La criminalité en forte baisse au Maroc

Des membres du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ) du Maroc, qui supervise les opérations de lutte contre le terrorisme, se rassemblent devant une maison dans la ville d'Errachidia, dans le sud du pays, le 14 septembre 2021. (AFP).
Des membres du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ) du Maroc, qui supervise les opérations de lutte contre le terrorisme, se rassemblent devant une maison dans la ville d'Errachidia, dans le sud du pays, le 14 septembre 2021. (AFP).
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Publié le Samedi 14 janvier 2023

La criminalité en forte baisse au Maroc

  • Le taux de résolution des affaires traitées a enregistré un record en atteignant 94,34%, une performance exceptionnelle pour la sixième année consécutive
  • Le Maroc a renouvelé l’année dernière son accord de partenariat avec l’Union européenne dans le cadre notamment de la lutte contre la migration clandestine

CASABLANCA: Le Maroc confirme une fois encore ses efforts colossaux pour assurer une plus grande sûreté et sécurité aux Marocains et aux touristes. La stabilité politique et la sécurité du pays ne sont pas que de simples slogans, mais sont palpables sur le terrain. Dans son bilan 2022, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a fait état d’une baisse importante du taux de criminalité qui a régressé de 30,22%. Un total de 820 274 d’affaires répressives a été enregistré tout au long de l’année écoulée, permettant de repérer et de déférer 875 879 individus devant les différents parquets du Royaume.  

Les chiffres de la criminalité violente n'ont pas dépassé, pour leur part, le seuil de 6,59%. Concernant le taux de résolution des affaires traitées, il a enregistré un record en atteignant 94,34%, une performance exceptionnelle pour la sixième année consécutive. Ce taux s’est établi à 85,34% pour les crimes violents.  

Ces réalisations tirent en grande partie leur explication dans la mise en place d’une nouvelle stratégie ambitieuse de la DGSN couvrant la période 2022-2026. Une feuille de route axée principalement sur le développement des mécanismes d'enquête pénale, la consécration du rôle primordial de la police scientifique et technique dans les enquêtes réalisées, la coordination fructueuse entre les services de la DGSN et de la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), en plus de l’amplification de la dénonciation immédiate des crimes par les victimes et les témoins. Cela tout en renforçant le respect des droits de l’homme, notamment lors de l’application des mesures de garde à vue et de placement sous surveillance. 

Ces réalisations tirent en grande partie leur explication dans la mise en place d’une nouvelle stratégie ambitieuse de la DGSN couvrant la période 2022-2026. 

Saisie de 98 543 tonnes de hachisch 

S’agissant des affaires liées aux drogues et aux psychotropes, les opérations sécuritaires menées par les équipes d’Abdellatif Hammouchi, patron de la DGSN et de la DGST, ont progressé de 8%, grâce à l'intensification et à la coordination des interventions de terrain menées conjointement par la police judiciaire et les services de la DGST. Ces opérations ont ainsi permis le traitement de 92 713 affaires, l'interpellation de 120 725 individus, dont 241 étrangers. Il a été procédé à la saisie de 98 543 tonnes de hachisch, en baisse de près de 49%, et de plus de 190 kg de cocaïne, en régression de 87%, ainsi que de 2 821 kg d'héroïne. De leur côté, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, Captagon, et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de près de 2,67 millions de comprimés psychotropes. 

Migration clandestine: démantèlement de 92 réseaux criminels 

Concernant la lutte contre les réseaux spécialisés dans la migration clandestine transfrontalière, les efforts de la Sûreté nationale ont été couronnés par l'arrestation de 32 733 personnes, dont 28 146 étrangers de différentes nationalités; le démantèlement de 92 réseaux criminels et l'interpellation de 566 organisateurs et intermédiaires, soit une augmentation de plus de 36% comparé à 2021, en plus de l'interpellation de 415 organisateurs de l'immigration illégale. Il a été aussi procédé à la saisie de 832 faux documents de voyage ou pièces d'identité, de 193 embarcations, de 156 moteurs marins et de 61 véhicules utilisés dans l'organisation des opérations de migration.  

Rappelons que le Maroc a renouvelé l’année dernière son accord de partenariat avec l’Espagne et l’Union européenne dans le cadre notamment de la lutte contre la migration clandestine. Le Royaume est considéré comme un partenaire privilégié et fiable dans cette lutte. Et les chiffres sont là pour le confirmer. 


