Atmosphère de fête à Paris malgré la crise

Malgré les restrictions énergétique et l’inflation, Paris a revêtu ses habits de lumières pour les fêtes de fin d’année. (Photo Anne Ilcinkas)
Malgré les restrictions énergétique et l’inflation, Paris a revêtu ses habits de lumières pour les fêtes de fin d’année. (Photo Anne Ilcinkas)
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Publié le Samedi 24 décembre 2022

Atmosphère de fête à Paris malgré la crise

  • Sur la place du Panthéon, les traditionnels sapins ont été installés, illuminés de guirlandes à la nuit tombée
  • Malgré les restrictions énergétique et l’inflation, Paris a revêtu ses habits de lumières pour les fêtes de fin d’année

PARIS: Ce mercredi matin de décembre, la neige tombe sur Paris et des chants de Noël résonnent dans le préau d’une école primaire parisienne. Les enfants, bonnets de père Noël ou serre-tête oreilles de rennes sur la tête entonnent Jingles Bells ou Merry Chritsmas sous le regard ravi des parents invités pour l’occasion. Il n’y a pas de doute, l’esprit des fêtes est dans l’air.

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Les sapins richement décorés ont été installés, les vitrines décorées, tout comme les rues touristiques de la capitale. Photo Anne Ilcinkas.

En effet, malgré les restrictions énergétique et l’inflation, Paris a revêtu ses habits de lumières pour les fêtes de fin d’année. Que serait d’ailleurs la ville lumière dans l’obscurité ?

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Sur la place du Panthéon, les traditionnels sapins ont été installés, illuminés de guirlandes à la nuit tombée. (Photo Anne Ilcinkas)
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« Ces sapins, installés dans des bacs bétonnés, constituent un aménagement que déployons tous les ans, explique Florence Berthout, la maire (Les Républicains) du 5ème arrondissement de Paris. Les lumières sont des petites leds qui ne consomment rien. Nous n’avons pas mis la décoration sur la façade de la mairie car c’est beaucoup d’éclairage. » (Photo Anne Ilcinkas)
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« Par contre, nous avons décoré à l’intérieur, sans éclairage, mais avec un grand sapin et de grosses boules. » (Photo Anne Ilcinkas)
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« Il ne faut pas confondre sobriété avec disette. Et faire tout ça avec discernement, avec intelligence » estime l’édile, expliquant avoir inauguré toutes les illuminations de Noël avec les commerçants du quartier : « J’ai laissé nos commerçants faire et c’est très apprécié ». (Photo Anne Ilcinkas)

 

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Avenir Quartier latin, une association de commerçants et de riverains dans le 6ème arrondissement, a ainsi illuminé dès le 1er décembre les rues de Buci, Saint André des Arts, de l’Ancienne Comédie, et pour la 1re année, la rue Dauphine. (Photo Anne Ilcinkas)

 

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« On a fait comme tous les ans, explique Riad Rizk, président de l’association. Mais cette année, on a investi dans des ampoules LED (qui consomment moins d’énergie), décidé de mettre moins de travées et de réduire l’amplitude horaire des illuminations, conformément aux directives de la mairie de Paris » (Photo Anne Ilcinkas)

 

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« Les Champs-Elysées étant illuminés, je ne vois pas pourquoi nos rues ne le seraient pas, estime Riad Rizk. Tout le monde doit être dans la philosophie du contexte. C’est important de marquer les fêtes, surtout dans ce contexte très particulier où on voit de nombreux baux à céder dans le quartier ». ((Photo JULIEN DE ROSA / AFP)

 

