La présidence saoudienne du G20 a «autonomisé les sociétés civiles»

Reem Al-Faryan a précisé que le nouveau département, le premier en son genre, a été créé au début de la présidence de l’Arabie saoudite du G20 (AN Photo/Basheer Saleh)
Reem Al-Faryan a précisé que le nouveau département, le premier en son genre, a été créé au début de la présidence de l’Arabie saoudite du G20 (AN Photo/Basheer Saleh)
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Publié le Samedi 21 novembre 2020

La présidence saoudienne du G20 a «autonomisé les sociétés civiles»

  • «Si vous voulez les autonomiser, donnez-leur accès aux débats», a déclaré Reem Al-Faryan
  • Al-Faryan a pris la parole lors d'une réunion d’information avant le Sommet des Dirigeants du G20 à Riyad

DUBAI: La présidence de l’Arabie saoudite du Groupe des Vingt (G20) a autonomisé les sociétés civiles en créant un groupe de soutien tout au long du sommet, qui veille à ce qu'elles aient accès aux ressources essentielles, a déclaré un membre du Secrétariat saoudien du G20.

Reem Al-Faryan a précisé que le nouveau département, le premier en son genre, a été créé au début de la présidence de l’Arabie saoudite du G20, pour permettre aux groupes d’engagement - de la société civile au secteur privé - de maximiser leur participation.

«Le rôle de notre équipe était de leur donner accès aux informations et aux réunions», a-t-elle ajouté.

Al-Faryan, qui a pris la parole lors d'une réunion d’information avant le Sommet des Dirigeants du G20 à Riyad, a déclaré que la présidence saoudienne du G20 accordait une grande importance à l'accès des groupes d'engagement aux débats du G20.

«Si vous voulez les autonomiser, donnez-leur accès aux débats», a-t-elle déclaré.

Les groupes d’engagement ont eu plus de deux cents concertations avec le G20, qui comprenaient de hauts responsables participant à des réunions et des événements organisés par ces groupes, selon Al-Faryan.

Elle a également souligné la participation active des groupes d’engagement à travers un nombre élevé de recommandations politiques et de déclarations publiques.

Al-Faryan a affirmé que l’engagement de l’Arabie saoudite envers ces groupes reflétait la vision du Royaume d’autonomiser les secteurs vulnérables de la société, notamment les femmes et les jeunes.

«C'est ainsi que nos dirigeants aimeraient voir le peuple saoudien - autonomisé», a-t-elle souligné.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite arrive à Djeddah en provenance de Riyad

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
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  • Le roi a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque
  • Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’Agence de presse saoudienne

RIYAD: Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé à Djeddah mercredi avant le début du ramadan, qui commence jeudi.

Le roi, accompagné de plusieurs responsables, a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz.

Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’agence de presse saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les femmes marocaines, à la croisée des chemins

Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
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  • Les femmes sont encore peu présentes dans la vie active, puisqu’elles représentent moins de 20% du total de la population active
  • Le nouveau gouvernement, réputé plus modéré, a été appelé à créer de véritables mesures incitatives pour permettre un meilleur accès des femmes au marché de l’emploi et aux postes de responsabilité.

CASABLANCA: Quel est aujourd’hui le statut de la femme au sein de la société marocaine ? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Plusieurs observateurs reconnaissent certes les énormes avancées en matière d’avancées concernant le statut de la femme marocaine, mais une majorité d’entre eux, notamment issus de la société civile, regrette les inégalités et les discriminations que subissent toujours les Marocaines dans leur quotidien. 

«La situation de la femme marocaine est encore alarmante aujourd’hui. C’est vrai que plusieurs avancées sont à noter depuis l’accession du roi Mohammed VI au trône il y a une vingtaine d’années, mais force est de constater que la situation reste peu reluisante. Que ce soit au niveau professionnel, dans la société, dans ses droits… La femme marocaine fait encore face à plusieurs obstacles qui contraignent son plein épanouissement», déclare à Arab News en français Omayma Achour, professeur à l’université Mohammed-V de Rabat. 