Un système d’armement américain utilisé dans une frappe israélienne au Liban violerait le droit international

Des débris entourent les bâtiments détruits par une frappe israélienne dans le village frontalier de Mays al-Jabal, dans le sud du Liban, le 5 mai 2024 (AFP).
Des débris entourent les bâtiments détruits par une frappe israélienne dans le village frontalier de Mays al-Jabal, dans le sud du Liban, le 5 mai 2024 (AFP).
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  • The Guardian et Human Rights Watch (HRW) ont identifié les fragments d’une bombe JDAM fabriquée par Boeing sur le site où les secouristes ont été tués
  • Les États-Unis interdisent la vente de ces systèmes à des armées étrangères lorsqu’il existe des «informations crédibles» sur des violations des droits de l’homme

LONDRES: Une frappe aérienne israélienne au Liban, qui a fait sept morts parmi les travailleurs humanitaires en mars, pourrait avoir été lancée à l’aide d’un système d’armement fourni par les États-Unis, selon une enquête menée par le quotidien The Guardian.

Cet incident a coûté la vie à sept secouristes âgés de 18 à 25 ans, tous bénévoles, qui se trouvaient dans un centre ambulancier à Al-Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars.

Il a eu lieu cinq jours avant qu’une frappe israélienne à Gaza ne tue sept travailleurs humanitaires travaillant pour l’ONG World Central Kitchen.

Les débris trouvés sur les lieux à Al-Habariyé ont été identifiés par The Guardian, un expert indépendant et Human Rights Watch (HRW) comme appartenant à une bombe israélienne MPR de 230 kg et à une bombe JDAM (Joint Direction Attack Munition) fabriquée par Boeing, un système attaché aux explosifs pour les transformer de bombes non guidées en bombes guidées par GPS.

Ramzi Kaiss, chercheur de HRW sur le Liban, a indiqué à The Guardian que «les assurances d’Israël sur son utilisation légale des armes américaines ne sont pas crédibles. Étant donné que le comportement d’Israël à Gaza et au Liban continue de violer le droit international, l’administration Biden devrait immédiatement suspendre les ventes d’armes à Israël».

En vertu de la loi Leahy de 1997, le gouvernement américain ne peut légalement ni aider ni armer des armées étrangères lorsqu’il existe des «informations crédibles» sur des violations des droits de l’homme.

Un porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis a assuré à The Guardian: «Les États-Unis veillent constamment à ce que le matériel de défense fourni par les États-Unis soit utilisé conformément au droit national et international applicable. Si des violations sont constatées, nous prenons les mesures nécessaires.»

Quant à Josh Paul, chercheur non résident à Democracy for the Arab World Now et ancien employé du département d’État, il a précisé: «Le département d’État a approuvé plusieurs de ces transferts (d’armes) en quarante-huit heures. Il n’y a aucune préoccupation politique concernant les munitions destinées à Israël, à l’exception du phosphore blanc et des bombes à sous-munitions».

Il a ajouté que les JDAM constituent des «armes clés» régulièrement demandées par Israël depuis le début de la guerre à Gaza.

Mercredi, le secrétaire d’État Antony Blinken remettra au Congrès un rapport sur l’utilisation par Israël d’armes américaines et sur la possibilité qu’elles aient été impliquées dans des violations de cette loi ou d’autres.

Le sénateur du Maryland, Chris Van Hollen, a déclaré à The Guardian que les conclusions de l’enquête à Al-Habariyé sont «profondément préoccupantes et doivent faire l’objet d'une enquête approfondie de la part de l’administration Biden. Les conclusions de cette enquête approfondie devraient certainement être incluses dans le rapport NSM-20 qui doit être soumis au Congrès le 8 mai».

La frappe aérienne sur le centre ambulancier d’Al-Habariyé a été lancée sans avertissement le 27 mars avant 1h du matin. Aucun combat n’avait été signalé dans la région.

Les victimes, qui travaillaient au centre la nuit, sont les frères jumeaux Hussein et Ahmad al-Chaar, âgés de 18 ans; Abderrahmane al-Chaar, 19 ans; Mohammed Hamoud, 21 ans; Mohammed al-Farouk Aatwi, 23 ans; Abdallah Aatwi, 24 ans; et Baraa Abou Kaiss, 24 ans.

Selon l’armée israélienne, la frappe, qui a détruit le bâtiment de deux étages, a tué un «terroriste de premier plan appartenant à la Jamaa Islamiya», un groupe politique libanais armé lié au Hezbollah. L’armée n’a pas désigné cette personne par son nom.