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Les illuminations de fin d'année des Champs-Elysées, inaugurées le 20 novembre par l’acteur Tahar Rahim, se font ainsi sur des plages horaires restreintes, une semaine en moins et avec une consommation électrique en baisse de 44%, selon le Comité Champs-Elysées, qui regroupe les acteurs économiques, culturels et institutionnels du quartier. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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Sur « la plus belle avenue du monde », lieu emblématique de la féérie parisienne de fin d’année, « ce sera entre 50 ou 60 euros par jour de consommation électrique pour les 4 km d'illuminations, les 2.000 points lumineux de chaque arbre étant l'équivalent d'une ampoule à filament d’antan», précisait à l'AFP Johan Hugues, codirecteur général de Blachère Illumination, leader européen du secteur.  (Photo Stefano RELLANDINI / AFP)
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En septembre dernier, face à la crise énergétique, la mairie de Paris avait décidé d'arrêter plus tôt chaque nuit l'illumination de la Tour Eiffel et des bâtiments municipaux, parmi d’autres mesures de sobriété, visant à réduire de 10% sa consommation énergétique.  (Photo Anne Ilcinkas)

 

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La mairie a néanmoins de nouveau installé son village de Noël sur le parvis de l’Hôtel de ville, illuminé pour les fêtes de fin d’année, avec son carrousel,  (Photo Anne Ilcinkas)
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son mur d'escalade, sa piste de luge, (Photo Anne Ilcinkas)
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sa rencontre avec le Père Noël, pour le plus grand bonheur des enfants. (Photo Anne Ilcinkas)

 

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Les sapins, installés sur cette place et illuminés par des étoiles et une pluie de flocons de neige, sont issus de pépinières françaises gérées durablement, précise la mairie. (Photo Anne Ilcinkas)

 

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 Ils termineront leur vie dans les espaces verts de la Ville, sous la forme de paillage, une protection naturelle très efficace utilisée dans les massifs. (Photo Anne Ilcinkas)

 

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L’extinction du village quant à elle est prévue à 23 h45 pour des raisons de sobriété énergétique. (Photo Anne Ilcinkas)

 


La dissolution de la BRAV-M n'est «pas à l'ordre du jour», selon le préfet de police

Brigades de répression de l'action violente (BRAV) en formation lors d'affrontements avec des manifestants en marge d'une manifestation à Paris le 7 mars 2023 (Photo, AFP).
Brigades de répression de l'action violente (BRAV) en formation lors d'affrontements avec des manifestants en marge d'une manifestation à Paris le 7 mars 2023 (Photo, AFP).
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  • «Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre sur toute une unité»
  • Deux autres enquêtes judiciaires ont été ouvertes cette semaine et confiées à l'IGPN à la suite de deux plaintes

PARIS: Le préfet de police Laurent Nuñez a indiqué samedi que le démantèlement de la BRAV-M, une unité mise en cause récemment dans plusieurs affaires de violences policières dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites, n'est "évidemment pas à l'ordre du jour".

"Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre sur toute une unité qui, ces dernières années, et singulièrement en ce moment, prouve toute son utilité", a déclaré le préfet sur France Info.


Raffinerie de Normandie: Un recours contre les réquisitions examiné en référé

Un syndicaliste CGT se tient près des camions-citernes lors d'une manifestation de blocage de l'entrée du dépôt pétrolier de Frontignan (Photo, AFP).
Un syndicaliste CGT se tient près des camions-citernes lors d'une manifestation de blocage de l'entrée du dépôt pétrolier de Frontignan (Photo, AFP).
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  • Agnès Pannier-Runacher avait annoncé les réquisitions de plusieurs grévistes de la raffinerie afin d'alimenter en kérosène les aéroports parisiens
  • A l'issue de l'audience, l'avocate de la CGT de TotalEnergies Elsa Marcel a fustigé les arguments «lunaires» de la préfecture

RENNES: Le tribunal administratif de Rouen a examiné samedi après-midi la requête en référé de la CGT contestant la légalité des réquisitions de grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) opérées vendredi par la préfecture, a-t-on appris de sources concordantes.

Vendredi, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher avait annoncé les réquisitions par la préfecture de Seine-Maritime de plusieurs grévistes de la raffinerie afin d'alimenter en kérosène les aéroports parisiens.

Dans leur recours, les avocats de la CGT ont avancé que la loi n'autorise les réquisitions qu'en cas "d'événement majeur de la plus haute gravité".

