Afghanistan: #LetHerLearn contre l'interdiction d'étudier imposée aux jeunes filles

Setara Farahmand, étudiante universitaire en 4e semestre de littérature allemande à l'université de Kaboul, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP, chez elle à Kaboul, le 21 décembre 2022. (Photo, AFP)
Setara Farahmand, étudiante universitaire en 4e semestre de littérature allemande à l'université de Kaboul, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP, chez elle à Kaboul, le 21 décembre 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 21 décembre 2022

Afghanistan: #LetHerLearn contre l'interdiction d'étudier imposée aux jeunes filles

Setara Farahmand, étudiante universitaire en 4e semestre de littérature allemande à l'université de Kaboul, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP, chez elle à Kaboul, le 21 décembre 2022. (Photo, AFP)
  • Les étudiantes concernées se sont lamentées sur Twitter et Facebook de voir leurs rêves brisés par l'annonce mardi soir de l'interdiction pour les femmes d'accéder à l'enseignement supérieur
  • L'interdiction intervient moins de trois mois après que des milliers de filles et de jeunes femmes ont passé les examens d'entrée à l'université à travers le pays dans l'espoir de poursuivre leurs études

KABOUL: Les Afghans ont exprimé mercredi leur indignation sur les réseaux sociaux face à l'interdit imposé aux femmes d'étudier à l'université par les talibans, en utilisant le hashtag #LetHerLearn - l'un des seuls moyens d'encore manifester dans leur pays.

Les étudiantes concernées se sont lamentées sur Twitter et Facebook de voir leurs rêves brisés par l'annonce mardi soir de l'interdiction pour les femmes d'accéder à l'enseignement supérieur.

"Le huitième semestre est terminé et il ne me reste plus que quatre examens", écrit Zamzama Ghazal, étudiante à l'université de Kaboul, sur son compte Facebook avec le hashtag #LetHerLearn.

"Dieu! Ne m'enlève pas ce dernier espoir", ajoute-t-elle.

L'interdiction intervient moins de trois mois après que des milliers de filles et de jeunes femmes ont passé les examens d'entrée à l'université à travers le pays dans l'espoir de poursuivre leurs études.

"Nous sommes arrivés à l'université à 06H30 du matin, les garçons ont été autorisés à entrer et ils ont pointé des armes sur nous et nous ont dit de rentrer chez nous", a tweeté Tamana Aref.

C'était la dernière des mesures empiètant sur les droits des femmes qui ont été progressivement érodés depuis le retour au pouvoir du groupe islamiste radical en août 2021.

"Je savais que cela arriverait un jour", écrit Hadia Rahmani sur Facebook. "Un jour, même sortir dans les rues et sur les routes sera interdit aux femmes jusqu'à nouvel ordre", s'épanche-t-elle.

Les médias sociaux sont envahis de vidéos d'étudiantes pleurant de désespoir devant les portes du campus après s'être vues refuser l'entrée par des gardes talibans en armes.

Dévastation 

Samim Arif, autrefois porte-parole adjoint de l'ancien président afghan Ashraf Ghani, a tweeté sur la détresse de sa famille en apprenant que sa sœur ne serait pas autorisée à poursuivre ses études d'ingénieur.

"Ma sœur Wurranga, âgée de 18 ans, a travaillé extrêmement dur pour entrer à l'école d'ingénieurs", écrit-il.

"Maintenant, les talibans lui ont interdit d'aller à cette école. Ses rêves sont brisés, notre famille est dévastée", ajoute-t-il.

Nombreux sont les utilisateurs qui ont recours aux hashtags #LetHerLearn et #LetAfghanGirlsLearn pour exprimer leur soutien au droit des filles et des femmes afghanes à l'éducation.

"Acquérir des connaissances est une nécessité. Il ne fait aucun doute que les femmes représentent la moitié de la société", a tweeté Rashid Khan, l'ancien capitaine de l'équipe nationale de cricket et l'une des rares stars sportives afghanes internationales.

Certains utilisateurs ont partagé des images d'étudiants de la faculté de médecine de l'Université de Nangarhar interrompant leurs examens en solidarité avec leurs camarades jeunes filles interdites d'entrée.

Un professeur de mathématiques à Kaboul a également pris position. Obaidullah Wardak a annoncé sa démission sur Facebook, déclarant qu'il ne voulait pas continuer à enseigner "là où les jeunes filles ne sont pas autorisées à étudier".

D'autres ont essayé de se souvenir de moments plus heureux. Tweetant la photo d'une précédente cérémonie de remise des diplômes aux femmes, Arifa Iran écrit : "Les larmes des talibans coulent devant de telles scènes quand ils voient des Afghans qui étudient".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.