Les utilisateurs de Twitter votent majoritairement pour qu'Elon Musk quitte la direction

Le président-directeur général de Tesla et SpaceX, Elon Musk, s'exprime lors de la conférence et de l'exposition SATELLITE à Washington, le lundi 9 mars 2020. (AP)
Le président-directeur général de Tesla et SpaceX, Elon Musk, s'exprime lors de la conférence et de l'exposition SATELLITE à Washington, le lundi 9 mars 2020. (AP)
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Publié le Mardi 20 décembre 2022

Les utilisateurs de Twitter votent majoritairement pour qu'Elon Musk quitte la direction

  • «Dois-je quitter la direction de Twitter?», avait demandé le milliardaire dans la nuit de dimanche à lundi sur le réseau social
  • 57,5% des plus de 17 millions de votants se sont dits favorables à un départ de M. Musk, qui s'est engagé à respecter le résultat mais n'a pas réagi dans l'immédiat

WASHINGTON : Une majorité de participants à un sondage lancé par Elon Musk sur Twitter a voté lundi pour que l'entrepreneur abandonne la direction du réseau social.

57,5% des plus de 17 millions de votants se sont dits favorables à un départ de M. Musk, qui s'est engagé à respecter le résultat mais n'a pas encore réagi.

"Dois-je quitter la direction de Twitter?", avait demandé le milliardaire dans la nuit de dimanche à lundi sur le réseau social. "Je m'en tiendrai aux résultats de ce sondage", avait-il promis.

Dans un échange avec un de ses abonnés Twitter, M. Musk a assuré qu'il n'avait pas de successeur désigné. Il a indiqué dans un autre message que la plateforme était "sur la voie rapide de la faillite".

Depuis le rachat fin octobre, le patron de Tesla et de SpaceX a suscité de nombreuses polémiques en licenciant la moitié des effectifs de Twitter, en rétablissant des comptes suspendus, en suspendant ceux de journalistes et en cherchant à lancer une nouvel abonnement payant.

"Du plan d'abonnement bâclé à l'interdiction des journalistes en passant par les controverses politiques quotidiennes, cela a été la tempête totale alors que les annonceurs ont fui, laissant Twitter creuser son déficit", a noté l'analyste Dan Ives de Wedbush Securities, qui estime à 4 milliards de dollars par an les pertes potentielles de l'entreprise.

Selon le conseiller en investissement Gary Black, M. Musk est également sous la pression du conseil d'administration de Tesla pour lâcher les rênes de Twitter et se recentrer sur le constructeur automobile, dont l'action a chuté de plus de 33% depuis l'acquisition du réseau social.

"Il est difficile d'ignorer les chiffres", a tweeté M. Black.

Le sondage lancé par M. Musk "n'a rien à voir avec la démocratie", a tweeté Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) et président du Forum sur l'information et la démocratie. "C'est le degré zéro, voire le contraire de la démocratie. La légitimité ne peut pas venir d'un vote d'internautes".

Ce sondage est intervenu après une nouvelle décision du réseau social ayant fait beaucoup réagir.

Musk et les sondages Twitter: une pratique courante pour prendre des décisions

De la vente d'actions Tesla à son départ de la direction de Twitter en passant par le rétablissement du compte de Donald Trump, Elon Musk a coutume de soumettre au vote des utilisateurs du réseau social à l'oiseau bleu des décisions majeures.

Le patron de Tesla et SpaceX, qui a recours à ces sondages depuis au moins 2018, sollicite de plus en plus l'avis de ses abonnés depuis son acquisition de Twitter fin octobre pour 44 milliards de dollars.

Il s'engage généralement à respecter les résultats, accompagnant souvent ses messages de la formule "Vox populi, Vox dei" ("La voix du peuple est la voix de Dieu".)

Retour sur quelques uns des principaux sondages initiés par M. Musk sur Twitter.

Attaque contre les médias

En mai 2018, dans l'un de ses tous premiers sondages sur Twitter, M. Musk a suggéré la création d'un "site sur la crédibilité des médias".

"Je pense l'appeler Pravda", avait-il ajouté de manière ironique.

88,1% des 681 000 votants avaient soutenu son idée, qui n'a toutefois jamais vu le jour.

