Al-Sissi obtient l'engagement de Washington pour la sécurité de l'Égypte

Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, salue le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, lors d'une cérémonie d'arrivée au Pentagone à Washington, mercredi (Photo, AP).
Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, salue le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, lors d'une cérémonie d'arrivée au Pentagone à Washington, mercredi (Photo, AP).
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Publié le Vendredi 16 décembre 2022

Al-Sissi obtient l'engagement de Washington pour la sécurité de l'Égypte

  • Le Président égyptien affirme le soutien du Caire au droit international dans la résolution du différend sur le grand barrage de la Renaissance Ethiopienne (GERD)
  • Une déclaration officielle a décrit les liens bilatéraux comme étant «le cœur du partenariat stratégique entre les deux pays»

LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a remporté l'engagement des États-Unis de veiller à ce que Le Caire ait la capacité de défendre son peuple et son territoire.

Al-Sissi a rencontré de hauts responsables américains à Washington, en marge du sommet États-Unis-Afrique.

Lors de sa rencontre avec le président au Pentagone, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a qualifié l'Égypte de «leader sur la scène mondiale, en plus du Moyen-Orient et de l'Afrique».

«Nous continuerons à travailler avec l'Égypte et vos voisins pour renforcer l'interopérabilité, la défense aérienne et antimissile intégrée et la sécurité maritime», a ajouté Austin.

Al-Sissi a affirmé la volonté de l'Égypte de soutenir son partenariat stratégique avec les États-Unis, notamment dans les domaines militaire et sécuritaire, à la lumière des circonstances exceptionnelles que connaissent la région et le monde.

Une déclaration officielle a décrit les liens bilatéraux comme étant «le cœur du partenariat stratégique entre les deux pays. Ces relations soutiennent leur responsabilité et leurs efforts communs en vue de rétablir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient».

Austin a remercié Al-Sissi pour la prise de commandement par l'Égypte de la Force opérationnelle combinée 153, qui assure la sécurité des lignes de communication maritimes en mer Rouge.

Il a affirmé que les États-Unis restaient déterminés à faire en sorte que l'Égypte ait la capacité de défendre son peuple et son territoire.

Lors d'une autre réunion, Al-Sissi a abordé des questions d'intérêt commun, notamment le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne, avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

Ils ont échangé leurs points de vue sur les principales questions africaines à la lumière du sommet États-Unis-Afrique. Al-Sissi a déclaré que le continent africain avait besoin d'une infrastructure continentale à part entière qui soutienne la mise en œuvre des efforts et des initiatives couvrant les pays africains.

Cela serait possible grâce à un projet international de grande envergure qui mobiliserait les ressources et le soutien des principaux pays, a-t-il ajouté, indiquant que l'expertise mondiale en matière de développement pourrait créer une vision globale de l'infrastructure, «qui est essentielle au succès des efforts de développement du continent».

Le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Rady, a déclaré que Blinken a salué la visite d'Al-Sissi à Washington, qui s'inscrit dans le cadre du soutien du cours des relations entre les deux pays amis.

Blinken a souligné l'engagement de l'administration américaine à renforcer les cadres de coopération conjointe avec l'Égypte dans divers domaines et à soutenir les «efforts inlassables du Caire en vue d'atteindre la sécurité, la stabilité et le développement dans la région».

Concernant le GERD, Al-Sissi a assuré l'adhésion de l'Égypte à l'application des principes pertinents du droit international et la nécessité de conclure un accord juridique contraignant concernant les règles de remplissage et d'exploitation du barrage.

Il a ajouté que cela permettrait de préserver la sécurité de l'eau de l'Égypte sans influencer le débit du Nil.

Cette question a provoqué des tensions entre l'Éthiopie, d'une part, et l'Égypte et le Soudan, d'autre part. L'Égypte et le Soudan exigent un accord juridiquement contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage, dont ils craignent qu'il ne réduise leur part des eaux du Nil.

Blinken a mis l’accent sur le soutien de son pays aux efforts visant à résoudre la question d'une manière qui serve les intérêts de toutes les parties et tienne compte de l'importance des eaux du Nil pour l'Égypte.

D’après le porte-parole du Département d'État américain, Ned Price, «Blinken a insisté sur notre engagement envers le partenariat stratégique entre Washington et Le Caire. Il a également félicité l'Égypte d'avoir accueilli avec succès la COP27 et a discuté d'un large éventail de questions, notamment du rôle important de l'Égypte dans la promotion de la stabilité dans la région et de nos liens bilatéraux de défense qui durent depuis des décennies.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com