Immigration: la droite menace de voter contre le projet de loi

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin au siège de l'UE à Bruxelles (Photo, AFP).
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin au siège de l'UE à Bruxelles (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 28 janvier 2023

Immigration: la droite menace de voter contre le projet de loi

  • Les Républicains, qui pourraient voter la réforme des retraites, préviennent déjà qu'il ne faudra pas compter sur eux pour le texte sur l'immigration
  • Le député des Alpes-Maritimes, connu pour son intransigeance sur le sujet, l'assure: le texte «fait semblant d'imposer des mesures plus fermes.»

PARIS: Une fois peut-être mais pas deux: Les Républicains, qui pourraient voter la réforme des retraites, préviennent déjà qu'il ne faudra pas compter sur eux pour le texte sur l'immigration, "insuffisant" et stratégiquement périlleux pour leur crédibilité.

"Je voterai contre ce texte", qui devrait être présenté en Conseil des ministres le 1er février, affirmait le 18 janvier le nouveau président des Républicains Eric Ciotti.

Le député des Alpes-Maritimes, connu pour son intransigeance sur le sujet, l'assure: le texte "fait semblant d'imposer des mesures plus fermes. Certaines vont dans le bon sens mais elles sont très largement insuffisantes".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, lui même issu de LR, affirmait pourtant fin décembre que "tout ce que les LR ont toujours demandé, nous le proposons".

Le texte prévoit notamment des mesures pour faciliter les expulsions (environ 15.000 en 2022), surtout celles des étrangers délinquants.

Mais LR est vent debout contre l'autre idée phare du texte, celle d'un titre de séjour "métiers en tension" pour les sans-papiers des secteurs peinant à embaucher (restauration, bâtiment...).

Une telle mesure "traduit le défaitisme de l’État qui faute d’être capable de maitriser l’immigration s’en accommode", a encore fustigé vendredi M. Ciotti dans un communiqué.

Et elle conduirait à une "régularisation massive", assure le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau selon qui le texte "va ouvrir les vannes de l'immigration".

L’immigration est l'un des marqueurs de la droite et LR  entend bien le rappeler.

"Nous sommes en train de travailler à des contre-propositions: quotas, système à points, diminution par deux de l'immigration étudiante" (qui représentait environ 108.000 titres en 2022) ou encore "immigration familiale, titres de séjour probatoires...", affirme le député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont.

Selon lui, "la première source d’immigration illégale, c’est l’immigration légale (étudiants, tourisme...) Si on ne les diminue pas, on peut faire toutes les expulsions qu'on veut, ça ne marchera pas".

«ABC de la droite»

La droite, qui veut le rétablissement du délit de "séjour illégal", vilipende aussi des "pompes aspirantes": "on est le pays qui donne le plus d'avantages", assure Bruno Retailleau en énumérant "le regroupement familial", "le droit d'asile" et "l'accès gratuit aux soins".

L'avis du patron des sénateurs LR est important car c'est au Sénat que débutera l'examen du texte, sans doute fin mars.

Le but est "d’essayer de trouver un accord avec les Républicains", affirme une source proche du dossier. "A droite, le chiffon rouge est celui de la régularisation, donc c’est ce qui pourrait être retiré".

Cela suffirait-il?

Bruno Retailleau fait partie des "durs" sur l'immigration, qui selon lui "n'est pas une chance pour notre pays" du fait d'un "lien avec l'insécurité".

La méthode -- passer d'abord par le Sénat -- "commence à crisper chez nous", assure aussi un député, qui rappelle que sur les énergies renouvelables les députés ont modifié le texte voté par les sénateurs.

Mais il y a aussi des raisons stratégiques dans l'hostilité de LR.

"S'il y a un texte sur lequel on n'est pas prêts au compromis, c'est celui-là", affirmait en novembre la présidente par intérim du parti Annie Genevard.

Car c'est aussi la crédibilité de LR qui se joue avant la présidentielle de 2027.

