. Pas la maison où elle vit à Londres avec sa famille. Mais lorsque la librairie familiale de Westbourne Grove fermera ses portes pour la dernière fois, ce sera la fin d'une ère – pour elle et pour les générations de Londoniens originaires du Moyen-Orient pour qui Al-Saqi a été un foyer, une oasis culturelle unique et un lieu de rencontre qui les a accueilli au cours des quarante-quatre dernières années.

Gaspard, la fille de l'un des deux fondateurs d'Al-Saqi, a annoncé la semaine dernière la fermeture de la boutique, victime d'une parfaite tempête de difficultés, en allant du Brexit et de la pandémie, à la crise économique actuelle du Liban.

«C'est une perte énorme», a-t-elle affirmé. «J'ai grandi à Al-Saqi. Mon bus scolaire me déposait là-bas et j'y passais trois heures chaque jour quand j'étais à l'école primaire.»

Ce sentiment de perte s'est répandu au sein de la communauté des expatriés du Moyen-Orient au Royaume-Uni. Pendant des décennies, la librairie a été le lieu de référence à Londres pour la gamme la plus complète de livres sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en anglais, et sur tous les sujets en arabe.

«Depuis que nous avons annoncé la fermeture le 5 décembre, nous avons été tellement bouleversés et émus par la réaction de nos amis, de nos clients, de nos lecteurs et de nos auteurs», a-t-elle signalé.

Un sentiment de perte s'est répandu au sein de la communauté expatriée du Moyen-Orient au Royaume-Uni après l'annonce de la fermeture de la librairie (Photo fournie).

«Cela a été incroyable. Mais nous avons dû faire face aux faits et aux réalités de la situation. Il y avait juste un peu trop de défis. Nous sommes une entreprise familiale. Nous sommes petits, nous sommes indépendants et nous faisons tout nous-mêmes, depuis l'approvisionnement du stock dans le monde arabe jusqu'à son expédition, etc.»

Il y a un paradoxe dans le fait que l'avenir du magasin soit compromis par le chaos qui règne au Liban. Il a été fondé en 1978 par le père de Gaspard, André, et son amie Mai Ghoussoub, deux réfugiés du désespoir de la guerre civile libanaise qui a éclaté en 1975.

Au début du conflit, Mai et André ont aidé à mettre en place des dispensaires médicaux pour les communautés musulmanes pauvres de la région où ils vivaient.

«Ils essayaient vraiment de faire de leur mieux, de manière pacifique, pour avoir un impact positif», a indiqué Gaspard.

Tout cela a pris fin un jour où Ghoussoub conduisait un Palestinien blessé à l'hôpital et a perdu un œil lorsque sa voiture a été frappée par un obus. Les deux amis ont fui le pays et se sont installés à Paris. André est resté quelque temps, mais a fini par suivre lorsque Ghoussoub a déménagé à Londres.

Quelques années plus tard, Mai a appelé André en lui disant: «Tu sais, il n'y a pas de librairie en langue arabe à Londres, si nous en ouvrions une?», a révélé  Gaspard.

«Il a juste dit, OK. Ils parlaient à peine un mot d'anglais, mais ils ont quand même monté cette entreprise.»

Lynn Gaspard, la fille d'un des deux fondateurs d'Al-Saqi (Photo fournie).

Al-Saqi signifie «le vendeur d'eau», et le logo du magasin est le dessin d'un vendeur d'eau offrant de l'eau, à deux jeunes enfants, comme symbole de vie et de connaissance.

Au cours des quarante-quatre dernières années, Al-Saqi a été un foyer pour des générations.

Gaspard a dit que son père et Ghoussoub étaient des «idéalistes».

«Les deux amis avaient la vision d'un espace accueillant, où les gens pouvaient simplement être. Et c'est la définition d’un foyer: un endroit où l'on peut simplement être, sans se poser de questions, où l'on n'a pas à se justifier ou à se définir.

«Je crois que cet espace s'est avéré être si cher et si important pour beaucoup, et c'est ce qui est maintenant si difficile pour ma famille.»

EN BREF

La propriétaire de la librairie affirme que la fermeture est due à des «difficultés économiques».

Le déménagement n'affectera pas les maisons d'édition Saqi Books et Dar al-Saqi

Malu Halasa, journaliste, écrivaine et rédactrice en chef d'origine jordano-filipino américaine, a découvert la librairie lorsqu'elle s'est installée à Londres au milieu des années 1990. Lorsqu'elle a appris la nouvelle de sa fermeture, «j'étais vraiment très triste, très émue».

Le magasin «semblait être le dernier endroit de son genre, un de ces endroits qui restent une référence dans votre vie», a-t-elle souligné.

«Peut-être n'ai-je pas fréquenté la librairie autant que j'aurais dû le faire pendant les années de la Covid-19, mais d'une certaine manière, le simple fait qu'elle soit là était rassurant – elle faisait partie de mon paysage et de ma vie.»

Halasa a rencontré Ghoussoub dans les années 1990, lorsque «j'ai commencé à fréquenter la librairie et elle est devenue mon mentor». C'est Halasa qui écrira la nécrologie de Ghoussoub pour le Guardian britannique après la mort prématurée de son amie à l'âge de 54 ans en 2007.

Les fondateurs d'Al Saqi, André Gaspard et Mai Ghoussoub, dans la librairie à la fin des années 1970 (Photo fournie).

«J'ai un héritage arabe mixte: je suis philippine, je suis jordanienne, et mon identité a toujours été une sorte de mystère pour moi», a révélé Halasa. «Je me sentais comme quelqu'un qui était considéré comme n'étant pas totalement arabe, mais Mai n'était pas intéressée par tout cela.

