Comment fonctionne l'essai clinique d'un vaccin?

Les essais de Pfizer/BioNTech et de Moderna, ont chacun annoncé récemment une très haute efficacité. (AFP)
Les essais de Pfizer/BioNTech et de Moderna, ont chacun annoncé récemment une très haute efficacité. (AFP)
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Publié le Mercredi 18 novembre 2020

Comment fonctionne l'essai clinique d'un vaccin?

  • Si le vaccin est efficace, le nombre de cas dans la moitié de participants ayant reçu le vrai vaccin sera plus faible que dans l'autre moitié, celle qui n'a eu que le placebo
  • L'efficacité calculée de 95% signifie que les gens vaccinés avaient 95% moins de risque d'attraper le Covid-19 par rapport aux non-vaccinés

WASHINGTON : Pour vérifier l'efficacité et l'innocuité des vaccins expérimentaux contre le Covid-19, des essais cliniques sont menés sur des dizaines de milliers de volontaires, répartis en général à moitié entre un groupe placebo et un groupe traité, en aveugle. C'est le cas pour les essais de Pfizer/BioNTech et de Moderna, qui ont chacun annoncé récemment une très haute efficacité.

Qui mène les essais cliniques ?

Le groupe américain Pfizer mène et finance lui-même l'essai clinique de son vaccin, sur 44 000 personnes aux Etats-Unis, au Brésil, en Allemagne, en Afrique du Sud et en Turquie. Les participants se portent volontaires et, si acceptés, ils reçoivent deux doses espacées de trois semaines, et sont suivis régulièrement.

Moderna mène l'essai en partenariat avec les Instituts nationaux de santé, le plus grand organisme de recherche public américain, qui cofinance l'étude et a codéveloppé le vaccin, également en deux doses, espacées de quatre semaines. Il se déroule uniquement aux Etats-Unis, sur 30 000 volontaires.

Les participants savent-ils s'ils reçoivent le placebo ou le vaccin?

Non. L'infirmière qui leur fait l'injection l'ignore aussi. Le placebo est un simple sérum physiologique (solution saline), sans aucun effet thérapeutique.

Comment sait-on si le vaccin est efficace ?

Tous les volontaires des essais mènent leur vie normalement: après leurs injections ils rentrent chez eux, et travaillent, étudient et vivent comme tout le monde, avec les mêmes conseils de prudence -ou de confinement ou de port du masque- que le reste de la population.

Au fil du temps, un certain nombre de participants vont naturellement attraper le Covid-19. On le saura car ils doivent informer régulièrement les chercheurs de leurs symptômes, et tout cas suspect sera diagnostiqué.

Si le vaccin est efficace, le nombre de cas dans la moitié de participants ayant reçu le vrai vaccin sera plus faible que dans l'autre moitié, celle qui n'a eu que le placebo. 

Le but est que la différence soit suffisamment importante pour exclure que ce soit le fruit du hasard. Les méthodes statistiques entrent en jeu pour atteindre un seuil de certitude prédéterminé. 100% d'efficacité signifierait qu'il n'y a eu aucun cas parmi les vaccinés, et plusieurs dans le groupe placebo.

A noter que le but premier des vaccins n'est pas d'empêcher la contamination par le coronavirus: il est d'empêcher que les gens développent la maladie causée par le virus, c'est-à-dire le Covid-19. Il sera considéré particulièrement efficace si, a fortiori, il empêche les formes graves du Covid-19.

L'idée est que si un vaccin empêche de tomber malade, l'objectif de santé publique sera atteint, même si des formes asymptomatiques continuaient à se propager.

Les participants sont-ils volontairement exposés au coronavirus?

Non. On observe simplement si, « dans la vie réelle », il y a une différence d'incidence de Covid-19 entre les gens qui ont été vaccinés et ceux qui ne l'ont pas été.

La maladie n'ayant pas de traitement efficace à 100%, il ne serait pas éthique de contaminer délibérément des gens au coronavirus, bien que certains chercheurs aient proposé de le faire sur des personnes jeunes et en bonne santé.

Mais pourquoi avoir un groupe placebo?

Si on ne suivait que 10 000 personnes vaccinées, et que 100 tombaient malades du Covid-19, comment connaîtrait-on le degré d'efficacité du vaccin? Peut-être que sans le vaccin, il y aurait autant de malades, ou bien le double, ou dix fois plus.

La seule manière de déterminer l'efficacité est de comparer à un nombre équivalent de personnes non vaccinées, donc avec un groupe placebo.

Avec un très grand échantillon de dizaines de milliers de personnes, représentatif de la population, il est quasi-sûr que les deux groupes auront la même diversité de profils et de comportements, ce qui permet de les comparer. 

Il n'y a en effet pas de raison pour que tous les jeunes adultes d'un groupe, par exemple, refusent de porter un masque, mais pas ceux de l'autre groupe. Surtout que chacun ignore s'il a eu le placebo ou le vaccin.