"On ne peut pas demander à voter les retraites et après l’immigration, autant rejoindre la majorité", affirme Pierre-Henri Dumont en promettant : "on va leur faire l'ABC de la droite".

Difficile pour le gouvernement de faire des concessions sur ce sujet, raisonne-t-on à droite: "Le +en même temps+ en matière migratoire ça n'existe pas, c'est soit plus d'immigration soit moins d'immigration", assurait mercredi le patron des députés LR Olivier Marleix.

Mais un autre député reste méfiant: "il ne faut pas sous-estimer le talent de Darmanin qui veut reparler à la droite".

Dans la macronie aussi, certains restent sceptiques : "Ceux qui pensent que la droite votera ce texte me surprennent énormément", affirme un cadre de la majorité.

 

Darmanin prêt à discuter de quotas avec LR sur les régularisations

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a une nouvelle fois tendu la main à LR dont le soutien est crucial pour l'adoption au parlement de son projet de loi immigration en se disant prêt à discuter de "quotas pour limiter les régularisations", samedi.

"Je sais qu'il y a aussi des critiques sur le volet travail du texte. Parlons-en ! Chez les LR, certains défendent l'idée d'instaurer des quotas pour limiter les régularisations. Discutons-en. Nous sommes ouverts à toutes les discussions dans le cadre du débat parlementaire", a-t-il déclaré dans un long entretien au Parisien.

Le projet de loi immigration défendu par M. Darmanin qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres, arrive en pleine mobilisation contre les retraites et devrait se heurter selon toute vraisemblance à l'intransigeance du parti dirigé par le député Eric Ciotti.

Partisan d'une ligne dure sur ce sujet hautement inflammable, celui-ci fustige le texte gouvernemental en brandissant notamment le spectre de régularisations massives sur l'une des dispositions-phares du texte, les titres de séjour pour les métiers en tension.

"Cette crainte est infondée", a tenté de déminer le ministre Darmanin en expliquant que "pour bénéficier de ce titre, il faut trois ans de vie sur le territoire national. Cela ne concerne que les métiers en tension. Il a une validité de seulement un an, qui n'ouvre pas de droit au regroupement familial".

"Si M. Ciotti et M. (Bruno) Retailleau (le patron des sénateurs LR) veulent modifier ce que nous proposons pour être absolument sûrs qu'il n'y a pas de régularisation massive, on en discutera évidemment", a-t-il mis en avant.

Interrogé sur les états d'âme de l'aile gauche de la majorité présidentielle en cas de concessions trop importantes à LR, M. Darmanin, transfuge de l'ex-parti de Nicolas Sarkozy, a répondu dans une boutade: "je suis l'aile gauche" en affirmant incarner une positionnement "plus social que libéral".


Le partenariat stratégique franco-saoudien: une dynamique renforcée par la vision 2030

De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
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  • L’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs
  • Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité

PARIS: Organisé par l’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily, en collaboration avec le Forum Francophone des Affaires, le deuxième colloque sur « le partenariat stratégique saoudo-français à la lumière de la Vision 2030 » a illustré de manière éclatante la profondeur des transformations en cours au Royaume ainsi que la qualité grandissante des relations bilatérales entre Riyad et Paris. 

S’exprimant à l’ouverture du colloque Al-Ruwaily, a dressé un état des lieux des avancées impressionnantes du Royaume, tout en mettant en lumière les partenariats économiques, culturels, technologiques et diplomatiques qui unissent la France et l’Arabie Saoudite.

À l’occasion du neuvième anniversaire de la Vision 2030 lancée par le prince héritier d’Arabie, Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs initiaux. 

Selon le dernier rapport officiel, 93 % des cibles fixées ont été atteintes ou dépassées, a-t-il indiqué, citant parmi les exemples les plus marquants l’accueil par le royaume de 100 millions de touristes, bien avant l’échéance de 2030.

