Au Yémen, une unité militaire créée dans le cadre de la stratégie de reconstruction

Le président du Conseil présidentiel du Yémen, Rashad al-Alimi, rencontre l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à Aden, au Yémen, le 10 mai 2022 (Photo, Reuters).
Le président du Conseil présidentiel du Yémen, Rashad al-Alimi, rencontre l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à Aden, au Yémen, le 10 mai 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 31 janvier 2023

Au Yémen, une unité militaire créée dans le cadre de la stratégie de reconstruction

  • Rashad al-Alimi a émis un ordre établissant la Force du Bouclier de la nation comme réserve sous son commandement
  • La Commission de consultation et de réconciliation met en garde contre la légitimation de la prise de pouvoir des Houthis dans les pourparlers

AL-MUKALLA: Un nouveau groupe militaire au Yémen, la Force du bouclier de la nation, a été créé par le président du Conseil présidentiel, Rashad al-Alimi, dans le but d'unifier les groupes armés et les unités dispersées dans les territoires contrôlés par le gouvernement.
L'agence de presse officielle SABA a rapporté dimanche soir qu'Al-Alimi a émis un ordre présidentiel établissant la Force du bouclier de la nation comme troupe de réserve sous son commandement et nommant à sa tête un officier militaire peu connu, le brigadier Basher Saif Qaid Ghobair al-Subaihi.
SABA a indiqué que le dirigeant yéménite publiera un autre décret précisant le nombre, l'objectif et le lieu de déploiement des forces.
Al-Subaihi a fait partie des milliers de Yéménites qui ont combattu les Houthis soutenus par l'Iran lorsque la milice a conquis en 2015 la ville portuaire d'Aden, dans le sud du pays.
Des responsables et des experts au Yémen ont déclaré que les combattants de la résistance ainsi que les forces militaires et de sécurité qui ont combattu les Houthis seraient recrutés et recevraient une formation militaire officielle, ainsi que des grades dans la nouvelle unité.
Le général de brigade Mohammed al-Kumaim, un analyste militaire yéménite, a indiqué à Arab News que la nouvelle unité comprendra des forces militaires et de sécurité actives sur le terrain, ainsi que des unités provenant de zones militaires. Cette procédure fait, selon lui, partie d'une stratégie visant à légitimer les unités actives sur le terrain et à les unir sous la direction des institutions du pays.
«Ces forces ne sont pas nouvelles et sont déjà présentes sur le champ de bataille. Ceci s'inscrit dans le cadre de la réorganisation et du repositionnement du ministère yéménite de la Défense, et de la réorganisation de ses forces militaires», a déclaré Al-Kumaim, ajoutant que les troupes de la nouvelle unité participeront aux opérations militaires contre les Houthis dans tout le Yémen.
Ce dernier a rejeté les critiques des opposants qui accusent le leader yéménite de créer une force sous son commandement pour concurrencer les armées privées des autres membres du conseil.
«En tant que commandant en chef des forces armées, il commande toutes les forces sur le terrain et a le pouvoir de former toute nouvelle force. Il n'y a pas de concurrence», a assuré Al-Kumaim.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al Arabiya le mois dernier, Al-Alimi a souligné que la priorité du conseil était de rassembler divers groupes militaires sous un seul centre de commandement. Il a par ailleurs reconnu que la fusion des forces sous l'égide du ministère de la Défense pourrait ne pas avoir lieu dans un avenir proche.
En avril dernier, l'ancien président Abed Rabbo Mansour Hadi a transféré son autorité au Conseil présidentiel de direction, composé de huit membres et dirigé par Al-Alimi. Ce conseil comprend des responsables militaires et politiques ainsi que de nombreux gouverneurs de province tels que Aidarous al-Zubaidi, le président du Conseil de transition du Sud pro-indépendance, Tareq Mohammed Abdullah Saleh, le commandant des forces de la Garde républicaine et Abdul Rahman al-Muharami, le commandant de la Brigade des géants.
Par ailleurs, la Commission de consultation et de réconciliation, organe consultatif du Conseil présidentiel, a conseillé au gouvernement yéménite d'œuvrer à l'instauration de la paix au Yémen et de s'attaquer aux difficultés économiques du pays. Elle l’a toutefois mis en garde contre la légitimation de la prise de pouvoir militaire des Houthis dans le cadre de toute négociation directe avec la milice.
«Nous avons souligné la nécessité d'un dialogue politique approfondi et direct entre la légitimité dirigée par le Conseil présidentiel de direction et la milice houthie sur la base de la légitimité et du coup d'État», a déclaré Mohammed al-Ghaithi, le chef de la commission, sur Twitter après une réunion virtuelle avec d'autres membres dimanche.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des AE s’entretient avec ses homologues algérien et chypriote

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'entretient avec ses homologues algérien et chypriote (Photo, Getty Images).
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'entretient avec ses homologues algérien et chypriote (Photo, Getty Images).
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a téléphoné à son homologue algérien Ahmed Attaf
  • Le Prince Faisal a reçu un appel téléphonique de son homologue chypriote, Constantinos Kombos

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a téléphoné à son homologue algérien Ahmed Attaf, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite.

