«C'était l'apocalypse»: des rescapés sous le choc après deux séismes en Turquie

Des personnes se tiennent devant des bâtiments effondrés à la suite d'un séisme à Kahramanmaras, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des personnes se tiennent devant des bâtiments effondrés à la suite d'un séisme à Kahramanmaras, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des secouristes recherchent des survivants sous les décombres à la suite d'un séisme à Diyarbakir, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des secouristes recherchent des survivants sous les décombres à la suite d'un séisme à Diyarbakir, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des personnes fouillent les décombres à la suite d'un séisme à Adana, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des personnes fouillent les décombres à la suite d'un séisme à Adana, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des secouristes travaillent sur le site d'un bâtiment effondré à la suite d'un séisme à Adana, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
Des secouristes travaillent sur le site d'un bâtiment effondré à la suite d'un séisme à Adana, en Turquie, le 6 février 2023. (Reuters)
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Publié le Jeudi 09 février 2023

«C'était l'apocalypse»: des rescapés sous le choc après deux séismes en Turquie

  • «C'est une région sismique, on a donc l'habitude de secousses. Mais nous n'avons jamais vécu une chose pareille. On a cru que c'était l'apocalypse», raconte une journaliste locale
  • Les autorités ont enregistré plus de 50 répliques avant l'arrivée d'un deuxième puissant séisme

DIYARBAKIR : "On a cru que c'était l'apocalypse": Melisa Salman, 23 ans, journaliste locale à Kahramanmaras, la province où se trouve l'épicentre de deux puissants séismes qui ont frappé lundi le sud-est de la Turquie, n'avait jamais vu de secousses aussi fortes.

"C'est une région sismique, on a donc l'habitude de secousses. Mais nous n'avons jamais vécu une chose pareille. On a cru que c'était l'apocalypse", raconte-t-elle à l'AFP, encore sous le choc, à propos du premier séisme de magnitude 7.8 qui a frappé le pays à 4H17 locales (1H17 GMT).

Mais elle n'a pas pu quitter son appartement avant de pouvoir retrouver son chat, appeuré, parti se cacher.

"Nous sommes dehors depuis 4h30 ce matin. Il pleut des cordes. Mais personne n'ose rentrer à cause de nouvelles secousses", dit-elle.

Ceux qui avaient dans la matinée oser regagner leurs habitations en apparence intactes, ont du évacuer en panique lorsqu'est survenu un nouveau séisme de magnitude 7.5, à 10H24 GMT.

Tulin Akkaya, à Diyarbakir, également dans le sud-est de la Turquie, en fait partie.

La jeune femme d'une trentaine d'année a "vivement" ressenti les secousses, vivant au dernier étage de son immeuble dans le quartier de Kayapinar, à Diyarbakir.

"Nous sommes sortis en panique. C'était presque le même que ce matin. J'ai tellement peur maintenant, je ne peux plus rentrer dans mon appartement, je ne sais pas ce qui va se passer", a-t-elle raconté à l'AFP.

Les autorités ont enregistré plus de 50 répliques avant l'arrivée d'un deuxième puissant séisme.

Malgré la terre qui ne ne cesse de trembler, les secours, souvant épaulés par des habitants, continuent de rechercher des victimes.

Une fillette de 6 ans a ainsi pu être sauvée à Kahramanmaras après des heures de travail par des secouristes aidés par son père qui oeuvrait en manches courtes sous la neige.

Trois enfants ont pu au total être sauvés des décombres de cet immeuble entièrement en ruines à Kahramanmaras.

Mais d'autres victimes attendent d'être secourues.

"J'ai pu sauver trois personnes en vie. Mais j'ai aussi porté deux corps. Je ne peux aller chez moi. Je reste au cas où ils auraient besoin de moi", dit Halis Aktemur, ouvrier de 35 ans qui est venu offrir son aide aux secouristes qui travaillent sur les ruines d'un immeuble à Diyarbakir.

Les températures baissant à l'approche de la nuit inquiètent les habitants des régions touchées.

Les salles de sport ou de mariage intacts accueillent des gens qui ne peuvent rentrer chez eux à Diyarbakir, a constaté un correspondant de l'AFP.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.