L’Iran défend son rôle de «conseiller» en Syrie

Les défenses aériennes syriennes interceptent un missile Israélien au-dessus de la capitale Damas le 24 février 2020. L'Iran dit qu'elle fournira des conseillers militaires à la Syrie aussi longtemps que nécessaire (Photo, AFP/Archives)
Les défenses aériennes syriennes interceptent un missile Israélien au-dessus de la capitale Damas le 24 février 2020. L'Iran dit qu'elle fournira des conseillers militaires à la Syrie aussi longtemps que nécessaire (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Lundi 23 novembre 2020

L’Iran défend son rôle de «conseiller» en Syrie

  • Israël, qui considère Téhéran comme la plus grande menace pour sa sécurité, a ciblé à plusieurs reprises des cibles iraniennes
  • L'Iran nie avoir des forces militaires en Syrie, et affirme que ses commandos disséminé à travers le pays sont des conseillers militaires.

DUBAI: L'Iran a promis dimanche de vaincre toute tentative israélienne de nuire à son rôle en Syrie, affirmant que l'ère des attaques qui s’apparentent plus à des délits de fuite qu’à des frappes est révolue. La déclaration survient quelques jours après qu'Israël ait effectué des frappes aériennes contre l'armée syrienne et des cibles paramilitaires iraniennes dans le pays.

Israël, qui considère Téhéran comme la plus grande menace pour sa sécurité, a ciblé à plusieurs reprises des cibles iraniennes et celles de milices alliées en Syrie. Téhéran soutient le président Bashar Assad et ses forces contre les rebelles et les militants depuis 2012.

Mercredi, un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que huit cibles ont été attaquées. Parmi elles, un quartier général iranien à l'aéroport international de Damas, et un «site militaire secret» qui sert de «centre d'accueil aux délégations iraniennes de haut niveau lorsqu'elles opèrent en Syrie».

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khateebzadeh, a déclaré lors d'une conférence de presse hebdomadaire virtuelle: «Le régime sioniste (Israël) est parfaitement conscient que l'ère des attaques furtives est révolue. Il est donc très prudent».

L'Iran nie avoir des forces militaires en Syrie, et affirme que ses commandos disséminé à travers le pays sont des conseillers militaires. Téhéran insiste qu’il continuera de dépêcher des conseillers militaires vers Damas aussi longtemps que nécessaire.

«La présence de l’Iran en Syrie est relève de la consultation.  Naturellement, si quelqu'un venait à perturber cette présence, notre réponse sera décisive», a déclaré Khatibzadeh.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme, un organisme qui suit l’évolution de la guerre en Syrie, a déclaré qu’au moins 10 personnes ont été tuées au cours de l’attaque. Cinq d’entre eux auraient été des Iraniens membres de la Force Qods, une branche de l’élite des gardiens de la révolution iraniens responsables des opérations en dehors des frontières de l’Iran.

«Nous ne comptons pas de martyrs parmi les forces iraniennes en Syrie», a déclaré Khatibzadeh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.