Droits des femmes en Afghanistan: L'ONU souligne l'«immense recul»

«Les restrictions soumettent les femmes et les filles afghanes à un avenir qui les confine à la maison, viole leurs droits et prive les communautés de leurs services», a déclaré Amina Mohammed, qui a rencontré avec la délégation certains responsables talibans (Photo, AFP).
«Les restrictions soumettent les femmes et les filles afghanes à un avenir qui les confine à la maison, viole leurs droits et prive les communautés de leurs services», a déclaré Amina Mohammed, qui a rencontré avec la délégation certains responsables talibans (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 21 janvier 2023

Droits des femmes en Afghanistan: L'ONU souligne l'«immense recul»

  • Une délégation de haut niveau a terminé vendredi une visite de quatre jours à Kaboul et Kandahar
  • La délégation a également rencontré divers acteurs clés de la société civile et d'organisations humanitaires

NATIONS UNIES: Les récentes exemptions aux restrictions imposées aux femmes en Afghanistan par les talibans ne sont "pas suffisantes" au regard de l'"immense recul" de leurs droits, a déclaré un porte-parole de l'ONU à l'issue d'une visite de hauts responsables onusiens à Kaboul.

Une délégation de haut niveau composée notamment de la vice-secrétaire générale de l'ONU Amina Mohammed et de Sima Bahous, secrétaire exécutive de l'agence ONU Femmes, a terminé vendredi une visite de quatre jours à Kaboul et Kandahar.

"Mon message est clair: bien que nous reconnaissions les importantes exemptions faites, les restrictions soumettent les femmes et les filles afghanes à un avenir qui les confine à la maison, viole leurs droits et prive les communautés de leurs services", a déclaré dans un communiqué Amina Mohammed, qui a rencontré avec la délégation certains responsables talibans.

Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont imposé de sévères restrictions aux femmes afghanes, les écartant des emplois publics, leur interdisant de fréquenter les écoles secondaires et les universités, ou encore de se rendre dans les parcs.

Fin décembre, ils ont interdit aux ONG de travailler avec des femmes afghanes, conduisant plusieurs organisations à suspendre leurs activités. Certaines d'entre elles ont toutefois pu reprendre partiellement leur activité après avoir reçu l'assurance des autorités que les femmes pouvaient continuer à travailler dans le secteur de la santé.

"Il est clair que nous avons vu un immense recul pour les droits élémentaires des femmes et des filles. Après ça, voir quelques pas en avant n'est pas suffisant", a de son côté déclaré à la presse Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général Antonio Guterres.

"A l'heure actuelle, l'Afghanistan s'isole, en plein milieu d'une crise humanitaire terrible dans un des pays les plus vulnérables au changement climatique", a regretté Amina Mohammed, soulignant qu'une aide humanitaire efficace requiert "un accès total, sécurisé et sans entrave de tous les travailleurs humanitaires, y compris des femmes".

La délégation a également rencontré divers acteurs clés de la société civile et d'organisations humanitaires.

"Nous avons été témoin d'une résilience extraordinaire. Nous ne doutons absolument pas du courage des femmes afghanes et de leur refus d'être effacées de la vie publique", a commenté Sima Bahous dans le communiqué.

Cette visite en Afghanistan faisait suite à toute une série de "consultations de haut niveau" dans plusieurs pays dans la région, dans le Golfe, en Asie et en Europe.

Lors de ces rencontres, le principe de l'organisation d'une conférence internationale sur les femmes et les filles dans le monde musulman en mars 2023 a été accepté, a indiqué l'ONU.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.