Mondial des clubs : le Maroc au carrefour du football international

Les supporters du Wydad agitent des drapeaux lors du match de football du deuxième tour de la Coupe du monde des clubs de la FIFA entre le Wydad AC du Maroc et Al-Hilal d'Arabie saoudite au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat le 4 février 2023. (Photo, AFP)
Les supporters du Wydad agitent des drapeaux lors du match de football du deuxième tour de la Coupe du monde des clubs de la FIFA entre le Wydad AC du Maroc et Al-Hilal d'Arabie saoudite au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat le 4 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 février 2023

Mondial des clubs : le Maroc au carrefour du football international

  • Le football semble plus que jamais un enjeu économique et politique pour le royaume
  • «Cette notion de soft power, en fait, c'est aujourd'hui le Qatar et l'Arabie Saoudite qui le démontrent le plus»

CASABLANCA: Le Maroc vit sans conteste son apogée footballistique ces dernières années. Entre résultats historiques lors de compétitions internationales et organisation de grands événements du ballon rond, le Maroc est plus que jamais présent sur la devanture internationale du ballon rond.

Le football semble plus que jamais un enjeu économique et politique pour le royaume. D’ailleurs ce n’est pas la première fois que le Maroc organise le Mondial des clubs. En 2014 puis en 2015 le pays d’Afrique du Nord avait déjà été l'hôte de la compétition créée en 2000. 

Dans une déclaration à Arab News en francais, Vincent Chaudel, expert en communication, marketing et économie du sport explique que «le Maroc gagne en crédibilité, en légitimité sportive et en crédibilité en termes d'organisation» en étant l'hôte de cette édition du Mondial des clubs. 

«C'est bien de démontrer, que l'Afrique et le Maroc en particulier, sont capables d'organiser ce genre de compétition. Quand je dis capable, ça suppose d'avoir des stades. Ça suppose d'avoir une organisation pour gérer la sécurité et les infrastructures, pour accueillir les médias et les délégations ainsi que les équipes», poursuit-il.

Ascension maîtrisée 

Le Maroc n’en est pas à sa première organisation de cette compétition. En 2014, puis en 2015, le royaume a eu la tâche d’accueillir ce championnat qui dure tout au plus une dizaine de jours. 

En 2014, les responsables marocains assistent bouche bée à l'épopée du Raja de Casablanca qui arrive à se hisser en finale de la Coupe du monde des clubs. Personne ne s’y attendait. 

Le Maroc du football ne s’est pas fait attendre pour exprimer son bonheur. Dans chaque quartier de Casablanca, ce sont des centaines, voire des milliers de supporters du Raja qui investissent les rues pour manifester leur joie. Des centaines d'autres, dans diverses villes du royaume, se dirigent vers Tanger, qui accueillait la compétition, dans l’espoir d’assister à la prestigieuse finale : le Raja de Casablanca contre le Bayern de Munich.

Le Raja tombe certes face à la machine allemande, mais l’exploit est déjà assuré. Ce soir-là, ce n’est ni plus ni moins que le roi Mohammed VI du Maroc qui prend part à la cérémonie de clôture. C’est désormais une certitude pour les responsables marocains, le football est un vecteur d’union, de liesse populaire et surtout un instrument de marketing d'État très puissant. 

Le Maroc, qui est déjà une nation de football, ne trouve aucune difficulté à mettre ce sport sur les devants de la scène. D’ailleurs, c'est à cette époque que l’homme prodige du football marocain, Faouzi Lekjaa prend les rênes de la Fédération royale marocaine de foot (FRMF). Dès lors, Lekjaa devient la personnalisation de la volonté royale en matière de football, et on ne lésine pas sur les moyens. 

Mr Football n’a d'ailleurs pas de temps à perdre: en juillet 2017, il devient deuxième vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), et en mars 2021, il devient le 4e vice-président de la CAF. En mars 2021, il est élu au conseil international de la Fifa.

