Dans le sud de l'Irak découverte d'une «taverne» sumérienne vieille de 5000 ans

Cette photo aérienne montre la tranchée creusée qui aurait pu contenir une auberge avec une zone de refroidissement pour le stockage des aliments, sur le site de l'ancienne cité-état de Lagash, le 11 février 2023 (Photo, AFP).
Cette photo aérienne montre la tranchée creusée qui aurait pu contenir une auberge avec une zone de refroidissement pour le stockage des aliments, sur le site de l'ancienne cité-état de Lagash, le 11 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 15 février 2023

Dans le sud de l'Irak découverte d'une «taverne» sumérienne vieille de 5000 ans

  • La «taverne» découverte remonterait à 2700 avant J.-C., confirme Holly Pittman, directrice de projet de l'université de Pennsylvanie pour la mission archéologique à Lagash
  • Elle évoque un «dispositif de refroidissement» constitué d'une jarre entourée par «de grands récipients en céramiques brisés superposés»... une sorte de «réfrigérateur» en argile

LAGASH: Un système de refroidissement faisant office de réfrigérateur, des bols contenant des restes de nourriture, des bancs: dans le sud de l'Irak, terre des "premières villes", des archéologues américains et italiens ont mis au jour une "taverne" sumérienne vieille de près de 5 000 ans.

Plus que le mode de vie raffiné des rois et des élites religieuses, c'est le quotidien des "gens ordinaires" qui intéresse les archéologues de l'université de Pennsylvanie aux Etats-Unis et leurs homologues de l'université italienne de Pise, sur le site de Lagash.

Il y a 5 000 ans, le quotidien de Lagash était intimement lié aux cités-états voisines de Girsu et Nigin, deux centres religieux et politiques de la civilisation sumérienne ayant connu leur essor durant la période des dynasties archaïques, allant de 2900 avant J.-C. à 2334 avant J.-C.

La "taverne" découverte remonterait à 2700 avant J.-C., confirme Holly Pittman, directrice de projet de l'université de Pennsylvanie pour la mission archéologique à Lagash.

Elle évoque un "dispositif de refroidissement" constitué d'une jarre entourée par "de grands récipients en céramiques brisés superposés"... une sorte de "réfrigérateur" en argile.

Il y a également des ustensiles de cuisine, "environ 150 bols" visiblement remplis de nourriture car ils contenaient "des arrêtes de poisson et des os d'animaux", ajoute Mme Pittman.

Mais aussi "des gobelets qui auraient été utilisés pour de la bière", dit-elle, rappelant que c'était "de loin la boisson la plus commune pour les Sumériens, peut-être même plus que l'eau".

Ce restaurant des temps antiques, divisé en une zone couverte et un espace à ciel ouvert, était doté de bancs pour s'asseoir et d'"un four pour cuire la nourriture", ajoute-t-elle.

«Gens ordinaires»

L'Irak est le berceau des civilisations de Sumer, d'Akkad, de Babylone et d'Assyrie, auxquelles l'humanité doit l'écriture et les premières villes.

Ravagé par des décennies de conflit, le pays a souffert du pillage de ses antiquités, après l'invasion américaine de 2003, puis avec l'arrivée des djihadistes du groupe Etat islamique.

Mais en renouant avec un semblant de normalité ces dernières années et malgré des infrastructures en déliquescence, le pays s'est ouvert timidement au tourisme mondial et les missions archéologiques venues des Etats-Unis ou d'Europe ont repris du service, avec de nouvelles découvertes régulièrement annoncées.

A Lagash, les archéologues cherchent encore à déterminer l'imbrication de la cité avec son entourage, notamment les rapports avec Girsu, où un temple honorait Ningirsu, divinité sumérienne du printemps, des pluies orageuses, mais aussi de la charrue et du labour.

"Lagash était une ville importante du sud de l'Irak", indique de son côté l'archéologue irakien Baker Azab Wali, qui a collaboré avec ses confrères occidentaux sur le site de Lagash.

"Ses habitants dépendaient de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, mais aussi de l'échange de marchandises", ajoute-t-il.

Holly Pittman évoque plusieurs ateliers de céramiques dotés de fours qui laissent penser que Lagash était "un centre important pour la production artisanale de masse".

"Les premières villes sont apparues en Mésopotamie du sud", rappelle-t-elle. "Il y a tellement de choses que nous ne savons pas concernant cette période de l'émergence des villes."

Découverte à l'automne 2022, la taverne va apporter "de nouvelles connaissances", dit-elle.

"Nous espérons pouvoir déterminer les caractéristiques des quartiers, le type d'occupation et les marqueurs d'identification des gens qui vivaient dans cette grande ville et qui ne faisaient pas partie de l'élite", ajoute-t-elle.

"La plupart du travail effectué sur les autres sites se concentre sur les rois et les prêtres, et c'est très important", souligne-t-elle. "Mais les gens ordinaires sont aussi importants."


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.