Tunisie: Une réunion publique organisée avec difficulté par l'opposition

Un manifestant tunisien tient une écharpe aux couleurs nationales de son pays à Tunis (Photo, AFP).
Un manifestant tunisien tient une écharpe aux couleurs nationales de son pays à Tunis (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 09 janvier 2023

Tunisie: Une réunion publique organisée avec difficulté par l'opposition

  • Le Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition dont fait partie le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, avait choisi pour un rassemblement en plein air le quartier de Mnihla
  • Sur des images de sites d'information et des pages Facebook dont celle du FSN, on voit des policiers essayer d'empêcher la tenue du rassemblement

TUNIS: Des responsables de l'opposition en Tunisie sont parvenus difficilement dimanche à organiser une réunion publique contre la politique du président Kais Saied dans un quartier populaire près de Tunis, après une tentative de la police de les en empêcher, selon un communiqué et des médias locaux.

Le Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition dont fait partie le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, avait choisi pour un rassemblement en plein air le quartier de Mnihla, où habitait Kais Saied avant de déménager à l'automne 2019 au palais de Carthage, après son élection à la présidence.

Sur des images de sites d'information et des pages Facebook dont celle du FSN, on voit des policiers essayer d'empêcher la tenue du rassemblement destiné à mobiliser la population contre l'accaparement de tous les pouvoirs par M. Saied, depuis son coup de force du 25 juillet 2021.

Sur plusieurs vidéos, des policiers entourent le président du FSN, Ahmed Néjib Chebbi, avant qu'il ne s'adresse à plusieurs dizaines de personnes.

"Malgré les tentatives du pouvoir d'interdire le FSN de se réunir à Mnihla, il a réussi à tenir un rassemblement public et à transmettre son message sur la lutte contre le coup d'Etat", a indiqué cette coalition de partis politiques dans un communiqué

Sur les images des réseaux sociaux, on voit aussi des militants favorables à M. Saied, crier "dégage, dégage" ou "traitre", en direction de M. Chebbi, un homme politique de gauche qui a fait de la prison sous le dictateur Zine el Abidine Ben Ali, renversé en 2011.

"Nous dénonçons l'attaque de membres des milices de Kais Saied et leur usage de la violence physique et verbale contre les dirigeants du FSN", a commenté cette coalition politique dans son communiqué, fustigeant des "menaces contre le droit d'expression et de réunion".

La coalition a appelé à "une forte participation" à une manifestation prévue le 14 janvier pour l'anniversaire de la chute de Ben Ali.

Outre de profondes divisions politiques, la Tunisie est en proie à une grave crise économique qui se traduit par des pénuries de produits de base (lait, riz...) et une forte baisse du pouvoir d'achat des familles en raison d'une inflation supérieure à 10% depuis décembre.

Très endettée, elle a reçu un accord de principe pour un nouveau prêt du FMI de près de 2 milliards de dollars mais en attend encore la confirmation.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.