Pour le Qatar, la Coupe du Golfe arabe présente l'occasion de dissiper l'embarras de la Coupe du monde

Le Qatar a remporté la Coupe du Golfe arabe en 1992 et en 2004 en jouant à domicile et en 2014 en Arabie saoudite. Il a en outre été quatre fois finaliste de cette compétition et a atteint les demi-finales lors de la dernière édition, en 2019 à Doha. (AFP)
Le Qatar a remporté la Coupe du Golfe arabe en 1992 et en 2004 en jouant à domicile et en 2014 en Arabie saoudite. Il a en outre été quatre fois finaliste de cette compétition et a atteint les demi-finales lors de la dernière édition, en 2019 à Doha. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 janvier 2023

Pour le Qatar, la Coupe du Golfe arabe présente l'occasion de dissiper l'embarras de la Coupe du monde

  • La Coupe du monde de football occupe encore les esprits, même si plusieurs semaines se sont écoulées depuis le magnifique triomphe de l'Argentine contre la France à Doha
  • Le Qatar est devenu le premier pays hôte à enchaîner trois défaites. C’est le seul pays hôte avec l'Afrique du Sud à ne pas avoir réussi à se qualifier pour la phase finale

La Coupe du monde de football occupe encore les esprits, même si plusieurs semaines se sont écoulées depuis le magnifique triomphe de l'Argentine contre la France à Doha.

En effet, certains souvenirs de cette compétition continuent de faire parler d'eux. Et nul ne peut contester que la prestation du pays hôte sur le terrain s’est soldée par un véritable fiasco au terme de douze années d'attente.

La 25e édition de la Coupe du Golfe arabe offre au Qatar l’opportunité de se relancer dans la course après sa terrible déconvenue.

Il semble que les Bordeaux (le surnom des joueurs qataris) souhaitent rappeler au monde entier qu'ils restent malgré tout les champions d'Asie.

Dans le groupe B, l'équipe qatarie a battu le Koweït (2-0). Cette victoire marque-t-elle un véritable déclic pour ces joueurs qui s'apprêtent à relever de nouveaux défis au niveau international?

La Coupe du Golfe arabe 2023 de Bassorah pourrait être l’occasion pour les Qataris de se remettre sur les rails. En effet, ils s'apprêtent à accueillir la Coupe d'Asie 2023 de la Confédération asiatique de football (AFC) – un événement qui devait initialement se dérouler en Chine – à la fin de cette année ou au début de 2024.

Quelle que soit l’issue de la 25e édition de la Coupe du Golfe arabe, l'équipe nationale qatarie disposera ensuite d’un nouvel entraîneur. En effet, Félix Sanchez Bas a été licencié après la débâcle de la Coupe du monde.

M. Sanchez a entraîné l'équipe nationale lors de sa période de gloire, qui a débuté en 2013. Entraîneur des U19 puis des U23 (équipes des moins de 19 ans et des moins de 23 ans, NDLR), il a ensuite dirigé l'équipe senior à partir de 2017.

Le Qatar a remporté la Coupe d'Asie 2019 aux Émirats arabes unis (EAU). Cette victoire est malheureusement restée sans suite. Lors de la Coupe du monde 2022, le Qatar a donné l'impression d'avoir oublié les bonnes habitudes et l'expérience accumulées au cours des dix dernières années.

Le Qatar a perdu ses trois matchs de poule, face à l'Équateur, au Sénégal et aux Pays-Bas. Il est ainsi sorti très tôt de la compétition sans marquer le moindre but ni enregistrer le moindre point. Ce résultat est pour le moins décevant: l'équipe a pourtant suivi un programme d'entraînement rigoureux, admiré par la plupart des équipes en lice.

Le Qatar est ainsi devenu le premier pays hôte à enchaîner trois défaites. C’est le seul pays hôte avec l'Afrique du Sud à ne pas avoir réussi à se qualifier pour la phase finale.

Dans ce contexte, une intervention immédiate s'imposait: Sanchez a été licencié alors que la Fédération qatarie de football s'apprêtait à défendre le titre de champion d'Asie sur son sol.

En effet, la détermination avec laquelle l'équipe du Qatar se bat pour atteindre cet objectif a été accélérée de manière imprévue par la tenue de la Coupe du Golfe arabe, peu de temps après la Coupe du monde 2022.

Le nouveau sélectionneur des Bordeaux, Bruno Pinheiro, un Portugais, a commencé par sélectionner les joueurs de l'équipe U23. Parmi eux, nombreux sont ceux qui participaient pour la première fois à une compétition de haut niveau. Ils ont ainsi pu côtoyer des footballeurs chevronnés comme le gardien de but Meshaal Barsham ou le milieu de terrain Assim Madibo. L'âge moyen de l'équipe qui évoluait à Bassorah est de 23,6 ans.