La requête souligne aussi que les installations pétrolières figurent dans la liste des services "ne souffrant aucune restriction à l’exercice du droit de grève".

"Aucun service essentiel à la sécurité des personnes et des biens n’est affecté par les difficultés d’approvisionnement", assurent-ils.

A l'issue de l'audience, l'avocate de la CGT de TotalEnergies Elsa Marcel a fustigé les arguments "lunaires" de la préfecture.

"Elle dresse un portrait apocalyptique de la situation à Roissy, où il y aurait 25.000 voyageurs en train d'errer. (...) Elle met aussi en avant la sécurité aérienne", a déclaré Me Marcel à l'AFP.

"La réalité, c'est que le gouvernement veut en finir avec cette grève et fait comme si il y avait un motif impérieux. Mais on ne parle pas d'essence pour les ambulances, on parle de kérosène pour des avions. (...) Quand les travailleurs arrêtent de travailler, oui, il y a des baisses de production", a-t-elle insisté.

De son côté, le secrétaire général CGT de TotalEnergies Alexis Antonioli a salué, une audience "bien soutenue en dehors" du tribunal, évoquant un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes.

La décision est attendue d'ici dimanche soir.


150 influenceurs aux députés: «Ne cassez pas notre modèle»

 Parmi ces influenceurs, des stars comme Squeezie, Cyprien ou Seb la Frite (Photo, Youtube).
Parmi ces influenceurs, des stars comme Squeezie, Cyprien ou Seb la Frite (Photo, Youtube).
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  • Ils demandent aux députés de ne pas les «considérer comme une menace»
  • Bruno Le Maire a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu'ici largement sans contraintes

PARIS: "Ne cassez pas notre modèle" à cause des "dérives d'une minorité", ont lancé dimanche aux députés 150 influenceurs, dont des stars comme Squeezie, Cyprien ou Seb la Frite, avant l'examen la semaine prochaine d'une proposition de loi pour encadrer leur activité.

"Nous entendons parler des +influvoleurs+, +du combat à mener+ contre nous. Nous pensons que c'est une erreur. Qu'une minorité est devenue une généralité", plaident les influenceurs dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche.

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu'ici largement sans contraintes. En particulier, il veut soumettre les 150.000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, "aux mêmes règles" publicitaires que les médias traditionnels.

Le petit monde des stars d'Instagram, YouTube et TikTok s'inquiète d'être assimilé à ceux qui sont accusés de tromper les consommateurs.

"Votre seule boussole doit être la protection des consommateurs des dérives d'une minorité qui se croit tout permis et la préservation de nos activités et des emplois que nous créons. Ne cassez pas le modèle vertueux que nous construisons aux quatre coins de la France avec et pour les Français. Comprenez-le, protégez-le, faites-le grandir", demandent les influenceurs.

"Arnaques, contrefaçons, pratiques commerciales douteuses, certains ont fait croire ces derniers mois qu'ils étaient représentatifs de notre secteur alors qu'il ne représentent qu'une minorité. Ce sont leurs dérives que nous souhaitons d'abord dénoncer", insistent-ils.

"Nous ne sommes certainement pas parfaits. Nous avons fait des erreurs. Mais notre priorité est et sera toujours la protection des consommateurs, de nos communautés. Nous sommes favorables à un encadrement du secteur", assurent les signataires, en s'écriant : "Nous ne sommes pas des panneaux publicitaires ambulants".

Ils demandent aux députés de ne pas les "considérer comme une menace" ni "mettre à mal une économie florissante" qui représente "des milliers d'emplois" en aidant à promouvoir les entreprises. "Le débat n'est pas d'être pour ou contre l'influence", concluent-ils.

En janvier, la répression des fraudes (DGCCRF) a publié une enquête accablante sur les pratiques du secteur, avec tromperie sur les produits vendus, promotion de paris sportifs risqués, voire d'injections "par des esthéticiens et des non professionnels de santé". La proposition de loi transpartisane qui doit être examinée cette semaine prévoit également d’interdire la promotion de la chirurgie esthétique.