Les manifestants célèbrent la Fête de l'indépendance du Liban avec des balais et du basilic

Vue aérienne d'un drapeau national libanais partiellement terminé de 300 mètres carrés, composé de bouteilles en plastique, de bouchons et de cartouches vides, et mis en place par des militants écologistes, un jour avant la 77e Fête de l'indépendance du pays (Photo, AFP).
Vue aérienne d'un drapeau national libanais partiellement terminé de 300 mètres carrés, composé de bouteilles en plastique, de bouchons et de cartouches vides, et mis en place par des militants écologistes, un jour avant la 77e Fête de l'indépendance du pays (Photo, AFP).
Sur la clôture de la Compagnie d’électricité du Liban (Photo, fournie).
Sur la clôture de la Compagnie d’électricité du Liban (Photo, fournie).
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Publié le Lundi 23 novembre 2020

Les manifestants célèbrent la Fête de l'indépendance du Liban avec des balais et du basilic

  • «Nous envoyons un message clair aux responsables selon lequel la véritable indépendance ne sera obtenue qu'en rendant les institutions étatiques au peuple»
  • «Si nous formons un gouvernement comme les précédents, cela produira une ruine totale», déclare le patriarche maronite libanais, Bechara Boutros Al-Rahi

BEYROUTH: De nombreuses célébrations nationales du 77e Jour de l'indépendance du Liban dimanche ont été annulées en pleine pandémie de coronavirus, au milieu de la fracture politique, de la récession économique et des conséquences de l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août.

Cependant, des couronnes ont été déposées sur les tombes de plusieurs hommes d’État indépendants, tandis que le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, a déposé une couronne sur la statue commémorative des martyrs de l’armée libanaise.

Le mouvement civil a célébré la journée d'une manière différente, en suspendant des balais et des couronnes de basilic sur les murs d'institutions publiques telles que le siège du gouvernement, du Parlement, du ministère de l'Économie, de la Banque du Liban, du ministère de la Santé, du ministère des Finances, du palais de Justice, du ministère des Affaires étrangères, de l'Électricité du Liban, de l'association des Banques et du port de Beyrouth. Les couronnes de basilic sont généralement placées sur les tombes des morts, mais celles-ci ont porté les revendications des manifestants.

«Nous avons choisi ce mode d'expression car nous ne pouvons pas manifester dans la rue à cause de la pandémie de Covid-19. Nous envoyons un message clair aux responsables, selon lequel la véritable indépendance ne sera obtenue qu'en rendant les institutions étatiques au peuple qui est à la source de tous les pouvoirs. Nous voulons faire le deuil de l'autorité corrompue», a déclaré l'activiste Mahmoud Fakih à Arab News.

Les Libanais craignent l'effondrement de leur État à la lumière de la corruption, des quotas qui entravent la formation du gouvernement et de l'échec des réformes nécessaires pour soutenir le Liban depuis l'étranger. Le chaos entourant la crise économique au Liban s’est aggravé après que la société internationale Alvarez & Marsal a mis fin à son contrat d’audit des comptes de la Banque centrale.

Dimanche, le taux de change du marché noir pour le dollar au Liban a grimpé à plus de 8 400 livres libanaises pour un dollar. (1 livre libanaise = 0,00066 dollar = 0,00056 euro)

De nombreux militants ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux. L'avocat et militant Nizar Siagha a écrit sur Twitter: «L'indépendance du peuple par rapport aux dirigeants qui ont transformé l'État en fête, c’est l'indépendance pour laquelle nous nous battons aujourd'hui, l'indépendance de l'égalité, de la justice et de la solidarité sans discrimination.»

Le Dr. Suzanne Hosri, chercheuse à l'Institut Issam Fares pour les politiques publiques et les affaires internationales de l'Université américaine de Beyrouth, a écrit : «Cette année, je refuse de célébrer ou même de mentionner le Jour de l'indépendance. Il n'y a pas d'indépendance avant la libération de la patrie du système corrompu et défaillant. Il n'y a pas de souveraineté avant de tenir les dirigeants de tous les horizons pour responsables de notre peur, de notre maladie et de notre mort. Il n'y a pas de liberté avant de briser les entraves de notre intolérance et de notre sectarisme envers une citoyenneté ouverte et responsable, capable de défendre sa dignité et ses droits. Non à un faux Jour d'indépendance trompeur !»

Le président libanais, Michel Aoun, a reçu des messages de félicitations pour le 77e anniversaire de la part de présidents et de rois, notamment du président chinois, Xi Jinping, du président iranien, Hassan Rohani, et du président syrien, Bashar al-Assad. Nombre de ces communications contenaient des messages politiques implicites. Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, n'a pas félicité le président Aoun ou le gouvernement, mais a simplement déclaré: «Les États-Unis sont déterminés à soutenir le peuple libanais, et nous continuerons de les soutenir en cette période sans précédent.»

«Notre réalité aujourd'hui n'est pas prometteuse», a déclaré le président Aoun dans un discours télévisé pour marquer le Jour de l'indépendance, ajoutant que le Liban était prisonnier de la corruption, des intrigues politiques et des autorités extérieures.

«Si nous voulons un État, alors nous devons lutter contre la corruption et cela commence par imposer un audit financier légal», précise-t-il, ajoutant qu'il ne «renoncera pas» à cette question.

Aoun fait une critique voilée du Premier ministre chargé de former le gouvernement, sans le nommer, en déclarant: «N'est-il pas encore temps de libérer le processus de formation du nouveau gouvernement des conflits et de se cacher derrière des initiatives de sauvetage pour enfreindre les règles et les normes qui doivent être respectées et appliquées à tous pour établir l’autorité procédurale et son travail?»

D'autres dirigeants libanais sont également critiqués. «L’indépendance signifie la dissociation du Liban des conflits régionaux en vue d’établir une politique de neutralité pour promouvoir son économie», déclare le patriarche maronite libanais, Bechara Boutros al-Rahi.

Al-Rahi ajoute: «Si nous formons un gouvernement comme les précédents, cela produira une ruine totale, et nous pouvons demander à ceux qui entravent la formation du gouvernement s'ils se rendent compte que nous avons perdu une année de réforme inestimable…»

Le Grand Mufti de la République libanaise, cheikh Abdel Latif Derian, déclare que l'anniversaire de l'indépendance «arrive à un moment où la nation souffre d'un effondrement sans précédent en l'absence de l'État et du travail de ses institutions. Nous craignons le pire à moins qu'un gouvernement de salut national ne soit formé qui gagnera la confiance du peuple et de la communauté arabe et internationale, sinon le Liban sera détruit!»

L'Église grecque orthodoxe d'Antioche pour l'archidiocèse de Beyrouth, le métropolite Elias Audi, appelle le président de la République à restaurer «le prestige de l'État en adoptant la responsabilisation, en activant la politique d'audit et en empêchant les politiciens de contrôler les institutions et le système judiciaire. La perturbation de la gouvernance est un crime. Les conflits d'intérêts, les guerres d'abolition mutuelle, la liquidation de comptes absurdes et la mise en œuvre d'agendas extérieurs ne conduisent qu'à la destruction.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".