Qui analyse les données?

Ce ne sont pas directement les entreprises qui analysent les données, mais des comités d'experts indépendant souvent appelés « data and safety monitoring board » (DSMB), et dont les noms des membres sont tenus secrets pour les protéger de toute pression politique ou autre.

Dans le cas de Pfizer, ce comité est composé de cinq personnes.

Dans le cas de Moderna, d'AstraZeneca/Oxford et de Johnson & Johnson, un unique comité d'experts indépendants a été mis en place par les Instituts nationaux de santé, avec 10 à 15 membres, selon Kaiser Health News.

A intervalles réguliers prévus dans les protocoles des essais, ces comités lèvent le voile sur les données accumulées pour voir à quels groupes les participants appartiennent. Ils peuvent alors informer le fabricant en cas de résultats concluants, et le fabricant peut ensuite utiliser les données pour demander ou non une autorisation de mise sur le marché.

Outre l'efficacité, les comités surveillent de près la sécurité. Ils analysent la gravité et la fréquence des effets secondaires, qui seront déterminantes pour autoriser ou non le produit.

170 cas, n'est-ce pas un petit échantillon ?

Pfizer a rapporté avoir observé 170 cas de Covid-19 dans les sept jours suivant la seconde dose, ce qui semble peu comparé au nombre total de participants (44 000).

Mais statistiquement, ce résultat suffit. En effet, 162 cas se trouvent dans le groupe placebo, et 8 seulement dans le groupe vacciné. La différence est si grande qu'il est extrêmement peu probable que ce soit un hasard. 

L'efficacité calculée de 95% signifie que les gens vaccinés avaient 95% moins de risque d'attraper le Covid-19 par rapport aux non-vaccinés.

Les volontaires placebo pourront-ils se faire vacciner à la fin?

C'est le grand dilemme éthique. Habituellement, quand un médicament ou un vaccin prouve son efficacité, les participants ayant reçu le placebo sont informés qu'ils ont reçu le placebo et on leur propose, s'ils le souhaitent, d'avoir le vrai produit.

Dans tous les cas, rien n'empêcherait les participants ayant un doute d'aller indépendamment à la pharmacie pour se faire vacciner.

Le problème est que les essais sont censés durer deux ans ou plus, afin de déterminer la durée de protection conférée par le vaccin, et de surveiller l'apparition d'effets secondaires à long terme.

Pour l'instant, les autorités sanitaires, interrogées par les fabricants, n'ont pas formulé de recommandation pour résoudre le problème.

 

 


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".


Gaza: une commission de l'ONU accuse Israël de «génocide»

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  • La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien,
  • "La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport

GENEVE: Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien, a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

"La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport.

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate" de la commission, a réagi son ministère des Affaires étrangères.

Sa publication intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré de détruire le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza.

La commission d'enquête a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

"Intention de détruire" 

"Il est clair qu'il existe une intention de détruire les Palestiniens à Gaza par des actes répondant aux critères énoncés dans la Convention sur le génocide", a relevé dans un communiqué Mme Pillay, qui fut présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).

Les plus hauts dirigeants israéliens "ont orchestré une campagne génocidaire", a ajouté la Sud-Africaine de 83 ans, ancienne Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

La commission n'est pas une instance juridique mais ses rapports peuvent accroître la pression diplomatique et servent à recueillir des preuves que les tribunaux peuvent utiliser.

La commission a conclu un accord de coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) avec laquelle "nous avons partagé des milliers d'informations", a expliqué Mme Pillay à l'AFP.

"La communauté internationale ne peut rester silencieuse face à la campagne génocidaire lancée par Israël contre le peuple palestinien à Gaza. Lorsque des signes et des preuves manifestes de génocide apparaissent, l'absence d'action pour y mettre fin équivaut à une complicité", a souligné Mme Pillay.

La campagne de représailles militaires dans le territoire palestinien a fait près de 65.000 morts, selon des données du ministère de la Santé de la bande de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, données jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël a été accusé à plusieurs reprises de commettre un génocide à Gaza, par diverses ONG, des experts indépendants de l'ONU, et jusque devant la justice internationale, à l'initiative de l'Afrique du Sud.

Les autorités israéliennes ont toujours vigoureusement rejeté ces accusations.

L'ONU n'a pas qualifié la situation de génocide, mais le chef des opérations humanitaires a exhorté à la mi-mai les dirigeants mondiaux à "agir pour empêcher un génocide".

A La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) avait sommé Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide. Quatre mois après, le procureur de la CPI avait demandé que des mandats d'arrêt soient délivrés à l'encontre de MM. Netanyahu et Gallant, soupçonnés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

La CPI est depuis dans le collimateur de Washington qui a pris des mesures contre des magistrats ayant autorisé la Cour à émettre ces mandats d'arrêt, notamment l'interdiction d'entrée sur le sol américain et le gel des avoirs détenus aux États-Unis.