Irak: le «directeur administratif» de l'EI arrêté à l'aéroport de Bagdad

Le contre-terrorisme irakien a annoncé lundi avoir arrêté le «directeur administratif» du groupe djihadiste Etat islamique (EI), un Irakien dont le nom de guerre était «Abou Naba», à sa descente d'avion à Bagdad. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)
Le contre-terrorisme irakien a annoncé lundi avoir arrêté le «directeur administratif» du groupe djihadiste Etat islamique (EI), un Irakien dont le nom de guerre était «Abou Naba», à sa descente d'avion à Bagdad. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)
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Publié le Mardi 24 novembre 2020

Irak: le «directeur administratif» de l'EI arrêté à l'aéroport de Bagdad

  • L'homme a été appréhendé en octobre alors qu' «il montait dans un taxi après être descendu d'un avion qui venait d'atterrir à Bagdad», rapporte à l'AFP Sabah al-Noamane
  • L'homme, en détention depuis son arrestation en octobre, doit comparaître au terme d'interrogatoires toujours en cours, sous le coup de la loi anti-terroriste. Il risque la peine de mort pour simple «appartenance» à une organisation «terroriste»

Le contre-terrorisme irakien a annoncé lundi avoir arrêté le «directeur administratif» du groupe djihadiste Etat islamique (EI), un Irakien dont le nom de guerre était «Abou Naba», à sa descente d'avion à Bagdad.

L'homme a été appréhendé en octobre alors qu' «il montait dans un taxi après être descendu d'un avion qui venait d'atterrir à Bagdad», rapporte à l'AFP Sabah al-Noamane, porte-parole des unités d'élite du contre-terrorisme.

Interrogé par l'AFP, il a refusé de divulguer la véritable identité d'Abou Naba, la provenance de son vol et comment l'homme avait pu voyager alors qu'il était recherché en Irak.

Abou Naba était «une grosse cible», un homme qui a «débuté son parcours djihadiste en 2003 avec Al-Qaïda avant de rejoindre les différents groupes qui se sont succédé jusqu'à l'EI», qui a un temps tenu près du tiers de l'Irak avant d'en être bouté fin 2017 au terme de trois années de combats sanglants, précise M. Noamane.

«Il était en contact avec des membres de l'EI en Irak et nous surveillions leurs conversations depuis longtemps», poursuit-t-il, «Abou Naba s'occupait d'affaires financières, envoyait des messages et organisait des rencontres».

«Il était le coordinateur général» d'une organisation aujourd'hui moribonde après avoir également perdu en 2019 son «califat» territorial autoproclamé en Syrie.

L'homme, en détention depuis son arrestation en octobre, doit comparaître au terme d'interrogatoires toujours en cours, sous le coup de la loi anti-terroriste. Il risque la peine de mort pour simple «appartenance» à une organisation «terroriste».

Des centaines de peines capitales ont été prononcées ces dernières années à l'encontre d'Irakiens ou d'étrangers de l'EI en Irak, et plusieurs ont déjà été appliquées par pendaison.

Malgré l'annonce de la victoire en décembre 2017, l'EI mène encore des attaques -de bien moindre ampleur qu'avant- en Irak.

Une embuscade djihadiste a coûté la vie samedi à dix personnes au nord de Bagdad, tandis qu'une dizaine de jours plus tôt, une attaque à la grenade faisait onze morts près de la capitale.


Israël mène une nouvelle salve de raids aériens sur le sud de Beyrouth

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne ciblant une zone de la banlieue sud de Beyrouth, le 3 octobre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne ciblant une zone de la banlieue sud de Beyrouth, le 3 octobre 2024. (AFP)
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  • L'armée israélienne a mené dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle salve de frappes sur le sud de Beyrouth, dans l'un des raids les plus violents depuis qu'Israël a intensifié sa campagne de bombardements sur le pays le 23 septembre
  • Selon des chiffres officiels, près de 2.000 personnes ont été tuées au Liban en un an de violences transfrontalières entre le Hezbollah et l'armée israélienne

BEYROUTH: L'armée israélienne a mené dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle salve de frappes sur le sud de Beyrouth, bastion du mouvement chiite Hezbollah, dans l'un des raids les plus violents depuis qu'Israël a intensifié sa campagne de bombardements sur le pays le 23 septembre.