Cette stratégie s’est révélée payante dès le premier match: grâce à la cohésion de ses joueurs à l’animation de ses milieux, le Qatar a vaincu le Koweït. Le contraste avec la performance de la Coupe du monde est saisissant.

Les jeunes Qataris affronteront mardi le Bahreïn, qui a commencé la compétition par une victoire (2-1) sur les EAU.

Rappelons que le Qatar a remporté la Coupe du Golfe arabe en 1992 et en 2004 en jouant à domicile et en 2014 en Arabie saoudite. Il a en outre été quatre fois finaliste de cette compétition et a atteint les demi-finales lors de la dernière édition, en 2019 à Doha.

Pour que l'équipe parvienne à se réconcilier avec ses supporters (qui lui tiennent encore rigueur de sa prestation lors de la Coupe du monde), elle se doit de remporter une médaille, ou du moins de réaliser une performance honorable. Cela lui permettra également de remonter le moral de ses joueurs et de son sélectionneur, que d’importants challenges attendent.

La question reste de savoir si le Qatar remportera à Bassorah son premier titre depuis neuf ans. Il s’agirait du quatrième de son histoire.

L'équipe qatarie fait face à deux défis qui façonneront son avenir et sa réputation: l'AFC 2023 et la qualification pour la Coupe du monde 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sans accord avec le FMI, la Tunisie risque de «s'effondrer», selon Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
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  • « La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI», a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
  • La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l'économie du pays pourrait "s'effondrer", faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne.

"La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI", a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.

"Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l'économique s'effondre", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars.

Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis.

Antony Blinken a aussi fait part des inquiétudes des Etats-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Les principaux partis d'opposition dénoncent en effet une "dérive autoritaire" qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.


Le roi Salmane arrive à Djeddah et s’adresse à la nation à l’occasion du début du ramadan

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
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  • Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier
  • Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins

RIYAD: Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé à Djeddah mercredi. Ensuite, le ministre des Médias du Royaume, Salmane ben Youssef al-Dosari, a prononcé un discours au nom du roi, s’adressant aux citoyens et aux résidents du Royaume à l’occasion du début du ramadan.

Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour toutes ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier.

Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins et veillait à leur fournir tous les services de leur arrivée à leur départ en toute sécurité vers leur pays.

Le roi a déclaré que le mois sacré était béni et a prié Dieu d’aider les musulmans à profiter de ses jours et de ses nuits pour accomplir de bonnes actions.

Il a également demandé à Dieu de protéger l’Arabie saoudite et le monde de tout mal.

Le roi, accompagné de plusieurs responsables, a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz.

Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA). 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les femmes marocaines, à la croisée des chemins

Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
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  • Les femmes sont encore peu présentes dans la vie active, puisqu’elles représentent moins de 20% du total de la population active
  • Le nouveau gouvernement, réputé plus modéré, a été appelé à créer de véritables mesures incitatives pour permettre un meilleur accès des femmes au marché de l’emploi et aux postes de responsabilité.

CASABLANCA: Quel est aujourd’hui le statut de la femme au sein de la société marocaine ? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Plusieurs observateurs reconnaissent certes les énormes avancées en matière d’avancées concernant le statut de la femme marocaine, mais une majorité d’entre eux, notamment issus de la société civile, regrette les inégalités et les discriminations que subissent toujours les Marocaines dans leur quotidien. 

«La situation de la femme marocaine est encore alarmante aujourd’hui. C’est vrai que plusieurs avancées sont à noter depuis l’accession du roi Mohammed VI au trône il y a une vingtaine d’années, mais force est de constater que la situation reste peu reluisante. Que ce soit au niveau professionnel, dans la société, dans ses droits… La femme marocaine fait encore face à plusieurs obstacles qui contraignent son plein épanouissement», déclare à Arab News en français Omayma Achour, professeur à l’université Mohammed-V de Rabat. 

L’activiste féministe rappelle que la Moudawana (Code de la famille) promulguée en 2004 a constitué à l’époque une révolution et a été considérée comme avant-gardiste, mais, près de dix-neuf ans plus tard, «la société a évolué et plusieurs lois ne riment plus avec les aspirations et la réalité de la société marocaine d’aujourd’hui.» D’où d’ailleurs, en juillet 2022, l’appel du roi Mohammed VI à réviser la Moudawana. «Dans un premier temps, le Code de la famille a représenté un véritable bond en avant ; désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés», avait ainsi déclaré le roi lors du discours du trône.