L'Arabie saoudite accueillera la Coupe du Monde des Clubs 2023

Les joueurs du Real Madrid célèbrent leur victoire contre les Saoudiens d'Al-Hilal lors de la finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA à Rabat (Photo, AFP).
Les joueurs du Real Madrid célèbrent leur victoire contre les Saoudiens d'Al-Hilal lors de la finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA à Rabat (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 15 février 2023

L'Arabie saoudite accueillera la Coupe du Monde des Clubs 2023

  • Le tournoi se déroulera pour la première fois en Arabie saoudite du 12 au 22 décembre
  • L'Arabie saoudite sera le sixième pays à accueillir la compétition depuis sa création en 2000

RIYAD: L'Arabie Saoudite a été choisie pour accueillir la prochaine édition de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, dont le coup d'envoi sera donné en décembre.
La compétition intercontinentale, qui se déroulera du 12 au 22 décembre, est le dernier grand événement sportif international à se tenir dans le Royaume d’Arabie saoudite et donnera un nouvel élan au développement du football masculin et féminin à tous les niveaux dans le pays.
La décision a été prise lors d'une réunion du Conseil de la FIFA mardi et est intervenue quelques jours seulement après qu’Al-Hilal a affronté le Real Madrid en devenant le premier vainqueur de la Ligue des champions de l'AFC et le premier club saoudien à atteindre la finale du tournoi.
L'Arabie saoudite sera le sixième pays à accueillir la compétition depuis sa création en 2000.
Le ministre des Sports, le prince Abdelaziz ben Turki al-Faisal, a déclaré: «Nous sommes honorés et extrêmement enthousiastes d'avoir l'opportunité d'accueillir les plus grands clubs de football du monde et leurs fans en Arabie saoudite.»
«De nombreux supporters ont récemment pu constater notre capacité, en tant que pays, à concourir au plus haut niveau possible sur le terrain. Nous avons maintenant l'occasion de prouver que nous sommes également des hôtes de classe mondiale en dehors du terrain. Nous sommes impatients de montrer notre véritable amour du jeu et notre désir d'être une force du bien.
«Nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape importante sur la voie de la transformation du football et du pays. Je suis convaincu que toutes les personnes impliquées verront par elles-mêmes les progrès indéniables réalisés à différents niveaux.
«Nous accueillons des évènements sportifs internationaux pour la simple raison que nous croyons vraiment au pouvoir du sport pour inspirer nos garçons et nos filles, pour créer de nouveaux contacts et établir de nouvelles relations.
«Cela signifiera beaucoup pour notre peuple, dont 70% ont moins de 35 ans et sont absolument obsédés par le football», a souligné le prince.
Le football est le sport national de l'Arabie saoudite, ancré dans les communautés aux quatre coins du pays, où 80% de la population joue, assiste ou suit les matches de football.
L'attribution de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2023 représente le dernier chapitre en date du développement du football saoudien. L’Arabie saoudite a également été récemment confirmé comme hôte de la Coupe d'Asie de l'AFC 2027 et a déposé une candidature active pour accueillir la Coupe d'Asie féminine de l'AFC 2026.
Le président de la Fédération saoudienne de football et membre nouvellement élu du Conseil de la FIFA, Yasser al-Misehal, a déclaré: «La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA est une compétition spéciale qui a donné lieu à des moments incroyables.
«Non seulement le tournoi a offert de nombreux souvenirs à des millions de personnes à travers le monde, mais il a également créé de nouvelles rivalités internationales et forgé de nouvelles amitiés au sein du jeu. Nous remercions la FIFA pour la confiance qu'elle nous accorde afin de proposer une édition exceptionnelle de l'événement.»
«Le football saoudien traverse une période de croissance sans précédent, il y a une nouvelle énergie et un sentiment d'optimisme grâce à une stratégie claire dans tous les domaines du jeu», a indiqué al-Misehal.
«Nous avons aujourd’hui plus de joueurs inscrits dans toutes les catégories d'âge pour les garçons et les filles que jamais auparavant. Nous avons plus d'entraîneurs qualifiés, plus d'arbitres qualifiés, une meilleure gouvernance et des ligues nationales plus fortes, notamment la SPL (Ligue professionnelle saoudienne).
«L'avenir est prometteur et ce tournoi est un autre moment fort à attendre, surtout si l'on considère les rencontres intéressantes et les joueurs qui pourraient y participer», a ajouté al-Misehal.
La première équipe masculine saoudienne a participé pour la sixième fois à la Coupe du Monde de la FIFA l'année dernière, après avoir réalisé la meilleure campagne de qualification de son histoire. Elle a fait les gros titres de la presse mondiale au Qatar après sa victoire sur l'Argentine, futur champion.
Entre-temps, leurs homologues féminines ont connu une croissance et un développement historiques depuis leur création en 2021 et ont récemment été couronnées championnes lors de leur tout premier championnat international.
Et la nouvelle équipe U-17 espère suivre leurs traces après avoir effectué son premier camp d'entraînement ce mois-ci.
La trajectoire passionnante de la croissance du football féminin en Arabie saoudite se poursuit avec la conclusion de la première division féminine saoudienne (SAFF) à huit équipes.
La pratique du sport a également connu une augmentation considérable à tous les niveaux en Arabie saoudite, avec plus de 200 000 filles pratiquant un sport chaque semaine et 50 000 participants à la toute première Ligue des écoles.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Turquie: le chef kurde Öcalan veut agir avec «sérieux et responsabilité»