L'armée israélienne avait affirmé jeudi qu'elle continuerait à infliger des "coups sévères" au Hezbollah, après trois jours de combats au sol contre le mouvement islamiste armé dans le sud du Liban qui ont coûté la vie à neuf de ses soldats.

Selon des chiffres officiels, près de 2.000 personnes ont été tuées au Liban en un an de violences transfrontalières entre le Hezbollah et l'armée israélienne, dont plus d'un millier depuis le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime à environ 1,2 million le nombre de déplacés.

Jeudi soir, "Israël a frappé la banlieue sud (de Beyrouth) onze fois d'affilée", a déclaré une source proche du mouvement islamiste, sous couvert de l'anonymat.

L'agence de presse officielle libanaise ANI a fait état de son côté de "plus de dix frappes consécutives", dans "l'un des raids les plus violents sur la banlieue sud de Beyrouth depuis le début de la guerre israélienne contre le Liban".

- Boules de flammes -

Selon des correspondants de l'AFP, les frappes ont déclenché les alarmes des voitures et secoué des immeubles dans un vaste périmètre.

Des images de l'AFP montrent des boules de flammes géantes s'élevant du site visé, avec une épaisse fumée et des fusées éclairantes.

Les frappes ont résonné jusque dans des régions montagneuses situées à l'extérieur de Beyrouth, selon l'agence ANI.

"Pendant la nuit, le sol a tremblé sous nos pieds. Le ciel s'est illuminé" à cause de la force des frappes et "le quartier est devenu une ville fantôme", a confié à l'AFP Mohammed Sheaito, un chauffeur de taxi de 31 ans, dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Nous avons peur pour nos enfants, et cette guerre va être longue", a déclaré de son côté Fatima Salah, une infirmière de 35 ans.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le mort de 37 personnes en 24 heures dans les différentes frappes israéliennes.

Une des frappes de jeudi dans la journée a touché "le quartier général du renseignement" du Hezbollah près de Beyrouth, selon l'armée israélienne.

D'après le site américain Axios, qui cite trois responsables israéliens non identifiés, Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, aurait été visé mercredi soir par des attaques israéliennes. L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, n'a pas confirmé pour l'instant ces informations.

Près d'un an après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien sur le sol israélien, Israël avait annoncé à la mi-septembre déplacer l'essentiel de ses opérations vers le front nord, à la frontière libanaise.

Israël a affirmé qu'il combattrait le Hezbollah, un allié du Hamas, jusqu'à la "victoire", afin de permettre le retour d'environ 60.000 habitants des régions frontalières déplacés depuis un an par les tirs de roquettes incessants du mouvement chiite vers le nord de son territoire.

- Prêche de Khamenei -

La guerre désormais ouverte entre Israël et le Hezbollah s'accompagne d'une escalade entre Israël et l'Iran, qui a tiré mardi 200 missiles sur le territoire israélien, entraînant des menaces croisées de représailles entre les deux pays et de nouvelles craintes concernant un embrasement du Moyen-Orient.

L'Iran a affirmé riposter à l'assassinat d'Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah mort le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouth, et à celui d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas tué le 31 juillet dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, doit diriger vendredi à 10H30 locales (07H00 GMT) la grande prière hebdomadaire et prononcer un prêche qui pourrait donner le ton des plans de l'Iran.

Cette rare prise de parole doit intervenir trois jours avant le premier anniversaire de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

"Nous pouvons éviter" une "guerre totale" au Moyen-Orient, a affirmé jeudi le président américain Joe Biden, alors que la communauté internationale craint un conflit de grande ampleur dans la région.

Plus tôt jeudi, il avait dit être "en discussion" avec Israël sur d'éventuelles frappes contre les installations pétrolières de l'Iran, un pays qui fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole. Les cours du pétrole avaient bondi après cette déclaration.

Les pays du G7 ont exprimé leur "profonde inquiétude" face à "la détérioration de la situation" au Moyen-Orient.

