Coupe du monde des clubs de la Fifa: le Wydad Casablanca porte tout l'espoir d'une nation

Le onze de départ du Wydad Casablanca pose pour la photo de groupe avant le match aller du quart de finale de la Ligue des champions de la CAF entre le Wydad marocain et l'ESS (Etoile Sportive du Sahel) tunisien au Mohammed V de Casablanca le 29 février 2020. (Photo, AFP)
Le onze de départ du Wydad Casablanca pose pour la photo de groupe avant le match aller du quart de finale de la Ligue des champions de la CAF entre le Wydad marocain et l'ESS (Etoile Sportive du Sahel) tunisien au Mohammed V de Casablanca le 29 février 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 février 2023

Coupe du monde des clubs de la Fifa: le Wydad Casablanca porte tout l'espoir d'une nation

  • Le Maroc accueille la Coupe du monde des clubs moins de deux mois après les résultats sensationnels des Lions de l’Atlas au Mondial 2022
  • Le Wydad de Casablanca, vainqueur de la Ligue des Champions d’Afrique, fera son entrée en lice samedi contre la formation saoudienne d’Al-Hilal

TANGER: Al-Hilal, l'équipe la plus performante de l'histoire de l'Asie avec à son actif quatre championnats continentaux, aborde la Coupe du monde des clubs de la Fifa dans un esprit positif.

Le premier match, cependant, va être encore plus difficile que d'habitude.

Le Wydad AC n'est pas seulement champion d'Afrique, mais joue dans son pays d'origine, le Maroc, un pays actuellement au plus haut dans la hiérarchie du football international. L'espoir est également grand que des supporters locaux passionnés puissent aider le club de Casablanca à vaincre le «Real Madrid d'Asie» et à aller aussi loin dans cette compétition, voire plus loin, que dans d'autres récentes compétitions mondiales.

En juillet dernier, le Maroc a accueilli la Coupe d'Afrique des nations féminine et l'a remportée haut la main, aussi bien sur le terrain qu'à l'extérieur du stade. Aucune équipe arabe n'avait jamais dépassé la phase de groupes auparavant, et les Lionnes de l’Atlas se sont qualifiées pour la finale grâce à l'enthousiasme et au plaisir réels de ce pays nord-africain.

Les stades étaient pleins quand les joueuses marocaines ont dominé leur groupe, battu le Botswana en quart de finale, puis vaincu le Nigeria, qui avait remporté 11 des 13 tournois passés, 5-4 en demi-finale aux tirs au but. Avec des marges aussi serrées dans ce match, il n'est pas impossible que les supporters présents à l'intérieur du stade Prince Moulay Abdallah aient fait la différence.

Des messages ont été envoyés par le roi Mohammed VI et d'autres personnalités de premier plan, et même si l'Afrique du Sud a été trop forte en finale, le pays hôte et les fans ont été très fiers de leur équipe. Ils ne seront évidemment pas aussi nombreux à faire le long voyage en Nouvelle-Zélande et en Australie cet été lorsque que le Maroc deviendra le premier représentant arabe à la Coupe du monde féminine, mais les matches seront bien suivis à domicile.

Si cela se passe aussi bien que la Coupe du monde masculine, ce sera tout un spectacle. À l'approche de l’événement au Qatar en 2022, nombreux sont ceux qui s'attendaient à une répétition de 2018, lorsque le Maroc qui était dans un groupe difficile avait bien joué mais était rentré chez lui trop tôt.

Et ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé. Tout a commencé par un match nul contre la Croatie, finaliste de 2018. Une victoire bien méritée contre la Belgique, classée deuxième mondialement. Puis le Canada a permis aux Lions de l'Atlas d’accéder à la première place de leur groupe. Ensuite, l’équipe marocaine a remporté une victoire importante au deuxième tour contre l'Espagne, qui l’avait vaincu en 2010. Et par la suite, d'une victoire encore plus importante contre le Portugal. L’aventure marocaine s’est terminée par une défaite 2-0 en demi-finale contre la France, le Maroc ayant poussé les champions en titre jusqu'au bout.

