LONDRES: La faible participation à un rassemblement convoqué vendredi par les Houthis soutenus par l'Iran confirme le manque de soutien politique à la milice, a déclaré samedi le ministre yéménite de l'Information, de la Culture et du Tourisme, Moammar al-Eryani.
Les Houthis ont appelé leurs partisans à descendre dans les rues de la ville de Saada, dans le nord-ouest du Yémen, et dans d'autres régions pour manifester contre le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Al-Eryani a affirmé que le manque de participation à l'événement confirmait que les allégations de la milice avaient peu de soutien et reflétait l’entière responsabilité dans la détérioration des conditions économiques et humanitaires.
«Les incidents qui ont suivi la trêve humanitaire d'avril 2022 et le refus des Houthis de mettre en œuvre les obligations, à savoir l'ouverture des routes inter-gouvernorats, la levée du siège de Taïz et l'affectation des revenus pétroliers du port d’Al-Hodeïda au paiement des salaires, ont confirmé l'agression des Houthis et leur siège», a-t-il écrit dans une série de tweets.
Al-Eryani a ajouté que la milice houthie a contrecarré la trêve humanitaire et entravé son expansion et les efforts de stabilisation en octobre 2022.
Il a indiqué que la milice avait également sapé les appels à la paix, organisé des parades militaires et intensifié la rhétorique hostile et les activités terroristes qui menacent la paix et la sécurité régionales et internationales.
«La milice houthie a profité de l'impasse pour étendre ses politiques répressives à l'encontre des citoyens, confisquer de l'argent et des biens, imposer un code de conduite aux employés, restreindre la circulation des femmes, imposer des prélèvements illégaux aux entreprises et aux particuliers et doubler les charges pesant sur les citoyens», a-t-il expliqué.
Al-Eryani a dévoilé que la milice houthie a intensifié les crimes et les violations, a enlevé et persécuté des médias, des journalistes et des célébrités sur les plateformes de médias sociaux et a émis des menaces de mort contre des dissidents à Saada et Al-Mahweet, suite à la multiplication des appels au soulèvement populaire.
Il a soutenu: «Ces appels reflètent la colère populaire croissante résultant de ses pratiques, confirmant son échec et sa corruption à tous, notamment à ses partisans, sa responsabilité dans la détérioration des conditions et l'absence d'un projet national, car la milice n'est qu'un proxy contrôlé par l'Iran.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com