«Elle ne s'intéressait pas au panarabisme, elle s'intéressait aux idées, à la culture et aux gens. Elle était très ouverte et elle m'a vraiment donné des racines.»

C'était une sensibilité qui était l'essence même de la librairie.

«Tous ceux qui s'intéressaient au Moyen-Orient s'y rendaient», a affirmé Halasa. «C'était comme une maison familiale. On pouvait entrer, on pouvait traîner et discuter, on pouvait regarder des livres – et on pouvait manger des dattes et du chocolat.»

L’édifice, vieux de plus d'un siècle lorsque Al-Saqi y a emménagé, a toujours été un centre de diffusion d’idées.

Le n°26 Westbourne Grove a été construit en 1860 comme une extension du Bayswater Athenaeum, l'une des nombreuses institutions consacrées à l'apprentissage littéraire ou scientifique et à la réforme sociale qui ont vu le jour dans les villes britanniques au XIXe siècle.

La librairie «semblait être le dernier endroit de son genre, un de ces endroits qui restent une référence dans votre vie», a déclaré l'écrivaine Malu Halasa, qui a fréquenté Al-Saqi au fil des ans (Photo fournie).

Selon une critique parue dans The Building News en mai 1861, il s'agissait d'un ajout bienvenu au quartier de «Westbournia, une banlieue pieuse et respectable de la grande métropole», avec de nombreuses pièces et salles où ceux qui cherchaient à s'instruire se rendaient pour écouter des «conférences sur la Terre sainte, les révélations et l'esclavage».

La mode réformiste de l'éducation, fortement liée aux traditions de la littérature anglaise, explique les bustes d'écrivains à l'extérieur de l’édifice, dont Shakespeare, Milton et Bacon, qui contemplent les allées et venues à Al-Saqi depuis quatre décennies.

Pour la cinéaste Zeina Durra, née à Londres en 1976 d'une mère bosno-palestinienne et d'un père jordano-libanais, et qui vit aujourd'hui à un pâté de maisons de la librairie, sa fermeture marque «la fin d'une ère, la fin d'un lien avec cette période vraiment étonnante et dynamique de l'histoire du Moyen-Orient des années 1970».

Durra est née quelques années seulement avant l'ouverture de la librairie, qui a toujours fait partie de sa vie.

Salwa Gaspard, à gauche, et sa fille Lynn Gaspard suite à la réouverture de la librairie après la période de confinement en 2021 (Photo, Alamy).

«Je m'en souviens depuis le début des années 1980, j'y allais avec mes parents. J'ai grandi dans ce quartier et pour le déjeuner du dimanche, nous allions tous dans un restaurant chinois de Westbourne Grove, et avant ou après, nous faisions toujours un saut à Al-Saqi», a indiqué Durra.

Il y a dix ans, ses parents sont retournés en Jordanie, «mais chaque fois qu'ils venaient en ville, ils visitaient toujours à Al-Saqi».

Les parents de Durra ont quitté Beyrouth pour l'Angleterre en 1976 et «j'ai grandi à Londres avec toute cette ambiance d'intelligentsia émigrée du Moyen-Orient», a-t-elle expliqué.

«C'était un moment et un endroit où l'on pouvait rester et élever ses enfants alors que toute l'instabilité régnait au Liban, et la librairie était un élément important de tout cela.»

Durra étudiait l'arabe à Oxford, et Al-Saqi était l'endroit où elle venait toujours acheter les livres dont elle avait besoin pour ses études.

«Al-Saqi a été un élément central de la vie culturelle, et pas seulement pour les Arabes, mais aussi pour les Kurdes, les Iraniens – quoi que vous soyez, vous y alliez, et c'est ce que j'aimais le plus: c'était une institution pan-moyenne-orientale.»

La bonne nouvelle, c'est que, si le magasin ferme, les deux branches de l'édition de la société sont florissantes. La maison d'édition anglophone Saqi Books, qui a partagé les locaux de Westbourne Road et qui est maintenant à la recherche d'un nouveau siège, a été créée en 1983.

Après la fin de la guerre au Liban, en 1991, la famille a fondé Dar al-Saqi, une maison d'édition en langue arabe à Beyrouth.

Gaspard est l'éditrice de Saqi Books depuis 2009. Mais c'est la librairie, dit-elle, qui a toujours été la plus proche du cœur de son père et de sa mère Salwa, qui, en tant que propriétaire et directrice, prend aujourd'hui sa retraite.

La maison d'édition Saqi Books est située à Westbourne Grove, à Londres (Photo, Alamy).

«La librairie est le troisième bébé de mes parents, vraiment, leur enfant», a confié Gaspard.

Cependant, malgré cette perte, elle estime que l'avenir culturel de la communauté arabe de Londres est prometteur.

«Nous avons évidemment le cœur brisé, nous sommes terriblement tristes», a-t-elle avoué.

«Mais d'un autre côté, j'ai aussi le sentiment que Londres possède aujourd'hui une scène artistique et culturelle arabe très dynamique, avec un grand nombre d'organisations et d'espaces incroyables, comme l'Arab British Center, les Mosaic Rooms, l'Arts Canteen et des organisations artistiques comme Shubbak», un festival biennal d'arts et de culture arabes contemporains.

«Londres est très différente aujourd'hui en termes de ce qui est disponible pour la communauté arabe de ce qu'elle était lorsque nous nous sommes installés il y a quarante-quatre ans, et je me sens vraiment pleine d'espoir et d’optimisme quant à l'avenir de cette scène artistique.

«Je sais que pour beaucoup d'Arabes, la librairie occupe une place spéciale dans leur cœur, comme c'est le cas pour nous. Mais je suis certain que quelque chose d'autre prendra sa place.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.