Pompeo en Israël avec l'Iran et les colonies israéliennes au menu

Le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo se prépare à embarquer vers Israël, le 18 novembre (Photo, Patrick SEMANSKY/POOL/AFP).
Le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo se prépare à embarquer vers Israël, le 18 novembre (Photo, Patrick SEMANSKY/POOL/AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 18 novembre 2020

Pompeo en Israël avec l'Iran et les colonies israéliennes au menu

  • Pompeo et Zayani doivent se réunir en fin de journée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, afin d'évoquer la normalisation en cours des relations
  • L'armée israélienne a mené tôt mercredi des frappes de représailles contre des positions iraniennes en Syrie, faisant dix morts selon Damas

JERUSALEM: Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, est arrivé mercredi à Jérusalem pour une tournée d'adieu à Israël qui crée déjà des remous côté palestinien en raison de sa possible visite d'une colonie en Cisjordanie occupée.

Après la France, la Turquie et la Géorgie, le chef de la diplomatie américaine s'est posé à Tel-Aviv en début d'après-midi où il a été devancé par son homologue de Bahreïn, Abdellatif al-Zayani, qui y effectue la première visite officielle en Israël d'un ministre de cette monarchie du Golfe.

Bahreïn et les Emirats arabes unis avaient signé en septembre à Washington des accords de normalisation de leurs relations avec Israël, une initiative qualifiée de « trahison » par les Palestiniens. Ces derniers considèrent que la normalisation des relations entre Israël et le monde arabe n'est envisageable qu'après un accord de paix israélo-palestinien et non l'inverse.

Pompeo et Zayani doivent se réunir en fin de journée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, afin d'évoquer la normalisation en cours des relations entre l'Etat hébreu et des pays arabes qui commencent à former avec Israël une coalition hostile aux ambitions régionales de l'Iran.

L'armée israélienne a mené tôt mercredi des frappes de représailles contre des positions iraniennes en Syrie, faisant dix morts selon Damas, après la découverte d'explosifs le long de la frontière de facto dans le nord de l'Etat hébreu.

L'armée a notamment ciblé le « quartier général iranien » en Syrie, un « site secret » accueillant des « délégations de hauts responsables iraniens », la 7e division des forces syriennes et des batteries de missiles sol-air, a déclaré son porte-parole Jonathan Conricus lors d'une conférence téléphonique.

« Rentre chez toi »

Selon le New York Times, Donald Trump avait sondé la semaine dernière plusieurs de ses principaux collaborateurs sur la possibilité de mener « dans les prochaines semaines » une action contre un site nucléaire iranien, mais ceux-ci l'ont « dissuadé d'aller de l'avant avec une frappe militaire ».

La visite de Mike Pompeo intervient dans un contexte de transition à Washington dans la foulée de la défaite électorale de Donald Trump face au démocrate Joe Biden qui doit lui succéder en janvier. 

Une succession qui pose des questions quant à l'avenir des sanctions américaines sur l'Iran, la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes et du plan américain pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien.

Cette semaine, Mike Pompeo n'a pas prévu de rencontres avec des dirigeants palestiniens mais pourrait se rendre, selon la presse israélienne, dans une colonie israélienne en Cisjordanie occupée, et plus précisément dans le vignoble de Psagot.

Ni la diplomatie américaine ni le vignoble n'ont confirmé cette possible visite qui serait la première d'un chef de la diplomatie américaine dans une colonie en Cisjordanie.

Mercredi, des dizaines de Palestiniens ont manifesté à Al-Bireh, commune située en face de Psagot, brandissant des drapeaux palestiniens. « Pompeo rentre chez toi », pouvait-on lire sur une pancarte.

Colonisation

« La visite prévue de Monsieur Pompeo est un crime car elle contrevient à toutes les résolutions internationales », a affirmé Mounif Treish, membre de la municipalité d'Al-Bireh, lors d'une conférence de presse.

« Le vignoble (de Psagot) a été établi sur des terres privées palestiniennes. Nous avons tous les documents le prouvant », a-t-il souligné.

La colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens a connu un vif essor ces dernières années sous l'impulsion de Netanyahu et depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

Plus de 450 000 Israéliens vivent dans des colonies, jugées illégales par le droit international, en Cisjordanie, un territoire occupé par Israël depuis 1967 et où vivent aussi environ 2,8 millions de Palestiniens.

Il y a un an presque jour pour jour, Mike Pompeo avait indiqué que les Etats-Unis ne considéraient plus les colonies israéliennes comme contraires au droit international.

Cette décision avait été saluée par le vignoble de Psagot qui se bat depuis des années pour garder le label « Israël » sur ses bouteilles et non « colonies israéliennes » comme l'ont décidé la justice française et européenne.

« Si les relations internationales se basent sur des bouteilles de vin, alors c'est la mort de la diplomatie », a déclaré mardi le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com