 Le chef emprisonné de la guérilla kurde Abdullah Öcalan appelle à agir avec "sérieux et sens des responsabilités" pour mener le processus de paix en cours avec la Turquie à son terme, dans un message publié mardi par des députés turcs. (AFP)
Le chef emprisonné de la guérilla kurde Abdullah Öcalan appelle à agir avec "sérieux et sens des responsabilités" pour mener le processus de paix en cours avec la Turquie à son terme, dans un message publié mardi par des députés turcs. (AFP)
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  • "Pour passer à une phase positive, il est essentiel que chacun agisse avec sensibilité, sérieux et sens des responsabilités"
  • Abdullah Öcalan, qui a appelé en février son mouvement à se dissoudre, est détenu à l'isolement depuis 1999 sur l'île prison d'Imrali, au large d'Istanbul

ISTANBUL: Le chef emprisonné de la guérilla kurde Abdullah Öcalan appelle à agir avec "sérieux et sens des responsabilités" pour mener le processus de paix en cours avec la Turquie à son terme, dans un message publié mardi par des députés turcs.

"Pour passer à une phase positive, il est essentiel que chacun agisse avec sensibilité, sérieux et sens des responsabilités", écrit le leader historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), auquel une délégation du parti prokurde DEM a rendu visite lundi.

Abdullah Öcalan, qui a appelé en février son mouvement à se dissoudre, est détenu à l'isolement depuis 1999 sur l'île prison d'Imrali, au large d'Istanbul.

Le PKK a annoncé le 26 octobre le retrait vers le nord de l'Irak de ses derniers combattants présents en Turquie, complétant ainsi la première phase du processus de paix initié un an auparavant par Ankara.

Lors d'une cérémonie en juillet, une trentaine de combattants en treillis avaient symboliquement brûlé leurs armes.

Le parti prokurde, troisième force au Parlement, a appelé à "passer à la deuxième phase, à savoir les étapes juridiques et politiques".

"Nous nous efforçons de développer une phase positive, et non une phase destructrice et négative", poursuit M. Öcalan. "L'intégration du phénomène kurde dans toutes ses dimensions dans le cadre légal de la République et un processus de transition solide doivent en constituer le fondement", écrit-il.

Une commission parlementaire transpartisane planche depuis août sur une traduction légale et encadrée de cette transition vers la paix.

Elle doit notamment décider du sort d'Abdullah Öcalan et de possibles garanties de sécurité pour ses combattants.

