Tunisie: une ONG dénonce la décision « répressive» d'expulser des migrants

Le gouvernement de Najla Bouden a décidé l'expulsion "dans les plus brefs délais d'un groupe de migrants résidant illégalement en Tunisie", lors d'un Conseil ministériel vendredi. (Photo, AFP)
Le gouvernement de Najla Bouden a décidé l'expulsion "dans les plus brefs délais d'un groupe de migrants résidant illégalement en Tunisie", lors d'un Conseil ministériel vendredi. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 décembre 2022

Tunisie: une ONG dénonce la décision « répressive» d'expulser des migrants

  • Le gouvernement de Najla Bouden a décidé l'expulsion « dans les plus brefs délais d'un groupe de migrants résidant illégalement en Tunisie», lors d'un Conseil ministériel vendredi
  • Ce groupe occupe depuis plus de cinq ans une Maison de jeunesse à La Marsa, dans la banlieue nord de Tunis, « entravant ses activités» par « leur refus catégorique de quitter ce lieu», selon un communiqué de la présidence du gouvernement

TUNIS: Une ONG tunisienne spécialisée dans la question migratoire a dénoncé dimanche la décision "inhumaine et répressive" du gouvernement d'expulser un groupe de migrants clandestins arrivés en Tunisie en 2011.

Le gouvernement de Najla Bouden a décidé l'expulsion "dans les plus brefs délais d'un groupe de migrants résidant illégalement en Tunisie", lors d'un Conseil ministériel vendredi.

Ce groupe occupe depuis plus de cinq ans une Maison de jeunesse à La Marsa, dans la banlieue nord de Tunis, "entravant ses activités" par "leur refus catégorique de quitter ce lieu", selon un communiqué de la présidence du gouvernement.

Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a exprimé dimanche dans un communiqué "son indignation devant la décision répressive et inhumaine du gouvernement".

Selon cette ONG, 25 migrants de sexe masculin dont des Égyptiens, des Soudanais, des Nigériens et des Nigérians, âgés de 30 à 32 ans, qui avaient fui les tensions en Libye en 2011, résident depuis 2017 dans cette Maison de jeunesse après avoir été évacués du camp de réfugiés de Choucha, dans le sud de la Tunisie.

Leur demande d'asile a été rejetée, a indiqué à l'AFP Romdhane Ben Amor, un responsable du FTDES, estimant que "le retour de ces migrants dans leur pays menace leur vie".

Dénonçant une politique "sauvage", le FTDES "met en garde contre toute tentative d'imposer une solution par la force sur une catégorie vulnérable qui souffre depuis plus de 10 ans".

Il a appelé la société civile à se mobiliser contre "les politiques discriminatoires à l'égard des migrants" clandestins, affirmant que ces derniers sont également "délaissés par les organisations onusiennes et de l'Union européenne".

En 2011, pendant la guerre en Libye, le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) a ouvert un camp de réfugiés à Choucha, qui avait accueilli jusqu'à 18.000 personnes au pic de la crise.

En 2013, le HCR a décidé de fermer ce site alors que des centaines de ses occupants attendaient d'être réinstallés dans des pays tiers. Une partie a pu quitter la Tunisie, une autre s'est vue proposer des solutions en zone urbaine.

Des dizaines de ces migrants sont cependant restés sur place, réclamant une réponse positive à leur demande d'asile, avant d'être évacués de ce camp en 2017.


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."

 


Cisjordanie: l'armée israélienne dit avoir tué un Palestinien qui lançait un engin explosif

L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens. (AFP)
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  • "Au cours d’une opération (...) dans la région de Naplouse, un terroriste a lancé un engin explosif en direction des forces. Les forces ont riposté par des tirs et ont neutralisé le terroriste"
  • Le  ministère de la Santé palestinien a pour sa part annoncé que dans la nuit, "Hassan Ahmed Jamil Moussa (19 ans) a(vait) été tué par les tirs des forces d'occupation [Israël, NDLR] dans le camp d’Al-Askar", situé à l'est de Naplouse

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un Palestinien qui, selon elle, lançait un engin explosif vers ses soldats lors d'un raid mené près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a indiqué qu'un homme de 19 ans avait succombé à des tirs israéliens.

"Au cours d’une opération (...) dans la région de Naplouse, un terroriste a lancé un engin explosif en direction des forces. Les forces ont riposté par des tirs et ont neutralisé le terroriste", a indique un communiqué de l'armée israélienne.

Le  ministère de la Santé palestinien a pour sa part annoncé que dans la nuit, "Hassan Ahmed Jamil Moussa (19 ans) a(vait) été tué par les tirs des forces d'occupation [Israël, NDLR] dans le camp d’Al-Askar", situé à l'est de Naplouse.

Le jeune homme a été touché "par les balles des forces d'occupation lors de l'invasion du camp vers minuit la nuit dernière", a déclaré Majed Abu Kishk, le président du comité des services de ce camp de réfugiés.

"Il a été détenu par les forces d’occupation et, lorsqu’il a été remis aux services d'ambulance palestiniens, il était déjà décédé", a-t-il ajouté.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël. Elles n'ont pas cessé, loin de là, avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

Au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.