«Made in Israel» place Pompeo dans la ligne de mire des leaders palestiniens

Le secrétaire d'État Mike Pompeo, à gauche, en compagnie de l'ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, alors qu'il se prépare à monter à bord d'un avion à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, le vendredi 20 novembre 2020. Pompeo se dirige vers les Émirats arabes unis (AP)
Le secrétaire d'État Mike Pompeo, à gauche, en compagnie de l'ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, alors qu'il se prépare à monter à bord d'un avion à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, le vendredi 20 novembre 2020. Pompeo se dirige vers les Émirats arabes unis (AP)
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Publié le Mardi 24 novembre 2020

«Made in Israel» place Pompeo dans la ligne de mire des leaders palestiniens

  • Cette décision est en contradiction directe avec les dernières résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU
  • «Cette administration a gâché maintes fois les chances des États-Unis d'être perçus comme un intermédiaire honnête»

AMMAN: Les responsables palestiniens ont minimisé la portée de la déclaration faite par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo lors de sa récente visite dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, et qui ouvre la voie aux produits fabriqués dans les territoires occupés d'être labelisés «Made in Israel».  

Cette décision est en contradiction directe avec les dernières résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, et fait fi des efforts de l'UE pour rejeter un tel étiquetage.

Nasser Al-Kiddwa, ancien envoyé palestinien auprès de l'ONU, assure à Arab News que, aussi inefficaces soient-ils, les efforts américains sont «dangereux». «C'est une décision dangereuse même si elle n'aura pas beaucoup d'effet, et même si elle est réversible», a-t-il déclaré.

Al-Kiddwa souligne avec virulence que, si l’administration du président Donald Trump croit à aider les Israéliens et les colons, dans leurs efforts actuels ils assistent Israël à «commettre un crime de guerre». «Alors que l'équipe Trump veut soutenir les colonies et les colons, leur action fait des États-Unis un complice dans un crime de guerre», a-t-il déclaré.

Al-Kiddwa a déclaré que la déclaration de Pompeo viole la résolution 2334 du Conseil de l'ONU, qui appelle à établir une distinction entre Israël et la Cisjordanie. Il rappelle que c’est aussi une violation flagrante de la quatrième Convention de Genève.

Jamal Dajani, professeur à l'université d'État de San Francisco, a déclaré que l'administration Trump ne «reconnait pas la réalité sur le terrain». Elle vit plutôt dans une fiction qu’elle a elle-même monté en mettant en œuvre la vision coloniale de Benjamin Netanyahu».

Dajani, un ancien directeur des communications stratégiques et des médias au bureau du Premier ministre palestinien, a déclaré que la «réalité ferme sur le terrain» est que la zone C en Cisjordanie est un territoire occupé internationalement reconnu. Il a ajouté que la présence de colonies coloniales israéliennes dans la région est une violation de la quatrième Convention de Genève, qui stipule: «La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle»

Al-Kiddwa, qui est également membre du Comité central du Fatah, a dit à Arab News que cette action américaine ne change rien au consensus international. «Il s'agit d'une administration subjective qui ne se soucie pas du droit international ou de l'avenir de la région».

Il a appelé l'administration nouvellement élue aux États-Unis à revenir sur cette décision. «En tant que citoyen du monde, je crois que la nouvelle administration doit annuler toutes les décisions prises sans consulter le Congrès américain, et qui sont en violation flagrante de notre manière de faire», a-t-il déclaré.

Wadie Abunassar, analyste politique basé à Haïfa et directeur du Centre international de consultations, rappelle que l'administration Trump a ignoré les quelque 7 millions de Palestiniens à l'ouest du Jourdain. «Cette administration a gâché maintes fois les chances des États-Unis d'être perçus comme un intermédiaire honnête par la majorité des résidents du Moyen-Orient. Les États-Unis devraient plutôt respecter le droit international et encourager Israël à le faire».

Des responsables hauts-placés palestiniens contactés par Arab News ont déclaré que les cadeaux accordés au gouvernement Netanyahu ne changent rien sur le terrain.

«Trump et Pompeo sont devenus chose du passé, leurs actions ne changent rien en ce qui concerne les territoires occupés».

 

Ce texte est une traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.