En Cisjordanie, Blinken se dit triste après la mort de Palestiniens «innocents»

Le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) et le secrétaire d'État américain Antony Blinken se serrent la main après leur rencontre à Ramallah en Cisjordanie occupée, le 31 janvier 2023. (Photo, AFP)
Le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) et le secrétaire d'État américain Antony Blinken se serrent la main après leur rencontre à Ramallah en Cisjordanie occupée, le 31 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 31 janvier 2023

En Cisjordanie, Blinken se dit triste après la mort de Palestiniens «innocents»

  • Prévue de longue date, sa tournée entamée dimanche en Egypte, a pris une tournure différente avec l'accès de violences meurtrières israélo-palestiniennes des derniers jours
  • Lundi et mardi à Jérusalem, M. Blinken s'est entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens

RAMALLAH : Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exprimé mardi sa tristesse après la mort de Palestiniens "innocents" dans les violences des derniers mois, répétant ses appels au calme, au troisième et dernier jour d'une tournée moyen-orientale.

Après ses entretiens lundi et mardi à Jérusalem avec les dirigeants israéliens, M. Blinken s'est rendu à Ramallah, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Prévue de longue date, sa tournée entamée dimanche en Egypte, a pris une tournure différente avec l'accès de violences meurtrières israélo-palestiniennes des derniers jours.

"Nous pensons qu'il est important de prendre des mesures de désescalade, d'arrêter la violence, de réduire les tensions (...)", a affirmé le secrétaire d'Etat américain après sa rencontre avec M. Abbas au QG de l'autorité palestinienne.

Déplorant le "sentiment croissant d'insécurité" des Israéliens et des Palestiniens, il a mis en garde contre toute démarche compromettant la solution à deux Etats, israélien et palestinien.

Dans ce contexte, il a cité "l'expansion des colonies (israéliennes), la légalisation des colonies sauvages (non autorisées par le gouvernement israélien), les démolitions et les expulsions".

Quelque 475 000 Israéliens résident dans les colonies juives -illégales au regard du droit international- en Cisjordanie, où vivent environ 2,9 millions de Palestiniens.

Mesures punitives

Les violences la semaine dernière ont fait craindre un nouvel engrenage.

Vendredi, un Palestinien a tué par balles six Israéliens et une Ukrainienne près d'une synagogue à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte occupée par Israël, avant d'être abattu. Samedi un Palestinien a blessé deux Israéliens, un père et son fils, également à Jérusalem-Est, avant d'être blessé et arrêté.

En Cisjordanie, des gardes israéliens ont tué dimanche un Palestinien et les forces israéliennes ont tué lundi un Palestinien.

Les attaques anti-israéliennes ont eu lieu après un raid israélien le plus meurtrier depuis des années en Cisjordanie avec dix Palestiniens tués jeudi à Jénine, suivi de tirs de roquettes de Gaza vers Israël et de frappes israéliennes de représailles.

Dans la foulée des attaques à Jérusalem-Est, le gouvernement de Benjamin Netanyahu, le plus à droite de l'histoire d'Israël, a annoncé des mesures visant à sanctionner les proches des auteurs d'attentats.

Dimanche, les forces israéliennes ont mis sous scellés la maison de la famille de l'auteur de l'attaque de vendredi, en vue de la détruire, et celle de l'assaillant ayant commis l'attaque samedi, devait être elle aussi mise sous scellés.

Ces violences sont intervenues après l'année la plus meurtrière en Cisjordanie depuis 2005, d'après l'ONU. Les violences ont fait 235 morts en 2022, à près de 90% palestiniens, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

A Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien depuis plus de 15 ans, le mouvement islamiste Hamas qui la dirige, a jugé que la visite de M. Blinken reflétait un "soutien absolu" à "l'occupation" israélienne.

Netanyahu jeudi à Paris

Lundi et mardi à Jérusalem, M. Blinken s'est entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens. Il a également rencontré des acteurs de la société civile, côté israélien et palestinien.

M. Blinken a débuté sa tournée en Egypte, pays dont la diplomatie et surtout les services de renseignement sont régulièrement sollicités pour intervenir dans la question palestinienne.

Premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979 et Etat voisin de la bande de Gaza, l'Egypte reçoit tout autant les chefs de gouvernement israéliens que les dirigeants des différents partis palestiniens.

La marge de manoeuvre de M. Blinken paraît cependant limitée et, en privé, des responsables américains ne cachent pas leur frustration face à l'escalade et l'impasse dans laquelle se trouve le conflit israélo-palestinien, les négociations de paix étant suspendues depuis plusieurs années.

Washington tente en outre de renouer avec M. Netanyahu, de retour au pouvoir depuis fin décembre, et alors que l'extrême droite s'est renforcée en Israël.

Des responsables américains se sont récemment succédé à Jérusalem, prélude à une possible prochaine visite de M. Netanyahu à la Maison Blanche.

Le Premier ministre israélien doit se rendre jeudi à Paris où il rencontrera le président Emmanuel Macron.