En parallèle des clubs comme le Wydad de Casablanca ou encore la sélection marocaine signent des parcours exemplaires. Le WAC remporte la Ligue des champions de la CAF par deux fois, en 2017 puis en 2022, alors que les Lions de l’Atlas se hissent jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde 2022. 

Une suite logique de ce qui semble être devenu un enjeu politique et économique pour le Maroc. Mis à part son palmarès africain et dorénavant mondial, le pays organise en 2018 le Championnat d'Afrique des nations de football pour les joueurs locaux (Chan), remporte deux éditions successives, et renforce son statut de puissance footballistique en Afrique.

Soft power

Aujourd’hui, il est clair que le football est perçu au Maroc comme une soft power, un moyen d’influencer et de répandre la culture marocaine à large échelle. 

«Le sport transcende, traverse toutes les catégories de population, quelles que soient les nations et peu importe les revenus» avance Vincent Chaudel. Dans un pays où la vie n’est pas toujours facile, «le football a un impact clair sur le moral des populations» explique l’expert avant d’ajouter que «quand il y a le moral, ça a un impact sur la consommation. On a de moins en moins d'inquiétudes sur l'avenir et on peut imaginer plus de d'investissements ou de dépenses». Le football est donc certainement cet opium des peuples qui calme les esprits et transcende toutes les composantes d’une nation.

Également outil de diplomatie, le foot permet de faire passer des messages. Il ne faut pas remonter à très longtemps pour percevoir la puissance de cet outil. Le Maroc a ainsi choisi de ne pas participer à la CHAN 2022, organisée par son concurrent régional, l'Algérie. La cause? Le refus par Alger de fournir une autorisation de vol à un avion de la Royal air Maroc (RAM), transporteur officiel des Lions de l’Atlas, afin de transporter la sélection marocaine sur le sol de la compétition. 

Pour Vincent Chaudel, la meilleure maîtrise du football en tant que soft power se retrouve dans les pays du Golfe. «Cette notion de soft power, en fait, c'est aujourd'hui le Qatar et l'Arabie saoudite qui la démontrent le plus», explique-t-il. Accueillir la finale de la Supercoupe d’Espagne, réussir le transfert d’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football ou encore investir dans des clubs européens de prestige,  c’est ce qu’on peut appeler vraiment le soft power

En attendant, le Maroc poursuit sur sa lancée. Ce Mondial des clubs est déjà historique dans la mesure où un club saoudien, Al Hilal, a atteint la finale de la compétition. Si cette équipe parvient à remporter la compétition, il s’agira de l’historique moment où une équipe arabe, gagne un trophée de cette envergure. Et cela se passerait au Maroc

 


L'armée israélienne affirme que l'attaque au Liban a tué 13 militants du Hamas

Des personnes en deuil portent les cercueils des victimes de la frappe aérienne israélienne de mardi, lors d'un cortège funèbre dans le camp de réfugiés palestiniens d'Ein El-Hilweh, dans la ville portuaire de Sidon, au sud du Liban, jeudi. (AP)
Des personnes en deuil portent les cercueils des victimes de la frappe aérienne israélienne de mardi, lors d'un cortège funèbre dans le camp de réfugiés palestiniens d'Ein El-Hilweh, dans la ville portuaire de Sidon, au sud du Liban, jeudi. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir tué 13 membres du Hamas, dont Jihad Saïdaoui, dans une frappe sur le camp d’Aïn el-Héloué, tandis que le Hamas dénonce un « massacre » visant des civils
  • Le lieu de la frappe est au cœur d’un récit contradictoire : Israël parle d’un camp d’entraînement, tandis que des témoins et le Hamas évoquent un terrain de sport fréquenté par des jeunes du camp

JERUSALEM: L'armée israélienne a affirmé vendredi avoir tué "13 terroristes du Hamas" dans sa frappe menée mardi soir sur le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Héloué au Liban, dans laquelle les autorités libanaises ont annoncé 13 morts, sans préciser leur identité.