Un porte-parole de la Jamaa Islamiya a confirmé que certains des secouristes bénévoles étaient membres du groupe, mais a nié qu’ils faisaient partie de sa branche armée.

Samer Hardane, responsable du centre local de Défense civile, qui faisait partie des premiers intervenants, a affirmé à The Guardian : «Nous avons inspecté chaque centimètre à la recherche des membres et des possessions des victimes. Nous n’avons rien vu qui soit lié à l’armée. Nous connaissions personnellement les victimes. Nous avons donc pu identifier leurs corps».

Depuis le 7 octobre, 16 travailleurs médicaux ont été tués par des frappes aériennes israéliennes au Liban, et 380 autres personnes ont péri, dont 72 civils. Onze soldats israéliens et huit civils ont également été tués.

Kassem al-Chaar, père des jumeaux Ahmed et Hussein, a confié qu’il avait déconseillé à ses fils de se porter volontaires.

«Je leur ai dit qu’il était dangereux de faire ce type de travail, mais ils m’ont répondu qu’ils acceptaient le risque. Je ne sais pas ce qui a poussé Israël à agir de la sorte: il s’agissait de jeunes gens enthousiastes à l’idée d’aider les autres», a-t-il déploré.

«Mes fils voulaient faire du travail humanitaire, et voyez ce qui leur est arrivé. Israël n’oserait pas agir de la sorte si les États-Unis ne le soutenaient pas.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le Hamas dit avoir accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par l'Egypte et le Qatar

Des Palestiniens déplacés se tiennent à côté de leurs biens, dans le quartier d'Al-Mawasi, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
Des Palestiniens déplacés se tiennent à côté de leurs biens, dans le quartier d'Al-Mawasi, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
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  • Des scènes de joie et des tirs en l'air ont accueilli lundi cette annonce à Rafah
  • Un responsable du Hamas a indiqué que «la balle est désormais dans le camp» d'Israël, après l'annonce

GAZA: Le Hamas a indiqué lundi avoir informé l'Egypte et le Qatar qu'il acceptait leur proposition pour un cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza dévastée par sept mois de guerre.

"Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre qatari Cheikh Mohammed bin Abdelrahmane Al Thani et le ministre égyptien des Renseignements, Abbas Kamel, et les a informés que le Hamas avait approuvé leur proposition d'accord de cessez-le-feu", selon un communiqué publié sur le site du mouvement palestinien.

Un responsable du Hamas a indiqué à l'AFP que "la balle est désormais dans le camp" d'Israël, après l'annonce. 

Des scènes de joie et des tirs en l'air ont accueilli lundi à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée sur laquelle Israël projette une offensive militaire d'ampleur

 


L’Arabie saoudite met Israël en garde contre le ciblage de Rafah à Gaza

De la fumée s’élève après des frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
De la fumée s’élève après des frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
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  • Cet avertissement intervient après que l’armée israélienne a ordonné à des dizaines de milliers de personnes dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, de commencer à évacuer les lieux plus tôt dans la journée de lundi
  • Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé le rejet catégorique par le Royaume des violations continues du droit international par l’armée israélienne

RIYAD: Lundi, l’Arabie saoudite a mis en garde contre les dangers d’un ciblage de la ville de Rafah par Israël dans le cadre de sa campagne «sanglante et systématique visant à envahir toutes les zones de la bande de Gaza et à déplacer ses habitants».

Cet avertissement intervient après que l’armée israélienne a ordonné à des dizaines de milliers de personnes dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, de commencer à évacuer les lieux plus tôt dans la journée de lundi, signalant qu’une invasion terrestre, promise depuis longtemps, pourrait être imminente.

Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé le rejet catégorique par le Royaume des violations continues du droit international par l’armée israélienne, qui exacerbent la crise humanitaire dans le territoire et entravent les efforts de paix internationaux.

Le ministère a réitéré l’appel du Royaume à la communauté internationale pour qu’elle intervienne immédiatement afin d’arrêter le génocide israélien en cours dans les territoires palestiniens occupés.

Lundi, Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a déclaré que les ordres israéliens de déplacer les Palestiniens de Rafah étaient inhumains et risquaient de les exposer à davantage de dangers et de souffrances. Il a averti que de telles actions peuvent parfois constituer des crimes de guerre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com