Comment le numérique aide les personnes malvoyantes dans le monde arabe

Un Saoudien aveugle récite le Coran à partir d'une copie en braille dans une mosquée, le premier jour du Ramadan, à Qatif, en Arabie saoudite (Photo, Fournie).
Un Saoudien aveugle récite le Coran à partir d'une copie en braille dans une mosquée, le premier jour du Ramadan, à Qatif, en Arabie saoudite (Photo, Fournie).
Un Saoudien aveugle lit à haute voix à partir d'une copie en braille du Coran à l'intérieur d'une mosquée le premier jour du mois sacré du Ramadan dans la ville côtière de Qatif, dans la province orientale, le 27 mai 2017 (Photo, AFP /Archives).
Un Saoudien aveugle lit à haute voix à partir d'une copie en braille du Coran à l'intérieur d'une mosquée le premier jour du mois sacré du Ramadan dans la ville côtière de Qatif, dans la province orientale, le 27 mai 2017 (Photo, AFP /Archives).
L'Association nationale des aveugles « Kafeef » organise un évènement (Photo,DGDA).
L'Association nationale des aveugles « Kafeef » organise un évènement (Photo,DGDA).
oran en braille à Nabawi (Mosquée du Prophète) à Médine (Photo, Shutterstock).
oran en braille à Nabawi (Mosquée du Prophète) à Médine (Photo, Shutterstock).
Le bureau de poste d'Arabie saoudite a commémoré le braille en 1981 avec des timbres (Photo, Fournie).
Le bureau de poste d'Arabie saoudite a commémoré le braille en 1981 avec des timbres (Photo, Fournie).
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Publié le Samedi 04 février 2023

Comment le numérique aide les personnes malvoyantes dans le monde arabe

  • Les prix des appareils braille électroniques, autrefois exorbitants, baissent, la demande de logiciels augmente
  • En Arabie saoudite, les éducateurs adoptent des technologies d'assistance pour inclure les étudiants souffrant de déficience visuelle

DJEDDAH: Les technologies numériques transforment la manière dont les personnes de toutes langues et de tous horizons communiquent, facilitant ainsi le travail, les études et la socialisation au-delà des frontières nationales et culturelles.

Cependant, bon nombre des dernières innovations en matière de technologies de communication ont eu tendance à être orientées vers les smartphones, les tablettes et les liseuses — des formats qui ne sont pas toujours adaptés aux personnes souffrant de déficiences visuelles.

Aujourd'hui, les récentes améliorations apportées à un système d'écriture vieux de 200 ans aident les personnes souffrant de déficiences visuelles à se sentir intégrées dans une plus grande variété d'emplois, de domaines d'études et de formes de divertissement.

L'inventeur français Louis Braille, qui a perdu la vue à l'âge de trois ans, a mis au point en 1824 un système de communication constitué d'un code de 63 caractères, chacun composé d'un à six points en relief disposés dans une matrice ou cellule à six positions, conçue pour tenir sous le bout d'un doigt.

Ces caractères, appelés braille, sont gravés en lignes sur le papier et se lisent en passant légèrement les doigts sur le manuscrit. De l'alphabet à la notation musicale, le braille a ouvert un monde de possibilités pour les malvoyants.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 40 millions de personnes dans le monde sont aveugles, tandis que 250 autres millions souffrent d'une forme de déficience visuelle. Une enquête menée en 2017 par l'Autorité générale des statistiques d'Arabie saoudite a révélé que quelque 811 610 Saoudiens sont malvoyants.

Un code braille arabe unifié a été adopté dans les années 1950 dans le cadre de l'évolution vers un système braille universel. Cela a permis à beaucoup d'entre eux de vivre, de travailler et d'étudier sans aide.

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L'alphabet braille arabe (Image Shutterstock).

Les autorités saoudiennes ont pris des mesures afin de créer une société plus inclusive, en utilisant le braille sur l'emballage des médicaments et en établissant des programmes de travail de manière à intégrer les malvoyants dans la population active.

L’Arabie saoudite a également créé des antennes de l'Institut Al-Nour pour les aveugles, qui proposent des cours aux élèves, en plus des classes intégrées dans les universités grâce à un programme national qui garantit le droit à l'éducation.

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Photo prise le 25 avril 1967 montrant un étudiant d'une école pour aveugles à Riyad utilisant une machine (Photo, Getty Images).

S'adressant à Arab News, Khaled al-Harbi, porte-parole de l'Association nationale des aveugles, connue sous le nom de Kafeef, a indiqué que l'éducation permettait aux personnes ayant des besoins particuliers de faire partie intégrante de leur communauté.

Il a affirmé que la mission de Kafeef est d'autonomiser les personnes souffrant de déficiences visuelles grâce à des programmes lancés en coordination avec des entités gouvernementales et privées.

«Comme de nombreux membres, j'ai reçu un soutien moral et des conseils de Kafeef dès mon plus jeune âge et je me suis inscrit à des programmes», a signalé Al-Harbi à Arab News.

«On nous a fourni des outils, nous avons appris de nouvelles compétences en utilisant nos mains et, avec le temps, nous avons lancé plusieurs programmes de sensibilisation et des cours de formation en braille pour les malvoyants et les non-voyants, le dernier en date — Iqra — étant le premier programme de formation certifié en braille», a-t-il ajouté.

Il a mentionné: «Nous avons vu dernièrement plusieurs initiatives qui visent la communauté, comme l'envoi de cartes cadeaux en braille, et c'est très louable, mais cela peut aussi aller dans l'autre sens. Il faut que les malvoyants s'impliquent davantage pour utiliser la technologie à leur profit et au profit de la communauté.»