"Treize terroristes du Hamas ont été éliminés" dans cette frappe, "dont Jihad Saïdaoui, impliqué dans la formation de terroristes destinés à mener des attaques" contre Israël et ses soldats à partir territoire libanais, écrit dans un communiqué en hébreu l'armée qui avait aussi utilisé la graphie de "Jaouad Sidaoui".

A l'AFP qui lui demandait de lui fournir la liste nominative des douze autres personnes qu'elle dit avoir éliminées dans la frappe, l'armée israélienne a répondu n'avoir rien à ajouter à ce qui a été publié dans son communiqué.

Dans un avis de décès ayant circulé mercredi au Liban, le Hamas a publié la liste des noms des treize morts, en commençant par celui de Jihad Saïdaoui, avant de publier le lendemain sur Telegram, un message avec les photos de treize hommes d'apparence jeune, voire juvénile, accompagné d'un texte qualifiant la frappe "d'horrible massacre" ayant causé la mort de "plusieurs civils innocents".

Mardi, peu de temps après la frappe, l'armée israélienne avait annoncé avoir visé "des terroristes en opération dans un camp d'entraînement du Hamas".

"Les allégations (d'Israël) selon lesquelles le lieu ciblé serait un complexe d'entraînement appartenant au mouvement ne sont que pure calomnie (et visent) à justifier son agression criminelle et à inciter à la haine contre les camps et notre peuple palestinien", avait répliqué le Hamas, affirmant n'avoir "aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban".

- "Terrain de sport" -

L'armée israélienne a diffusé ce qu'elle a présenté comme une vidéo de sa frappe montrant une attaque sur un bâtiment.

Mais le mouvement islamiste palestinien affirme que "ce qui a été pris pour cible est un terrain de sport ouvert fréquenté par les jeunes du camp (...) et que ceux qui ont été visés étaient un groupe de jeunes présents sur le terrain au moment de l'attaque".

"On a entendu trois explosions, nos maisons ont vacillé et les enfants tremblaient de peur", a déclaré à l'AFP au lendemain de l'attaque Mohammad Moustafa, habitant d'Aïn al-Heloué, le plus grand des camps de réfugiés palestiniens du Liban, près de la ville de Saïda, dans le sud du pays.

Agé de 67 ans, M. Moustafa a assuré que les morts étaient en majorité "des jeunes du camp qui jouaient au foot dans un terrain à l'intérieur du hangar" visé, dans lequel un correspondant de l'AFP a vu mercredi matin des taches de sang maculant le sol et des secouristes rassemblant des restes humains.

Lors des funérailles organisées à l'intérieur du camp pour 11 des 13 personnes tuées, un correspondant de l'AFP a vu des drapeaux aux couleurs du mouvement islamiste du Hamas, mais aussi des drapeaux palestiniens, sur les cercueils.

Les deux autres, dont une personne identifiée comme étant Jihad Saïdaoui, ont été enterrées dans un cimetière à l'extérieur du camp.

Le Liban "s'est engagé à désarmer les factions armées dans les camps palestiniens, mais les organisations terroristes continuent d'exploiter cyniquement la population et les infrastructures civiles" à leurs fins, écrit vendredi l'armée israélienne.

La frappe sur Aïn el-Héloué est survenue sur fond de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et alors que l'armée israélienne intensifie ses tirs sur le sud du Liban malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, allié du Hamas, qu'elle accuse de chercher à se réarmer.


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
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  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.

 


Soudan: l'UE sanctionne le numéro deux des paramilitaires du FSR

L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
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  • Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes
  • Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

"Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables", a affirmé la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Ces sanctions, qui prévoient une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs, ne concernent que ce responsable soudanais, Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du numéro un des FSR.

Elles ont volontairement été limitées afin de garder des canaux de communication ouverts, alors que l'UE dit être en mesure de parler aux deux parties, a expliqué un responsable européen.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

"L'Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d'El Facher", a indiqué un communiqué des 27.

Les meurtres à motivation ethnique et les violences sexuelles systématiques sont susceptibles de "constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", a ajouté l'UE dans ce communiqué..