L’activiste féministe rappelle que la Moudawana (Code de la famille) promulguée en 2004 a constitué à l’époque une révolution et a été considérée comme avant-gardiste, mais, près de dix-neuf ans plus tard, «la société a évolué et plusieurs lois ne riment plus avec les aspirations et la réalité de la société marocaine d’aujourd’hui.» D’où d’ailleurs, en juillet 2022, l’appel du roi Mohammed VI à réviser la Moudawana. «Dans un premier temps, le Code de la famille a représenté un véritable bond en avant ; désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés», avait ainsi déclaré le roi lors du discours du trône.


Crise économique au Liban: une manifestation dispersée à coups de gaz lacrymogène

Les autorités ont utilisé des gaz lacrymogènes lors des manifestations sur la place Riad Al-Solh à Beyrouth. (Reuters)
Les autorités ont utilisé des gaz lacrymogènes lors des manifestations sur la place Riad Al-Solh à Beyrouth. (Reuters)
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  • Les manifestants s'étaient rassemblés dans le centre de Beyrouth, à l'appel de collectifs d'épargnants et de militaires à la retraite, pour protester contre l'effondrement vertigineux de la livre libanaise, qui a perdu près de 98% de sa valeur
  • Lorsqu'ils ont tenté de prendre d'assaut le siège du gouvernement, les forces de sécurité les ont dispersés à l'aide de gaz lacrymogène et certains ont riposté à coups de pierres

BEYROUTH: Des centaines de Libanais, dont un grand nombre de militaires à la retraite, ont manifesté mercredi à Beyrouth contre la détérioration des conditions de vie, avant d'être dispersés à coups de gaz lacrymogène, selon un journaliste de l'AFP.

Les manifestants s'étaient rassemblés dans le centre de Beyrouth, à l'appel de collectifs d'épargnants et de militaires à la retraite, pour protester contre l'effondrement vertigineux de la livre libanaise, qui a perdu près de 98% de sa valeur.

Lorsqu'ils ont tenté de prendre d'assaut le siège du gouvernement, les forces de sécurité les ont dispersés à l'aide de gaz lacrymogène et certains ont riposté à coups de pierres. Un manifestant a été blessé ainsi qu'un membre des forces de sécurité.

Brandissant des drapeaux libanais, les manifestants ont conspué le gouvernement. L'un des militaires à la retraite, en treillis, tenait une pancarte appelant "la communauté internationale et les pays arabes à nous débarrasser de la classe politique corrompue".

"Je touchais 4 000 dollars par mois avant la crise. Aujourd'hui, ma pension ne vaut plus que 150 dollars", a affirmé à l'AFP Khaled Naous, un général à la retraite de 70 ans. "Nous sommes humiliés et nous sommes au désespoir".

La situation des soldats retraités est encore plus dramatique: "ma pension est de 50 dollars et je n'ai plus de quoi nourrir mes cinq enfants", a déclaré l'un d'eux, Marwane Seifeddine, 60 ans.

Depuis la crise économique qui a éclaté à l'automne 2019, les salaires ont littéralement fondu, alors que les épargnants n'ont plus accès à leurs économies, bloquées par les banques.

"Mon salaire était de 2 450 dollars avant la crise, aujourd'hui je touche 100 dollars par mois", a affirmé de son côté Hatem, un enseignant à la retraite de 73 ans: "quand je n'aurai plus rien à manger à la maison, j'attendrai la mort".

La dépréciation continue de la livre libanaise (LBP) a déclenché une inflation galopante et amputé le pouvoir d'achat de la population.

Le taux de change du dollar par rapport à la livre libanaise, qui fluctue d'heure en heure, avait atteint mercredi un pic de 140 000 LBP pour un dollar, avant de retomber à 110 000 LBP jeudi, alors que le dollar valait 1 500 LBP avant la crise.

Le Liban connaît l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, marquée par une paupérisation inédite de la population, dans un contexte de profonde crise politique.