Haine en ligne: le chef de l'ONU fustige «la complicité» des réseaux sociaux

Des visiteurs marchent entre les stèles du Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe, également connu sous le nom de Mémorial de l'Holocauste, à Berlin, en Allemagne, le 27 janvier 2023, lors de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste. (Photo : Stefanie Loos / AFP)
Des visiteurs marchent entre les stèles du Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe, également connu sous le nom de Mémorial de l'Holocauste, à Berlin, en Allemagne, le 27 janvier 2023, lors de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste. (Photo : Stefanie Loos / AFP)
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Publié le Samedi 28 janvier 2023

Haine en ligne: le chef de l'ONU fustige «la complicité» des réseaux sociaux

  • «Par le recours à des algorithmes qui attisent la haine pour garder les utilisateurs rivés à leurs écrans, les plateformes de réseaux sociaux se rendent complices. Idem pour les annonceurs qui subventionnent ce modèle », a dénoncé le secrétaire général de
  • Antonio Guterres s’exprimait lors d'une cérémonie à l'Assemblée générale de l'ONU, à l'occasion de la journée de commémoration de l'Holocauste

NATIONS UNIES, Etats-Unis :  Le secrétaire général de l'ONU a fustigé vendredi, à l'occasion de la journée de commémoration de l'Holocauste, les «décharges toxiques» de haine en ligne, accusant les réseaux sociaux de «complicité».

«Aujourd'hui, ce n'est pas seulement l'extrémisme violent que nous affrontons; c'est aussi, de plus en plus, le terrorisme. La menace est mondiale et elle s'accroît. L'un des principaux accélérateurs de cette croissance: le monde numérique», a déclaré Antonio Guterres lors d'une cérémonie à l'Assemblée générale de l'ONU.

«De nombreux pans d'internet deviennent des décharges toxiques où se déversent la haine et les mensonges pernicieux. Ce sont des catalyseurs qui, ayant le profit pour moteur, banalisent l'extrémisme», a-t-il poursuivi.

«Par le recours à des algorithmes qui attisent la haine pour garder les utilisateurs rivés à leurs écrans, les plateformes de réseaux sociaux se rendent complices. Idem pour les annonceurs qui subventionnent ce modèle économique», a dénoncé le secrétaire général.

Alors «aujourd'hui, je lance un appel urgent à toutes celles et ceux qui exercent une influence sur l'écosystème de l'information –- les autorités de contrôle, les décideurs, les entreprises technologiques, les médias, la société civile et les pouvoirs publics. Faites cesser la haine. Installez des garde-fous. Et faites-les respecter», a-t-il déclaré.

«Nous ne pouvons pas ouvrir de nouveaux exutoires aux vieilles haines et laisser l'impunité régner sur les plateformes numériques. Ensemble, nous devons opposer les faits aux mensonges, l'éducation à l'ignorance, la mobilisation à l'indifférence.»

Décrivant la montée du national-socialisme dans les années 1930, il s'est alarmé qu'«aujourd'hui, des échos de ce chant des sirènes de la haine reviennent résonner à nos oreilles», dans un contexte de crise économique exacerbant les «mécontentements», de «désinformation galopante» et de «propagation de théories du complot paranoïaques».

Il a notamment dénoncé les «tentatives de réécrire l'Histoire, de nier l'Holocauste et de réhabiliter ceux qui y ont collaboré».

«D'une enquête à l'autre, le même constat s'impose: l'antisémitisme atteint des sommets. Et ce qui est vrai pour l'antisémitisme l'est aussi pour les autres formes de haine. Le racisme. Le sectarisme antimusulman. La xénophobie. L'homophobie. La misogynie.»


Une seconde tour Eiffel à Paris pour le 1er avril

Une réplique de la Tour Eiffel, placée à proximité de l'originale à Paris (Photo, AFP).
Une réplique de la Tour Eiffel, placée à proximité de l'originale à Paris (Photo, AFP).
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  • La répilique est haute de 33 mètres et pèse 32 tonnes
  • Elle doit y rester jusqu'au 10 avril, selon le journal Le Parisien

PARIS: "Deux tours Eiffel pour le prix d'une": une réplique du célèbre édifice parisien, dix fois plus petite que son modèle, a été installée samedi matin sur le Champ-de-Mars, sans faire toutefois l'unanimité auprès du public et des riverains.

"Il y a sept ans m'est venue l'idée, une nuit comme ça, de construire la tour Eiffel à l'échelle 1/10. (...) Le but, c'est de faire un moment de légèreté, d'insouciance. Dans la conjoncture actuelle, j'estime qu'on en a beaucoup besoin et il n'y a pas d'autre but que de créer du bonheur et de créer du lien", a expliqué à l'AFP le créateur d'Eiffela, Philippe Maindron.

La répilique est haute de 33 mètres et pèse 32 tonnes.

Assemblée en Vendée, à environ 400 km au sud-est de Paris, son arrivée samedi à proximité de son modèle a fait l'objet d'un tweet de la Ville de Paris, avec pour message:  "rassurez-vous, vous voyez bien clair". Le tweet est accompagné d'une photo des deux tours, en ce 1er avril, journée qui donne traditionnellement lieu à des blagues.

Elle doit y rester jusqu'au 10 avril, selon le journal Le Parisien.

Sur place, Dominique Dimitroff, une retraitée parisienne, trouve l'installation "très, très chouette", avec "deux tours Eiffel pour le prix d'une", quand Frédéric Lepetit, un touriste de 35 ans, souligne que c'est "la copie conforme de sa grande soeur".