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Les progrès technologiques en matière de logiciels audio et de programmes de lecture d'écran sur les ordinateurs et les smartphones ont facilité la vie des malvoyants (Photo, Shutterstock).

Comme les développeurs numériques ont eu tendance à donner la priorité aux logiciels audio, tels que les programmes de lecture d'écran sur les ordinateurs et les smartphones, certains affirment que le braille est devenu un outil moins important pour les personnes souffrant de déficiences visuelles.

Cependant, les chercheurs croient que l'apprentissage du braille dès le plus jeune âge peut améliorer considérablement l'alphabétisation, car il s'agit d'un bien meilleur moyen de comprendre la ponctuation, la grammaire et l'orthographe que la seule utilisation de ressources audio.

Pendant de nombreuses années, les appareils électroniques en braille étaient d'un coût prohibitif, ce qui les mettait hors de portée de nombreuses personnes souffrant de déficiences visuelles, notamment dans les pays en développement. Aujourd'hui, les prix commencent à baisser et la demande de nouveaux logiciels augmente.

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Le VersaBraille du fabricant américain TeleSensory Corporation a été commercialisé pour la première fois en 1982 (Photo fournie).

Les premiers afficheurs de braille sont apparus au milieu des années 1970 et le premier afficheur de braille produit commercialement, le VersaBraille, est sorti en 1982. Cinq ans plus tard, le Braille 'n Speak, le premier appareil de prise de notes portable, a été lancé.

Les nouveaux dispositifs braille actualisables permettent aux utilisateurs de lire du texte sur un écran numérique lorsqu'ils sont connectés à un PC, une tablette ou un téléphone. Ces dispositifs imitent les motifs familiers de points en relief à l'aide de minuscules broches mobiles.

 

EN BREF

811 000 personnes en Arabie saoudite souffrent d'une forme de déficience visuelle, selon l'enquête de 2017 de l'Autorité générale des statistiques sur cet handicap.


Un code braille arabe unifié a été adopté dans les années 1950 dans le cadre de l'évolution vers un système braille universel.

Toutefois, en raison de leur forte dépendance aux câbles et à la connectivité Bluetooth, ces systèmes ne sont pas toujours les plus pratiques ou les plus conviviaux. En outre, les claviers braille physiques qui permettent aux utilisateurs de saisir du texte ne sont pas particulièrement mobiles.

Ce sont ces inconvénients qui ont conduit Google à développer son propre clavier intégré innovant, appelé TalkBack, qui fait partie intégrante du système d'exploitation Android et ne nécessite aucun appareil externe.

En 2018, Google a également lancé une app alimentée par l'IA appelée Lookout pour aider les utilisateurs malvoyants à interagir avec leur environnement. L'application peut lire des panneaux et des étiquettes, scanner des codes-barres et même identifier des devises.

En 2014, Apple a lancé son propre clavier braille à l'écran pour les appareils iPhone, iPad et iPod Touch, appelé iBrailler Notes.

L'application permet aux utilisateurs de naviguer dans le texte et d'effectuer des tâches sans connecter de matériel supplémentaire. Une caractéristique frappante de l'application est que les touches se forment automatiquement autour du bout des doigts lorsqu'elles sont placées sur l'écran.

De nombreuses nouvelles technologies braille n'ont pas encore été mises en place sur le marché et plusieurs sont encore en phase de conception ou de prototypage. Les nouvelles fonctions de balayage, les descriptions audio, les identificateurs de langue, les outils d'apprentissage automatique, l'exploration de texte et les processeurs vocaux pourraient tous apparaître prochainement dans les technologies d'assistance.

Abderrahmane al-Atawi, professeur à l’institut d'informatique et superviseur du centre d'innovation en apprentissage électronique de l'université saoudienne d’électronique, la première université du Royaume à adopter exclusivement des stratégies et des technologies d'apprentissage électronique, a déclaré à Arab News que ces technologies joueront un rôle important dans le parcours des étudiants.

En janvier, le forum sur les tendances mondiales en matière d'apprentissage en ligne s'est tenu à Riyad, où des leaders mondiaux du secteur de l'éducation ont partagé leurs idées, échangé leurs expériences et discuté de stratégies au service du processus d'apprentissage en ligne.

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Le forum de deux jours sur les tendances mondiales en matière d'apprentissage en ligne, qui s'est déroulé à Riyad du 21 au 23 février, a rassemblé des personnes ressources et des participants de 20 pays et de 50 entreprises (Photo, AN /Archives).

Dans le cadre des objectifs du forum, un concours destiné aux entrepreneurs EdTech, aux professeurs et aux étudiants de l’Arabie saoudite a permis de présenter des projets innovants utilisant les technologies émergentes au service du secteur de l'éducation.

Al-Atawi, qui a également dirigé le comité de l'Oasis de l'innovation et du GTEL Demofest, a déclaré que certains des projets gagnants étaient axés sur les personnes ayant des besoins particuliers.

«Pour beaucoup de spécialistes, le code braille permet aux aveugles et aux malvoyants de lire toute forme d'écriture, mais lorsqu'il s'agit d'images et de photos, c'est une autre histoire», a-t-il avisé.

Il a ajouté: «L'un des projets gagnants, une liseuse lecteur intelligent pour les malvoyants, a trouvé une solution à cela, en décrivant verbalement cette image.»

«À l'ère de la science moderne, nous souhaitons obtenir chaque parcelle d'information sous forme numérique. Avec les bons outils, nous pouvons aider les membres de la communauté des besoins spéciaux», a-t-il soutenu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com