Le ministre saoudien des AE s’entretient avec ses homologues algérien et chypriote

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'entretient avec ses homologues algérien et chypriote (Photo, Getty Images).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'entretient avec ses homologues algérien et chypriote (Photo, Getty Images).
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a téléphoné à son homologue algérien Ahmed Attaf
  • Le Prince Faisal a reçu un appel téléphonique de son homologue chypriote, Constantinos Kombos

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a téléphoné à son homologue algérien Ahmed Attaf, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite.

Au début de l'appel, les deux ministres ont échangé leurs vœux à l'occasion du mois sacré musulman du Ramadan, et le prince Faisal a félicité le ministre algérien pour sa prise de fonction, lui souhaitant beaucoup de succès.

Ils ont passé en revue les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans l'intérêt des deux pays, et ont discuté des développements régionaux et internationaux d'intérêt commun.

Le Prince Faisal a ensuite reçu un appel téléphonique de son homologue chypriote, Constantinos Kombos, durant lequel il l’a félicité pour sa prise de fonction et lui a souhaité beaucoup de succès.

Les deux ministres ont discuté des relations entre les deux pays et des moyens de les soutenir et de les renforcer. Ils ont également échangé leurs points de vue sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Dix morts dans des combats entre l'armée et des djihadistes

La guerre complexe en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts (Photo, AFP).
La guerre complexe en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts (Photo, AFP).
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  • Cinq soldats syriens et cinq djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, ont été tués
  • Après les affrontements, Damas a «bombardé des positions de civils à Atareb, dans l'ouest de la province d'Alep, blessant dix civils»

BEYROUTH: Cinq soldats syriens et cinq djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, ont été tués jeudi dans des affrontements dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, selon une ONG.

Ces combats ont eu lieu entre l'armée du président Bachar al-Assad et HTS, qui contrôle avec des factions rebelles moins influentes environ la moitié de la province d'Idleb (nord-ouest) et des secteurs limitrophes de provinces voisines, notamment celle d'Alep.

Cinq membres de HTS et de l'armée syrienne ont été tués "après que des membres du groupe djihadiste se sont infiltrés dans l'ouest de la province d'Alep", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon l'ONG, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, les combats ont également fait dix blessés dans les rangs de HTS et six autres dans ceux de l'armée.

Après les affrontements, Damas a "bombardé des positions de civils à Atareb, dans l'ouest de la province d'Alep, blessant dix civils", a ajouté l'OSDH.

Depuis le début 2023, 124 militaires et civils ont été tués dans des bombardements d'artillerie et autres affrontements au sol, dont cinq civils, 86 soldats syriens, 30 djihadistes du HTS, selon l'OSDH.

Les médias officiels syriens n'ont pas fait état d'affrontements jeudi.

Depuis fin 2022, le groupe HTS "a intensifié ses bombardements" contre des positions du régime syrien à Idleb, après le rapprochement entre Ankara et Damas, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

La Syrie et la Turquie, qui soutient les rebelles syriens, ont repris le dialogue après une rupture de plus d'une décennie qui a suivi la guerre déclenchée en 2011 en Syrie.

Un cessez-le-feu négocié par Moscou, allié de Damas, et Ankara, est largement respecté depuis mars 2020 dans la région d'Idleb et des zones limitrophes.

Mais des échanges de tirs sanglants ont parfois lieu dans cette région soumise de manière sporadique à des raids aériens du régime syrien.

La guerre complexe en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts.


Ministère saoudien des AE: Riyad et Damas en pourparlers pour reprendre leurs services consulaires

Le drapeau saoudien (Photo, SPA).
Le drapeau saoudien (Photo, SPA).
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  • Le ministre saoudien des AE a discuté mercredi avec son homologue iranien de la tenue prochaine d'une réunion bilatérale
  • Le 19 février, le prince Faisal avait révélé qu’un consensus se formait parmi les pays arabes sur la fin de l’isolement syrien

RIYAD: L'Arabie saoudite et la Syrie sont en pourparlers pour reprendre les services consulaires entre les deux pays, a annoncé jeudi Al-Ekhbariya TV.

«Conformément à la volonté du Royaume de faciliter la reprise des services consulaires adéquats entre les deux nations, des entretiens sont en cours avec des responsables syriens pour reprendre les services consulaires», a rapporté la chaîne de télévision, citant un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères.

La déclaration de la source du ministère des Affaires étrangères intervenait en réaction à la couverture de cette information par des médias internationaux ce jeudi.

Ces pourparlers avec la Syrie font suite à l’accord, négocié par la Chine, sur le rétablissement des relations diplomatiques entre l'Arabie saoudite et l'Iran et la réouverture des ambassades dans les deux pays.

Lors d'un appel téléphonique mercredi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, de la tenue prochaine d'une réunion bilatérale.

Le 19 février, le prince Faisal a déclaré que le consensus sur le fait que l'isolement syrien n'était «pas viable» se renforçait parmi les pays arabes, ajoutant qu'un dialogue avec Damas était nécessaire «à un moment donné», du moins «d’un point de vue humanitaire».

Il a également déclaré le 8 mars qu’un engagement avec la Syrie pourrait finalement conduire à son retour dans la Ligue arabe, mais qu'à l'époque, il était «trop ​​​​tôt pour en discuter».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com