Un ensemble musical afro-arabe favorise la cohésion sociale à Istanbul

Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. (Photo AN)
Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. (Photo AN)
Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. (Photo AN)
Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. (Photo AN)
Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. (Photo AN)
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Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. (Photo AN)
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

Un ensemble musical afro-arabe favorise la cohésion sociale à Istanbul

  • Au cours des sessions, des hymnes soufis traditionnels afro-arabes sont chantés avec la participation du public, qui fait office de chœur spontané
  • Chaque semaine, de nouveaux chanteurs et instrumentistes rejoignent le meshk, ce qui en fait un projet dynamique en constante évolution

ANKARA: Istanbul accueille depuis un an un rassemblement spécial qui recourt aux traditions musicales afro-arabes pour renforcer la compréhension mutuelle et l’intégration sociale en Turquie.

Depuis 2019, le 24 janvier est célébré comme la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante. Un groupe unique a pris racine en Turquie, combinant les traditions musicales de l’Afrique et du monde arabe.

Le groupe, composé de dix musiciens, allie musique arabe soufie et meshk sous la direction d’Abdallah Kaymak. Les membres du groupe se réunissent chaque dimanche dans le quartier Üsküdar d’Istanbul, sur la rive anatolienne.

Le groupe se produit dans un environnement chaleureux de la ville où les musiciens – des percussionnistes, violoncellistes et violonistes aux chanteurs et joueurs d’instruments orientaux traditionnels comme l’oud, le ney et le rebab – et le public s’assoient en cercle et discutent dans un espace ouvert.

Chaque rassemblement musical, appelé meshk, est gratuit et ouvert à tous.

Au cours des sessions, des hymnes soufis traditionnels afro-arabes sont chantés avec la participation du public, qui fait office de chœur spontané.

Les chansons sont puisées dans le répertoire musical bien connu du monde arabe, en particulier des États du Golfe, de la région du Maghreb, de la Syrie, de l’Irak, de l’Égypte et de la Libye.

Le groupe a fait sa première apparition lors du dernier ramadan. Les retours positifs du public ont encouragé ses membres à poursuivre leur projet.

Ils prévoient de toucher un public plus large sans sacrifier les qualités qui les rendent uniques et ils commencent également à recevoir des invitations pour se produire à l’étranger.

À l’invitation du Centre d’études soufies Chishtiya Ribbat, ils se produiront au Pakistan à la fin du mois de janvier et ils animeront plusieurs sessions interactives de meshk.

«Les musiques turque et arabe interagissent depuis des siècles. Les instruments sont similaires, mais aussi les sujets, les mœurs et les traditions musicales», déclare M. Kaymak, chanteur principal et chef du groupe, à Arab News.

«Si la politique régionale soutient la paix, le multiculturalisme et les valeurs universelles des sciences humaines, la musique devient également un instrument pour atteindre cet objectif», poursuit-il.

M. Kaymak, originaire de Mauritanie, a appris l’arabe durant les années où il a vécu en Égypte, ce qui lui confère une parfaite maîtrise des paroles et de la prononciation.

De son enfance, il se souvient de différentes séances de meshk sous la houlette de son père, qui interprétait de la musique issue du Maghreb ainsi que des hymnes de la région du Golfe, de l’Irak et de la Libye.

Avant sa dernière escale à Istanbul, il s’est produit à Médine, au Caire, à Alexandrie, en Jordanie et en Mauritanie, ainsi que dans la province méridionale d’Adana en Turquie.

Hatice Gulbahar Hepsev est une autre membre du groupe. Pendant le meshk, elle joue du rebab, un instrument en bois semblable à un luth d’origine arabe qui se joue avec un archet.

«Au cours de ces rassemblements musicaux, un lien émotionnel se crée entre les musiciens et le public», indique-t-elle à Arab News.

«Lorsque vous apprenez à connaître une personne dans un meshk, vous l’invitez au prochain rassemblement et le public ne cesse de croître», précise-t-elle.

Ceux qui rejoignent un meshk pour la première fois sont naturellement surpris par le caractère participatif et l’atmosphère unique du rassemblement multiculturel, mais le pouvoir universel de la musique s’empare inévitablement d’eux.

Le public est principalement composé de jeunes et d’invités d’âge mûr, originaires de différentes parties du monde, notamment de Turquie, de la région arabe, d’Europe et des États-Unis.

Reflet de la richesse musicale et linguistique d’Istanbul, le rassemblement est devenu, au cours des derniers mois, une sorte d’attraction touristique.

«La caractéristique commune du public est qu’il ne se limite pas à des perceptions étroites. Les spectateurs sont plutôt intéressés par les différentes cultures et ils sont enthousiastes à l’idée de connaître les origines de l’autre», souligne M. Kaymak.

«Par conséquent, le profil de notre public est composé de ceux qui aiment – plutôt que de simplement tolérer – le multiculturalisme et le multilinguisme.

Ce projet contribue à la compréhension mutuelle dans la société turque, au sein de laquelle les Arabes et les Africains ont toujours été associés aux réfugiés et aux demandeurs d’asile qui perturberaient le tissu social.

Selon Hatice Gulbahar Hepsev, certains spectateurs apprennent de nouveaux hymnes arabes lors de ces rassemblements et ils se sentent chez eux.

«Les spectateurs turcs apprennent de nouveaux hymnes des mondes africain et arabe, ce qui leur donne l’occasion de connaître de nouvelles cultures et d’enrichir leurs échanges avec les peuples des pays arabes. De cette manière, nos rassemblements musicaux jouent un rôle important dans l’intégration sociale en Turquie», affirme-t-elle.

Avant de rejoindre le groupe, elle a participé à différents projets à Istanbul où elle a interprété de la musique soufie ottomane, turque et d’Asie centrale.

À l’ouverture de chaque rassemblement musical, M. Kaymak prononce généralement un discours et encourage les spectateurs à l’accompagner dans les reprises des hymnes.

«Les applaudissements et la participation du public renforcent l’atmosphère positive et le déroulement harmonieux du rassemblement», insiste Hatice Gulbahar Hepsev.

Chaque semaine, de nouveaux chanteurs et instrumentistes rejoignent le meshk, ce qui en fait un projet dynamique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.