"Arrêtez, s'il vous plaît", l'avait imploré la journaliste Shannon Stirone en commentaire.

"Vous voulez vraiment répandre la même méfiance envers les médias que cultive l'administration Trump?", avait-elle questionné.

Dogecoin

En mai 2021, M. Musk a demandé si Tesla devrait accepter comme moyen de paiement le Dogecoin, une cryptomonnaie à l'origine parodique dont le multimilliardaire s'est fait le chantre, contribuant à faire gonfler son cours pendant un temps.

Plus de 78% des quelques 4 millions de participants avaient alors dit oui.

Quelques mois plus tard, M. Musk a indiqué dans un tweet que le fabricant de véhicules électriques allait accepter les paiements pour certains produits estampillés Tesla avec la cryptomonnaie canine.

Vente d'actions Tesla

Le tempétueux dirigeant a proposé début novembre 2021 de vendre 10% de ses actions Tesla, disant vouloir répondre aux accusations selon lesquelles "les gains non réalisés sont une forme d'évasion fiscale".

Environ 58% des 3,5 millions de votants ont répondu favorablement à cette suggestion.

D'après le Wall Street Journal, la SEC a ouvert une enquête pour déterminer si le patron et son frère Kimbal ont commis ou non un délit d'initiés autour de la vente d'actions.

Rétablissement du compte de Trump

Le mois dernier, M. Musk a sondé les utilisateurs de Twitter pour savoir s'il fallait ou non rétablir le compte de Donald Trump.

L'ancien président américain avait été suspendu pour avoir incité ses partisans à la violence lors de l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

51,8% des plus de 15,8 millions de votants se sont prononcés favorablement et le compte de M. Trump a été réactivé dans la foulée.

Le magnat républicain s'est félicité du résultat, mais a dit qu'il ne comptait pas se remettre à tweeter, préférant se concentrer sur sa propre plateforme, Truth Social.

Départ de la direction de Twitter

"Dois-je quitter la direction de Twitter?", a demandé M. Musk sur son réseau social dans la nuit de dimanche à lundi.

Le verdict est tombé quelques heures plus tard, 57,5% des plus de 17 millions de votants se disant favorables à un départ de l'entrepreneur, qui n'a pas encore confirmé s'il lâcherait les rênes de l'entreprise.

Dans un échange avec un de ses abonnés, M. Musk a assuré qu'il n'avait pas de successeur désigné. Il a indiqué dans un autre message que la plateforme se dirigeait à grande vitesse vers la faillite.

Incompréhension sur les nouvelles règles

Twitter a annoncé dimanche qu'il ne serait plus possible de publier des liens vers des réseaux concurrents, comme Facebook, Instagram, Mastodon ou Truth Social, le réseau social de Donald Trump.

Il est désormais prohibé de tweeter un message comme: "Merci de me suivre @Identifiant sur Instagram", a indiqué la plateforme.

Ces nouvelles règles ont suscité l'incompréhension de nombreux utilisateurs, dont Jack Dorsey, le cofondateur et ancien patron de Twitter.

Après la suspension de certains comptes en vertu de cette nouvelle règle, dont celui de l'investisseur Paul Graham, M. Musk a nuancé sa décision.

Il a d'abord tweeté qu'au lieu de cibler des tweets individuels, la politique se limiterait à "suspendre des comptes uniquement lorsque l'objectif +principal+ de ce compte est la promotion de concurrents".

Le tempétueux milliardaire a ensuite affirmé que les "changements politiques majeurs" sur le réseau social feraient systématiquement l'objet d'un vote.

Comptes suspendus

La semaine dernière, M. Musk a supprimé puis rétabli les comptes de plusieurs journalistes américains de CNN, du New York Times et du Washington Post notamment, faisant réagir l'Union européenne et l'ONU.

La vice-présidente de la Commission européenne a même menacé l'entrepreneur de sanctions, et le Parlement européen lui a demandé de venir témoigner devant lui.

Le multimilliardaire avait d'abord suspendu mercredi @elonjet, un compte qui rapportait automatiquement les trajets de son jet privé, puis ceux de journalistes qui avaient tweeté à propos de cette décision, les accusant de mettre sa famille en danger.

