Quand l'esprit hip-hop de New York revit en miniature

Danny Cortes travaille sur une miniature dans son studio du quartier de Brooklyn à New York le 19 décembre 2022 (Photo, AFP).
Danny Cortes travaille sur une miniature dans son studio du quartier de Brooklyn à New York le 19 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 27 décembre 2022

Quand l'esprit hip-hop de New York revit en miniature

  • Danny Cortes n'a pas toujours été artiste
  • Mais la pandémie a changé sa vie, le poussant à faire d'un loisir une activité plus assidue

NEW YORK: Avec ses mains agiles et ses yeux d'enfants, Danny Cortes recrée en miniature les décors urbains, et imprégnés de culture hip-hop de New York. Un passe-temps au départ, devenu source de succès chez les rappeurs - jusqu'à la maison de vente Sotheby's.

"Nous ne cessons jamais d'être des enfants (...) Qui n'aime pas les jouets ? Qui n'aime pas les miniatures ?", sourit l'artiste de 42 ans, assis au milieu de toutes sortes d'objets de récupération, dans son atelier de Bushwick, un quartier de Brooklyn.

Sur sa table, une création en cours, réplique d'une façade en briques décaties et sales. Près de fenêtres murées pend un cageot en plastique qui sert de panier de basket-ball.

"Cela représente mon enfance (...) tout ressemblait à ça, abandonné, vide", "(il y avait) beaucoup de drogue dans le quartier", décrit-il, en travaillant sa matière, du polystyrène.

De 30 à 10 000 dollars

Parmi ses autres créations récentes, un modeste restaurant chinois à l'enseigne jaune abîmée et dont les murs en briques mauves et rouges sont parsemés de graffitis.

Devant l'établissement - le vrai - Danny Cortes, casquette sur son visage rond et blouson noir, sourit encore en racontant que le rappeur new-yorkais Joell Ortiz, qui a grandi tout près, voulait absolument se l'offrir. Le prix? "10 000 dollars", répond Danny Cortes. "La première pièce que j'ai vendue valait 30 dollars et j'étais si heureux", se remémore-t-il.

L'artiste fabrique des objets de collection à partir des décors urbains les plus ordinaires, "ces petites choses devant lesquelles on passe chaque jour", qu'on finit par oublier, mais qui font le paysage de la mégapole.

Frigo à glaçons

L'une de ses premières signatures est un simple frigo à glaçons, un meuble blanc barré des lettres "ICE" qui trône sur les trottoirs de nombreuses épiceries, le plus souvent recouvert de graffitis, autocollants et affiches, qu'il reproduit méticuleusement au pinceau.

Son répertoire comprend aussi la camionnette du glacier, qu'on aperçoit dans le film "Do the right thing" (1989) de Spike Lee et dont les petits New-yorkais connaissent encore le son du carillon. Des images typiques et nourries de nostalgie sur lesquelles il ajoute les effigies de rappeurs locaux mythiques, comme Notorious B.I.G. ou le Wu-Tang Clan.

Danny Cortes n'a pas toujours été artiste. Mais la pandémie a changé sa vie, le poussant à faire d'un loisir une activité plus assidue, lui qui avait enchaîné des métiers dans la vente, la construction, ou dans un refuge de sans-abris.

Lorsqu'il a exposé ses premières créations sur les réseaux sociaux, "ça a juste décollé", résume-t-il.

Le label artistique Mass Appeal, dont la légende du rap Nas est une figure, lui a commandé un modèle de ghetto-blaster pour la couverture d'un mini-album de DJ Premier ("Hip Hop 50 : Vol 1").

En mars dernier, quatre de ses oeuvres ont aussi atterri dans une vente aux enchères "hip hop" de la maison Sotheby's, dont un camion de glace parti pour 2 200 dollars.

«Crasseuse et rude»

"Il sait vraiment capturer cette atmosphère crasseuse et rude, dans laquelle le hip-hop des années 1990 est né à New York", loue Monica Lynch, ancienne présidente du label Tommy Boy Records et consultante pour cette vente.

Par son travail, Danny Cortes veut aussi "documenter" un espace "qui change en permanence", notamment son quartier de Bushwick, aujourd'hui repaire branché d'artistes et symbole d'une gentrification qu'il ne regrette pas.

"Je pense que c'est bien, c'est plus sûr. Même si Bushwick sera toujours Bushwick, il y a plus d'opportunités", affirme-t-il.

Son art ne se limite pas à Brooklyn. Il a aussi réalisé la réplique miniature d'un restaurant d'Atlanta pour son propriétaire, le rappeur 2 Chainz.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com