La diversification économique du pays s’est fortement accélérée, selon Al-Ruwaily le secteur non pétrolier occupe désormais une part croissante du PIB, porté par des investissements massifs dans les infrastructures, les nouvelles technologies, le divertissement ou encore le tourisme. 

Sur le plan social, les réformes en faveur des femmes ont permis d’atteindre un taux d’emploi féminin de plus de 33,5 %, tandis que des opportunités éducatives et professionnelles sont créées pour une jeunesse qui représente 70 % de la population saoudienne.

Ces transformations trouvent aussi leur expression sur la scène internationale, indique l’ambassadeur, Riyad se préparant à accueillir l’Exposition universelle de 2030, puis la Coupe du monde de football en 2034.

Tout cela souligne Al-Ruwaily vient s’ajouter à d’autres événements comme le Rallye Dakar ou les concerts d’artistes internationaux, positionnant le Royaume comme un acteur central de la culture globale.

Au cœur de cette dynamique se trouve le Fonds Public d’Investissement (PIF), véritable bras armé financier de la Vision 2030. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Grâce à lui, des projets structurants voient le jour dans des secteurs aussi variés que les fintech, les énergies renouvelables, les biotechnologies ou encore la cybersécurité. 

Le PIF contribue à faire du pays un hub économique et technologique régional, voire mondial.

Des projets comme Neom, ville futuriste en construction dans le nord-ouest du pays, ou AlUla, combinant tourisme de luxe et durabilité environnementale, illustrent cette ambition, et sont le reflet d’un changement de paradigme où l’économie pétrolière laisse place à une société de la connaissance et de l’innovation.

France-Arabie saoudite, une relation en plein essor

Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Un des exemples les plus éclatants de cette coopération est le projet d’AlUla, piloté conjointement par une commission royale saoudienne, et l’Agence Française pour le développement d’AlUla (AFALULA).

Prenant la parole lors du colloque, le président d'AFALLA Jean-Yves Le Drian estime que ce projet singulier incarne un modèle de développement culturel, touristique et environnemental durable. 

Le Drian, ancien ministre français de la Défense puis des Affaires étrangères, a souligné l’ambition du Royaume de faire d’AlUla un hub mondial de l’archéologie, tout en y intégrant des dimensions artistiques, économiques et sociales. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Aujourd’hui, indique-t-il, 150 archéologues travaillent sur les sites historiques, et des projets comme la Villa Hegra viendront renforcer l’attractivité du lieu à l’automne prochain.

Le partenariat ne se limite pas au secteur culturel, mais s’étend à la santé, l’aéronautique, les infrastructures et l’environnement. 

La Vision 2030 redéfinit l’identité de l’Arabie saoudite

Mi-avril, le ministre saoudien de la Santé Fahad Aljalajel a effectué une visite officielle en France pour renforcer la coopération dans le domaine médical et pharmaceutique. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Le groupe Suez, représenté au colloque par son directeur des affaires publiques Vincent Menuet, illustre aussi l’engagement du secteur privé français. 

Présent depuis les années 1950 au Moyen-Orient, Suez gère aujourd’hui l’eau et l’assainissement pour des villes stratégiques comme La Mecque, Djeddah et Taïf, couvrant près de 9 millions d’habitants, indique Menuet. 

Suez, ajoute-t-il, est également impliquée dans les projets Neom, et AlUla, avec des solutions intégrées combinant énergie renouvelable, traitement de l’eau et durabilité.

La transformation engagée par la Vision 2030 dépasse largement les objectifs économiques. Elle redéfinit l’identité du Royaume et renforce son ouverture sur le monde. 

Laurent Vigier, président du premier fonds français dédié à l’Arabie Saoudite et actuel directeur exécutif de Five Capital, a souligné que cette vision n’est plus un projet mais une réalité, bâtissant une centralité géopolitique et économique majeure dans le Moyen-Orient.

D’autres intervenants représentant de grands groupes français ont mis l’accent sur l’enthousiasme de la jeunesse saoudienne, le soutien constant de partenaires comme la France, et une capacité d’innovation et de projection rare, qui laissent croire que l’Arabie Saoudite semble désormais prête à jouer un rôle moteur dans la définition du monde de demain.


