Beyrouth: émouvante cérémonie pour le Casque bleu irlandais assassiné, beaucoup réclament une enquête

Des soldats de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul) se tiennent près d'un Airbus A321 qui appartient à la compagnie aérienne Middle East Airlines lors de la cérémonie de rapatriement de la dépouille du soldat irlandais Sean Rooney, assassiné à bord d'un véhicule de l'ONU, à l'aéroport international de Beyrouth, le 18 décembre 2022. (AFP)
Des soldats de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul) se tiennent près d'un Airbus A321 qui appartient à la compagnie aérienne Middle East Airlines lors de la cérémonie de rapatriement de la dépouille du soldat irlandais Sean Rooney, assassiné à bord d'un véhicule de l'ONU, à l'aéroport international de Beyrouth, le 18 décembre 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Beyrouth: émouvante cérémonie pour le Casque bleu irlandais assassiné, beaucoup réclament une enquête

  • Le patriarche maronite, Bechara Rahi, a exhorté dimanche dernier le Liban et la communauté internationale à ouvrir une enquête transparente sur la mort de Sean Rooney
  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a réclamé l'ouverture d'une enquête transparente sur les circonstances de l'attaque

BEYROUTH: Le patriarche maronite, Bechara Rahi, a exhorté dimanche dernier le Liban et la communauté internationale à ouvrir une enquête transparente sur la mort de Sean Rooney, soldat du bataillon irlandais de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul) qui a été touché par une balle pendant une mission de maintien de la paix dans le pays. 

«Le moment est venu pour l'État de mettre la main sur toutes les armes illégales et illicites» et d'appliquer «intégralement et concrètement» la résolution 1701 de l'ONU, a déclaré le cardinal Rahi dans son homélie dominicale. 

Ce dernier a ajouté que cette résolution, dont l'objectif est de sortir de la guerre de 2006, a été jusqu'à présent restreinte de manière «sélective, arbitraire et soumise à la volonté des forces de facto». 

Le cardinal Rahi s’exprimait alors que le commandement de la Finul accueillait le corps de Rooney (23 ans), tué par balles par des inconnus mercredi soir. Le véhicule qui le transportait a été touché par des coups de feu dans une zone située au-delà du champ d'action de la Finul, dans le sud du Liban, non loin de la frontière avec Israël. 

La victime a péri d'une balle à la tête lorsque sept projectiles ont transpercé son véhicule. 

Sa dépouille a été examinée par un médecin légiste libanais à l'hôpital Hammoud, à Sidon. Elle a ensuite été remise au commandement de la Finul, qui l'a conduite à l'aéroport international Rafic-Hariri à Beyrouth. 

L'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies ont tenu une cérémonie d'adieu en hommage au soldat irlandais à l'aéroport de Beyrouth. Des Casques bleus entouraient le cercueil de Rooney lors de son arrivée de l'hôpital. 

Son corps a ensuite été transporté à bord d'un véhicule militaire en vue de son rapatriement en Irlande. 

La victime se rendait à l'aéroport de Beyrouth mercredi en compagnie d'autres soldats. Ils devaient rentrer chez eux pour les vacances lorsque l'attaque a eu lieu. 

Les pays arabes ont dénoncé cet assassinat. 

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a réclamé l'ouverture d'une enquête transparente sur les circonstances de l'attaque. 

Il a affirmé que le Royaume s'oppose fermement à toute forme de violence et qu'il soutient la mission de la Finul. 

Pour sa part, le ministère jordanien des Affaires étrangères a appelé à assurer la sécurité et la sûreté des missions de l'ONU chargées du maintien de la paix pour leur permettre de remplir le rôle qui leur a été assigné par le Conseil de sécurité. 

Le Koweït a demandé à travers son ministère des Affaires étrangères que soit ouverte une enquête sur les circonstances de l'attaque. Il a également exigé que les auteurs soient tenus responsables de leurs actes. 

En effet, les enquêtes se poursuivent pour élucider l'incident survenu dans le village d’Aaqibiyé. 

L'attaque a fait trois blessés parmi les soldats. Deux se sont remis de leurs blessures; le troisième, gravement blessé, est encore soigné à l'hôpital. 

Dans ce contexte, les autorités n'ont pas porté plainte contre les agresseurs et personne n'a été arrêté à ce jour. 

Le service de renseignement de l'armée libanaise est chargé de l'enquête du côté libanais. Il a convoqué plusieurs témoins qui étaient présents au moment où le véhicule de la Finul a été assailli. 

Une source des services de sécurité a confié à Arab News que plusieurs individus avaient disparu depuis l'attaque. 

La Finul refuse de divulguer des informations sur l'évolution de l'enquête qu'elle mène. En revanche, certaines informations laissent entendre que le Hezbollah mène une enquête séparée au sujet de cet assassinat. 

Un civil qui suit l'enquête s'est dit étonné de la «discrétion excessive» qui entoure la scène de crime. La décision d'interdire aux médias de se rendre sur les lieux du crime n'aurait «aucun rapport avec le Hezbollah». 

Outre l'incident survenu dans le village d’Aaqibiyé, un différend oppose les habitants du village frontalier de Rmeich, dans le district de Bint-Jbeil, et des membres du Hezbollah. En effet, ce dernier a décidé de raser des terres qui appartenaient aux habitants pour y construire des installations. Ces zones sont situées à l'extérieur du village et s'étendent jusqu'à la frontière sud. 

Les héritiers d'une ferme adjacente au village d'Aïta ach-Chab ont adressé une lettre à la municipalité de Rmeich. 

Les signataires de la pétition possèdent en effet des titres de propriété qui portent le nom de leurs pères et de leurs grands-pères et qui remontent à des dizaines d'années. Ils déplorent le fait que des membres du Hezbollah aient rasé leurs propriétés au bulldozer, érigé des installations et empêché les résidents de s'approcher. 

Selon les plaignants, des membres de l'association Green Without Borders (affiliée au Hezbollah) ont fait intrusion sur leurs terrains la semaine dernière et ils ont abattu les chênes pérennes qui s'y trouvaient. 

Les affiliés du Hezbollah ont exigé des propriétaires du terrain qu'ils présentent des documents qui attestent leur droit de propriété et ils les ont empêchés de s'approcher de leurs terres, précisent les plaignants. 

Le maire de Rmeich, Elie Choufani, affirme que l'association Green Without Borders a construit une route au niveau de la frontière qui empiète sur des propriétés appartenant à des habitants de son village. 

Les travaux se sont déroulés au vu et au su de l'armée libanaise, qui opère dans une zone du sud du pays couverte par la résolution 1701, en dépit du désaccord et du mécontentement des habitants, explique le maire. 

Dans son homélie dominicale, le patriarche Rahi a exprimé son mécontentement à l'égard des événements qui secouent Rmeich. 

Il a précisé que «des parties influentes dans la région et les membres des forces associées de fait à un parti présent dans la région sont à l'origine de ces transgressions».  

Il a exhorté les services de sécurité à «mettre immédiatement fin aux violations, à repousser les étrangers qui s’infiltrent dans le village et à interdire les agissements et les infractions qui compromettent la coexistence entre les communautés».  

Le rédacteur en chef du site Janoubia, spécialisé dans l'actualité du Sud-Liban, Ali al-Amine, a affirmé dans un entretien accordé à Arab News que l'association Green Without Borders, qui se présentait auparavant comme une association civile, se lance désormais dans des activités de «résistance». 

Il ajoute que le Hezbollah «voulait faire comprendre à l'extérieur» qu'il détenait le contrôle du sud du Liban. 

Ce site est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com