Alors que Sofyan Amrabat, Yassine Bounou et Achraf Hakimi faisaient la une des journaux, les fans aussi étaient au rendez-vous. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans des stades au Qatar et ont créé une atmosphère incroyable qui a été ressentie dans le monde entier. Nombreux sont ceux qui ont estimé que les fans marocains étaient les meilleurs du championnat, et il est vrai que les matchs contre les géants européens que sont l'Espagne, le Portugal et la France ressemblaient à des matchs à domicile pour le Maroc.

C'est quelque chose que l'entraîneur du Wydad, Mehdi Nafti, espère pouvoir reproduire au cours des prochains jours, même si le match d'ouverture contre Al-Hilal ne se déroule pas à Casablanca, mais à Rabat.

«Nous ne serons pas moins bons que les autres équipes, même si nous savons que nous ne sommes pas des favoris, mais nous allons jouer à domicile devant nos supporters. C'est super pour nous, c’est une belle motivation. Nous aimerions reproduire la scénario de la Coupe du monde avec l'équipe nationale marocaine», a affirmé le joueur âgé de 44 ans.

«Je sais avec certitude que les autres équipes auront pour nous du respect, et c'est pour nous un grand défi. Il est très important que nous ayons dans l’équipe des joueurs chevronnés, et avec nos cœurs et nos fans, nous pouvons déplacer des montagnes», a-t-il ajouté. 

Nafti, ancien international tunisien, ne fait partie de l’équipe de Wydad que depuis un mois. Il a succédé à Hussein Ammouta, limogé en novembre après une défaite 3-0 face au FUS Rabat. Ammouta a remplacé Walid Regragui, l'homme qui a mené le Wydad au titre africain en mai avec une victoire sur les géants égyptiens d’Al-Ahly (qui participent également à la Coupe du monde des clubs et affrontent les Sounders de Seattle avec la possibilité d'affronter par la suite le Real Madrid).

Regragui, âgé de 47 ans, est ensuite parti en août pour reprendre en main l'équipe nationale marocaine et la mener au succès de la Coupe du monde.

Ce n'est donc pas une surprise que Nafti ait été en contact avec Regragui, un ancien coéquipier.

«Je savais que j'entraînerais les champions d'Afrique qui ont remporté le championnat local la saison dernière, et que l'entraîneur qui était ici est un de mes amis. Toutes ces choses m'ont donc fait accepter le poste, et non seulement parce que nous participons au Mondial des Clubs.»

«Je suis toujours en contact avec Regragui», a ajouté Nafti. «Nous avons joué ensemble en France à Toulouse et au Racing Santander. Il m'a beaucoup aidé, surtout au début, à m'adapter et à apprendre rapidement ce qu’il fallait sur le Wydad», a-t-il raconté. 

Cela semble avoir fonctionné. La forme de l’équipe est bonne. Le Wydad a remporté quatre matches et fait match nul dans deux des six dernières ligues. Il occupe la deuxième place du championnat.

Avec la présence de membres de l'équipe de la Coupe du monde – Ahmed Reda Tagnaouti, Yahya Jabrane et Yahia Attiyat Allah –, le milieu de terrain vedette Aymane Hassouni en bonne forme, et le nouvel attaquant camerounais Didier Lamkel qui a rejoint l’équipe, il y a de l'espoir.

Regragui estime que si Al-Hilal peut être vaincu, le Wydad peut aller loin.

«Je m'attends à un match équilibré car Al-Hilal est le Real Madrid d'Asie. Il a des joueurs et des supporters exceptionnels, mais jouer à domicile est un avantage pour le Wydad», a indiqué Regragui.

«Le Wydad compte des joueurs talentueux. Aymane Hassouni est un grand joueur et mérite de briller lors des rencontres. L’équipe s’est trouvée également renforcée par la venue de nouvelles recrues capables de faire la différence. Le match contre Hilal est un match difficile. Si le Wydad parvient à gagner, il peut facilement arriver en finale. Tout est possible.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".