La France condamne les cyberattaques attribuées au service de renseignement russe

Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois dans le monde. (Photo, AFP)
Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois dans le monde. (Photo, AFP)
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  • Depuis 2021, ce mode opératoire d'attaque (MOA) a été utilisé pour cibler ou compromettre une dizaine d'entités françaises, ce qui représente un nombre significatif d'occurrences.
  • De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années.

PARIS :  La France condamne avec la plus grande fermeté le recours par le service de renseignement militaire russe (GRU) au mode opératoire d'attaque APT28, à l'origine de plusieurs cyberattaques contre des intérêts français.

Depuis 2021, ce mode opératoire d'attaque (MOA) a été utilisé pour cibler ou compromettre une dizaine d'entités françaises, ce qui représente un nombre significatif d'occurrences.

Ces entités sont des acteurs de la vie publique française : des services publics, des entreprises privées, ainsi qu’une organisation sportive liée à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Ce mode opératoire a également été utilisé par le GRU dans le sabotage de la chaîne de télévision TV5Monde en 2015, ainsi que dans la tentative de déstabilisation du processus électoral français en 2017.

APT28 est aussi employé pour exercer une pression constante sur les infrastructures ukrainiennes dans le contexte de la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, notamment lorsqu'il est opéré par l'unité 20728 du GRU.

De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années, ce qui démontre une continuité dans les opérations de cette organisation. À ce titre, l'UE a imposé des sanctions aux personnes et entités responsables des attaques menées à l’aide de ce mode opératoire.

Ces activités déstabilisatrices sont inacceptables de la part d'un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Elles sont par ailleurs contraires aux normes des Nations unies en matière de comportement responsable des États dans le cyberespace, auxquelles la Russie a souscrit.

Aux côtés de ses partenaires, la France est résolue à employer l'ensemble des moyens à sa disposition pour anticiper les comportements malveillants de la Russie dans le cyberespace, les décourager et y réagir le cas échéant, afin de protéger ses intérêts et garantir la sécurité de ses citoyens.

L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information publie aujourd'hui un rapport qui alerte sur la menace liée à APT28, dans le but de prévenir de futures attaques.

 


La cour d'assises de Paris se dit bien compétente pour juger un ex-rebelle salafiste syrien

La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre. (AFP)
La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre. (AFP)
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  • Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf arguaient notamment que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue en décembre 2024, changeait la donne, et appelaient à ce que leur client soit jugé par la justice de transition en Syrie
  • La cour d'assises a rejeté cette demande, se disant "régulièrement saisie" et "compétente pour connaître des faits reprochés à Majdi Nema", permettant ainsi au procès de se poursuivre

PARIS: La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre.

La défense de Majdi Nema, un ancien membre du groupe salafiste syrien Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam) arrêté en France en 2020, a contesté mardi, au premier jour du procès, le principe de compétence universelle permettant à la justice française de juger un étranger pour des crimes commis à l'étranger sur des étrangers.

Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf arguaient notamment que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue en décembre 2024, changeait la donne, et appelaient à ce que leur client soit jugé par la justice de transition en Syrie.

La cour d'assises a rejeté cette demande, se disant "régulièrement saisie" et "compétente pour connaître des faits reprochés à Majdi Nema", permettant ainsi au procès de se poursuivre.

Cet homme de 36 ans comparaît pour complicité de crimes de guerre, soupçonné notamment d'avoir aidé à enrôler et à former à l'action armée des mineurs, et pour entente en vue de la préparation de crimes de guerre, des faits pour lesquels il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Il conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans JAI, un groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien, qu'il dit avoir quitté en 2016.

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI en 2019, il avait été arrêté en janvier 2020 à Marseille, où il se trouvait pour un séjour d'études de quelques mois. Il avait été mis en examen et écroué par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.