Des voix dissonantes se sont également fait entendre sur les réseaux sociaux.

Le collectif "Les amis du Champ-de-Mars" a ainsi critiqué cette initiative, affirmant sur Twitter que "la plupart des citadins souhaite simplement se promener dans des (beaux) jardins".

La tour Eiffel, achevée il y a tout juste 134 ans, a aussi été l'objet d'un vrai canular sur le même réseau social samedi: son compte officiel annonce ainsi que "le plus haut toboggan du monde sera installé sur mon sommet à partir du 1er juillet!", vidéo-montage à l'appui. Mais, cette fois, comme le suggère une pancarte avec des poissons dans le court film, la plaisanterie est évidente.


Climat: des militants noircissent l'eau d'une fontaine historique à Rome

Une photo prise et diffusée le 1er avril 2023 par des militants écologistes de Last Generation (Ultima Generazione) montre la fontaine Barcaccia sur la Piazza di Spagna, dans le centre historique de Rome, après que les militants ont versé dans l'eau un liquide noir à base de carbone végétal dans le cadre d'une campagne de sensibilisation au changement climatique. (Photo, AFP)
Une photo prise et diffusée le 1er avril 2023 par des militants écologistes de Last Generation (Ultima Generazione) montre la fontaine Barcaccia sur la Piazza di Spagna, dans le centre historique de Rome, après que les militants ont versé dans l'eau un liquide noir à base de carbone végétal dans le cadre d'une campagne de sensibilisation au changement climatique. (Photo, AFP)
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  • La fontaine, en forme de bateau, a été conçue par le célèbre sculpteur italien Pietro Bernini
  • Last Generation a commencé à organiser des manifestations pacifiques mais perturbatrices en Italie l'année dernière avant les élections générales

ROME: Des militants environnementalistes ont noirci l'eau d'une fontaine romaine monumentale place d'Espagne à Rome, lors d'une manifestation qui, selon eux, évoquait un scénario de "fin du monde".

Trois militants de l'organisation Last Generation ont versé du carbone liquide à base de légumes dans la Barcaccia, chef-d'oeuvre baroque du XVIIe siècle situé au pied de l'escalier de la Trinité-des-Monts, avant d'être escortés par la police.

La fontaine, en forme de bateau, a été conçue par le célèbre sculpteur italien Pietro Bernini.

Rendre l'eau noire "préfigure le scénario de +fin du monde+ vers lequel nous nous dirigeons, alors que nous appuyons de plus en plus sur l'accélérateur: la sécheresse alternant avec des inondations dévastatrices, qui mettront fin à la vie sur Terre", a indiqué Last Generation dans un communiqué.

Last Generation a commencé à organiser des manifestations pacifiques mais perturbatrices en Italie l'année dernière avant les élections générales, exhortant les politiciens de tous les partis à faire du changement climatique leur priorité.

Les manifestations en Italie font partie d'une série d'actions à travers l'Europe pour attirer l'attention sur le changement climatique.

Les militants ont aspergé de soupe, de purée de pommes de terre ou de peinture lavable divers sites patrimoniaux ou objets d'art dans des musées.


Hommage au résistant Edmond Maudière, décédé à 96 ans

"Il était l’une des ultimes figures de l’épopée des Glières", a salué le chef de l'Etat, rendant hommage, dans un communiqué publié par l'Elysée, au "souvenir de ces silhouettes sombres sur une neige blanche et sous un drapeau tricolore". (Photo, AFP)
"Il était l’une des ultimes figures de l’épopée des Glières", a salué le chef de l'Etat, rendant hommage, dans un communiqué publié par l'Elysée, au "souvenir de ces silhouettes sombres sur une neige blanche et sous un drapeau tricolore". (Photo, AFP)
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  • Né en 1926 dans la Marne, Edmond Maudière a participé à la défense de ce haut lieu symbolique de la Résistance
  • Après la guerre, il était devenu œnologue, une carrière qui le porta à la direction de Moët & Chandon aux Etats-Unis et en Australie

PARIS: Le président Emmanuel Macron a rendu hommage samedi à "la bravoure" du résistant Edmond Maudière qui s'est battu dans le maquis des Glières, dans les Alpes, pendant la Seconde Guerre mondiale, et est récemment décédé à 96 ans.

Né en 1926 dans la Marne, Edmond Maudière a participé à la défense de ce haut lieu symbolique de la Résistance, malgré une récente remise en cause de l'ampleur de la bataille qui s'y est jouée.

"Il était l’une des ultimes figures de l’épopée des Glières", a salué le chef de l'Etat, rendant hommage, dans un communiqué publié par l'Elysée, au "souvenir de ces silhouettes sombres sur une neige blanche et sous un drapeau tricolore".

Réussissant à s'exfiltrer, Edmond Maudière avait regagné la Marne, avant de devenir agent de liaison dans la 5e armée américaine du célèbre général George Patton.

Après la guerre, il était devenu œnologue, une carrière qui le porta à la direction de Moët & Chandon aux Etats-Unis et en Australie.

Le 31 mars 2019, M. Macron avait commémoré, avec l'ancien président Nicolas Sarkozy, le 75e anniversaire des combats du plateau des Glières.

De janvier à fin mars 1944, 465 maquisards s'y étaient regroupés pour recevoir des parachutages d'armes des alliés. Attaqués par l'armée allemande et la milice de Vichy le 26 mars, 124 d'entre eux sont tués lors du combat ou fusillés, neuf disparaissent et 16 mourront en déportation.