- "Corps déchiquetés" -

En Cisjordanie occupée, l'Autorité palestinienne a annoncé jeudi soir la mort de 18 personnes dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Tulkarem. L'armée israélienne a affirmé y avoir "éliminé" un chef local du Hamas, Zahi abd al-Razaq, alias Zahi Oufi.

Il s'agit de la frappe la plus meurtrière en Cisjordanie depuis 2000, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité palestiniens. Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Un témoin, le travailleur social Alaa Sroji, a expliqué à l'AFP qu'un avion israélien avait "frappé une cafétéria". Il y a "des enfants, des jeunes dont les corps sont déchiquetés", a-t-il dit.

L'offensive israélienne se poursuit parallèlement sur la bande de Gaza, dévastée et assiégée depuis un an.

Jeudi, sept personnes ont été tuées par des frappes israéliennes dans différents secteurs de ce territoire palestinien, selon la Défense civile, qui a par ailleurs fait état de cinq morts dans de nouvelles frappes vendredi.


Biden fait état de "discussions" avec Israël sur les installations pétrolières iraniennes

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  • Nous n' "autorisons" pas Israël à faire quoi que ce soit, nous conseillons Israël.
  • Le prix du pétrole grimpait jeudi en raison des craintes de conflit ouvert et généralisé au Moyen-Orient.

WASHINGTON : Joe Biden a évoqué jeudi des "discussions" en cours sur d'éventuelles frappes israéliennes contre les infrastructures pétrolières iraniennes, après l'attaque de missiles lancée mardi par l'Iran contre le territoire israélien.

A la question "Etes-vous d'accord avec des frappes d'Israël sur les infrastructures pétrolières de l'Iran?", le président américain a répondu: "Nous sommes en discussions là-dessus. Je pense que ce serait un peu... Bref", sans finir sa phrase, lors d'un bref échange avec la presse à la Maison Blanche.

Joe Biden, avant de quitter la Maison Blanche pour un déplacement dans le sud des Etats-Unis, s'est aussi vu poser la question suivante: "Quels sont les projets pour autoriser Israël à riposter contre l'Iran?".

"D'abord, nous n' "autorisons" pas Israël à faire quoi que ce soit, nous conseillons Israël. Et rien ne se passera aujourd'hui", a répondu Joe Biden.

Le prix du pétrole grimpait jeudi en raison des craintes de conflit ouvert et généralisé au Moyen-Orient.

Une flambée des cours du brut, et ensuite du prix de l'essence, serait une très mauvaise nouvelle pour la vice-présidente Kamala Harris, en course pour la Maison Blanche contre l'ancien président républicain Donald Trump.

La candidate démocrate, au coude-à-coude avec son rival dans les sondages, peine à convaincre les électeurs sur les sujets liés plus précisément à l'économie et au pouvoir d'achat.

Donald Trump accuse Joe Biden et Kamala Harris d'être responsables de la poussée d'inflation qu'ont connue les Etats-Unis au sortir de la pandémie de Covid-19.

Le prix de l'essence en particulier avait fortement grimpé, jusqu'à atteindre des niveaux records avant l'été 2022, ce qui avait fait plonger la popularité du président démocrate, dans ce pays où la voiture est reine.


L'Iran rejette la condamnation par le G7 de son attaque sur Israël

Un panneau avec un slogan en farsi (haut) : "Le début de la fin de Sion" et en hébreu : "Le début de la fin du faux régime", est représenté à Téhéran le 3 octobre 2024.(Photo : AFP)
Un panneau avec un slogan en farsi (haut) : "Le début de la fin de Sion" et en hébreu : "Le début de la fin du faux régime", est représenté à Téhéran le 3 octobre 2024.(Photo : AFP)
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  • l'opération de l'Iran contre Israël était "une réponse nécessaire aux actions agressives" d'Israël, selon une déclaration publiée par l'agence de presse Irna.

TEHERAN : La République islamique d'Iran a dénoncé jeudi une déclaration du G7 condamnant son attaque de missiles mardi contre Israël et appelant à renforcer les sanctions contre Téhéran.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a condamné "l'approche partiale et irresponsable de ce groupe", affirmant que l'opération de l'Iran contre Israël était "une réponse nécessaire aux actions agressives" d'Israël, selon une déclaration publiée par l'agence de presse Irna.