Au début de l'appel, les deux ministres ont échangé leurs vœux à l'occasion du mois sacré musulman du Ramadan, et le prince Faisal a félicité le ministre algérien pour sa prise de fonction, lui souhaitant beaucoup de succès.

Ils ont passé en revue les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans l'intérêt des deux pays, et ont discuté des développements régionaux et internationaux d'intérêt commun.

Le Prince Faisal a ensuite reçu un appel téléphonique de son homologue chypriote, Constantinos Kombos, durant lequel il l’a félicité pour sa prise de fonction et lui a souhaité beaucoup de succès.

Les deux ministres ont discuté des relations entre les deux pays et des moyens de les soutenir et de les renforcer. Ils ont également échangé leurs points de vue sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Dix morts dans des combats entre l'armée et des djihadistes

La guerre complexe en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts (Photo, AFP).
La guerre complexe en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts (Photo, AFP).
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  • Cinq soldats syriens et cinq djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, ont été tués
  • Après les affrontements, Damas a «bombardé des positions de civils à Atareb, dans l'ouest de la province d'Alep, blessant dix civils»

BEYROUTH: Cinq soldats syriens et cinq djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, ont été tués jeudi dans des affrontements dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, selon une ONG.

Ces combats ont eu lieu entre l'armée du président Bachar al-Assad et HTS, qui contrôle avec des factions rebelles moins influentes environ la moitié de la province d'Idleb (nord-ouest) et des secteurs limitrophes de provinces voisines, notamment celle d'Alep.

Cinq membres de HTS et de l'armée syrienne ont été tués "après que des membres du groupe djihadiste se sont infiltrés dans l'ouest de la province d'Alep", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon l'ONG, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, les combats ont également fait dix blessés dans les rangs de HTS et six autres dans ceux de l'armée.

Après les affrontements, Damas a "bombardé des positions de civils à Atareb, dans l'ouest de la province d'Alep, blessant dix civils", a ajouté l'OSDH.

Depuis le début 2023, 124 militaires et civils ont été tués dans des bombardements d'artillerie et autres affrontements au sol, dont cinq civils, 86 soldats syriens, 30 djihadistes du HTS, selon l'OSDH.

Les médias officiels syriens n'ont pas fait état d'affrontements jeudi.

Depuis fin 2022, le groupe HTS "a intensifié ses bombardements" contre des positions du régime syrien à Idleb, après le rapprochement entre Ankara et Damas, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

La Syrie et la Turquie, qui soutient les rebelles syriens, ont repris le dialogue après une rupture de plus d'une décennie qui a suivi la guerre déclenchée en 2011 en Syrie.

Un cessez-le-feu négocié par Moscou, allié de Damas, et Ankara, est largement respecté depuis mars 2020 dans la région d'Idleb et des zones limitrophes.

Mais des échanges de tirs sanglants ont parfois lieu dans cette région soumise de manière sporadique à des raids aériens du régime syrien.

La guerre complexe en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts.


Ministère saoudien des AE: Riyad et Damas en pourparlers pour reprendre leurs services consulaires

Le drapeau saoudien (Photo, SPA).
Le drapeau saoudien (Photo, SPA).
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  • Le ministre saoudien des AE a discuté mercredi avec son homologue iranien de la tenue prochaine d'une réunion bilatérale
  • Le 19 février, le prince Faisal avait révélé qu’un consensus se formait parmi les pays arabes sur la fin de l’isolement syrien

RIYAD: L'Arabie saoudite et la Syrie sont en pourparlers pour reprendre les services consulaires entre les deux pays, a annoncé jeudi Al-Ekhbariya TV.

«Conformément à la volonté du Royaume de faciliter la reprise des services consulaires adéquats entre les deux nations, des entretiens sont en cours avec des responsables syriens pour reprendre les services consulaires», a rapporté la chaîne de télévision, citant un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères.

La déclaration de la source du ministère des Affaires étrangères intervenait en réaction à la couverture de cette information par des médias internationaux ce jeudi.

Ces pourparlers avec la Syrie font suite à l’accord, négocié par la Chine, sur le rétablissement des relations diplomatiques entre l'Arabie saoudite et l'Iran et la réouverture des ambassades dans les deux pays.

Lors d'un appel téléphonique mercredi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, de la tenue prochaine d'une réunion bilatérale.

Le 19 février, le prince Faisal a déclaré que le consensus sur le fait que l'isolement syrien n'était «pas viable» se renforçait parmi les pays arabes, ajoutant qu'un dialogue avec Damas était nécessaire «à un moment donné», du moins «d’un point de vue humanitaire».

Il a également déclaré le 8 mars qu’un engagement avec la Syrie pourrait finalement conduire à son retour dans la Ligue arabe, mais qu'à l'époque, il était «trop ​​​​tôt pour en discuter».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com