Ceux-ci ont été rétablis samedi, mais certains ont indiqué avoir été sommés d'effacer certaines publications s'ils voulaient pleinement utiliser la plateforme.

Samedi soir, le compte Twitter d'une journaliste du Washington Post, Taylor Lorenz, a à son tour été suspendu pendant plusieurs heures.

"Elon Musk a suspendu mon compte Twitter", a affirmé sur son blog la journaliste, qui couvre le secteur des technologies.

Son compte a été restauré dimanche.

Depuis qu'il a pris les rênes de Twitter, M. Musk a rétabli de nombreux comptes bannis, dont celui de M. Trump. Il a également mis fin à la lutte contre la désinformation liée au Covid-19.

Il a en revanche suspendu le compte du rappeur Kanye West après la publication de plusieurs messages jugés antisémites et refusé le retour sur la plateforme du complotiste d'extrême droite Alex Jones.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.


Sept accords technologiques avec les États-Unis pour accélérer l’IA saoudienne

L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
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  • La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC

WASHINGTON : L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en intelligence artificielle (IA).

Les accords ont été signés en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC, qui a rassemblé des hauts responsables, dignitaires, PDG et cadres de grandes entreprises saoudiennes et américaines, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a ajouté la SPA.

Ces accords couvrent un large spectre de collaborations visant à renforcer l’infrastructure des données, développer les compétences nationales et promouvoir l’adoption de l’IA dans des secteurs clés.

Dans le cadre d’un partenariat, Supermicro travaillera avec la SDAIA sur des solutions serveur, la conception de centres de données, des événements centrés sur l’IA, des programmes de formation et des initiatives d’apprentissage en ligne destinées à développer l’expertise locale.

Dell coopérera avec la SDAIA pour accélérer l’adoption des technologies IA grâce à l’amélioration de l’infrastructure, au transfert de connaissances et à des initiatives de renforcement des capacités nationales.

Un accord distinct avec Accenture permettra aux deux parties d’échanger leur expertise pour renforcer les capacités de leadership en IA. Le partenariat comprend le développement des infrastructures de données et d’IA, le soutien à la transformation de la main-d’œuvre et la sensibilisation du public à l’importance de l’adoption de l’IA.

La collaboration de Cisco se concentrera sur l’accélération de la transformation numérique dans le secteur public, la promotion d’initiatives IA et le développement d’environnements de centres de données évolutifs et dotés d’IA.

L’accord-cadre de la SDAIA avec Boomi renforcera l’innovation au sein de l’écosystème IA du Royaume grâce au développement de centres de données IA alimentés par la technologie Boomi, ainsi qu’à des programmes plus larges d’échange de connaissances.

SambaNova soutiendra la SDAIA à travers des événements conjoints, des camps de formation, le partage de connaissances et des campagnes de sensibilisation pour renforcer les capacités nationales en IA et en données.

Par ailleurs, GitLab explorera des opportunités conjointes dans le développement des compétences, les projets d’innovation, les solutions commerciales et l’expansion de la portée mondiale des applications IA développées en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BNP Paribas rehausse ses objectifs de solidité financière et bondit en Bourse

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
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  • Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués
  • Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%

PARIS: Le groupe bancaire français BNP Paribas gagnait plus de 5% jeudi matin à la Bourse de Paris, après avoir annoncé qu'il visait un ratio de solvabilité supérieur d'ici 2027.

Son titre prenait 5,79% vers 08H15 GMT, à 70,93 euros, en première place d'un CAC 40 en hausse de 1,13%. BNP Paribas table désormais sur un "ratio CET1 fixé à 13% à l'horizon 2027".

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués.

Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués.

Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%.

BNP Paribas vise aussi une amélioration "continue" de son coefficient d'exploitation, un indicateur de rentabilité qui rapporte les coûts fixes au produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires pour les banques).

L'objectif est qu'il atteigne 61% en 2026 et 58% en 2028, "un engagement fort de maîtrise des coûts", selon le communiqué.

BNP Paribas souhaite par ailleurs rester "à l'écoute de [ses] actionnaires grâce à une politique de distribution attractive et disciplinée", a expliqué Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué.

Le groupe a aussi annoncé qu'il lancerait courant novembre son programme de rachat d'actions de 1,15 milliard d'euros, dans le cadre de sa distribution du résultat de 2025.