La libération du leader kurde âgé de 76 ans est au cœur des demandes du PKK. Il a été autorisé en septembre à rencontrer ses avocats pour la première fois en six ans.

Selon des analystes, le PKK est affaibli par des décennies de guérilla qui ont fait au moins 50.000 morts, selon un bilan officiel. Et la communauté kurde, qui représente selon des estimations 20% de la population turque sur 86 millions d'habitants, est épuisée par un long conflit.


Un hôpital de Gaza déclare avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens

L'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé mercredi avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël. (AFP)
L'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé mercredi avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël. (AFP)
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  • Sur les 28 otages décédés que le Hamas avait accepté de remettre à Israël dans le cadre de l'accord, 21 ont été restitués à ce jour. Israël exige toujours la restitution des sept dernières dépouilles
  • Le mouvement islamiste palestinien a également libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants retenus dans la bande de Gaza, en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens

KHAN YOUNES: L'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé mercredi avoir reçu les corps de 15 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël.

"La dixième série de dépouilles de martyrs palestiniens, soit 15 martyrs", est arrivée "dans le cadre de l'échange de dépouilles entre la partie palestinienne et l'occupation israélienne", a déclaré l'hôpital en précisant que 285 dépouilles ont été reçues dans la bande de Gaza depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre.

Sur les 28 otages décédés que le Hamas avait accepté de remettre à Israël dans le cadre de l'accord, 21 ont été restitués à ce jour. Israël exige toujours la restitution des sept dernières dépouilles.

Le mouvement islamiste palestinien a également libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants retenus dans la bande de Gaza, en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens.

Mardi, la branche armée du Hamas a fait parvenir aux autorités israéliennes la dépouille d'une personne, identifiée mercredi comme Itay Chen, un soldat israélo-américain tué à l'âge de 19 ans.

Dans la bande de Gaza, des proches de personnes arrêtées par Israël et qui attendent leur retour ont dit lors de plusieurs remises de dépouilles par Israël que les corps étaient très difficiles à identifier.

Le service de presse du gouvernement du Hamas à Gaza a de nouveau accusé mercredi les autorités israéliennes de refuser de transmettre des listes de noms des personnes dont les dépouilles arrivent dans le territoire palestinien.


Soudan: 40 morts au Kordofan, les combats s'intensifient dans la région

Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord au Soudan, a fait au moins 40 morts, a annoncé mercredi l'ONU, pendant que les violences continuent dans la région voisine du Darfour. (AFP)
Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord au Soudan, a fait au moins 40 morts, a annoncé mercredi l'ONU, pendant que les violences continuent dans la région voisine du Darfour. (AFP)
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  • L'attaque, qui a visé un enterrement, s'est produite mardi sur la ville assiégée par les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR), alors que les combats pour le contrôle de cette région du centre du Soudan se sont intensifiés ces derniers jours
  • "Des sources locales rapportent qu'au moins 40 civils ont été tués et des dizaines de blessés hier dans une attaque sur un rassemblement lors de funérailles"

PORT-SOUDAN: Une attaque dans la ville stratégique d'El-Obeid, capitale régionale du Kordofan-Nord au Soudan, a fait au moins 40 morts, a annoncé mercredi l'ONU, pendant que les violences continuent dans la région voisine du Darfour.

L'attaque, qui a visé un enterrement, s'est produite mardi sur la ville assiégée par les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR), alors que les combats pour le contrôle de cette région du centre du Soudan se sont intensifiés ces derniers jours.

Le conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les FSR de Mohammed Daglo a éclaté en avril 2023 et se concentre désormais au Kordofan, région stratégique car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

"Des sources locales rapportent qu'au moins 40 civils ont été tués et des dizaines de blessés hier dans une attaque sur un rassemblement lors de funérailles" à El-Obeid, a déclaré le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Les violences continuent aussi au Darfour, selon l'Ocha, qui fait état de "multiples frappes aériennes et de drones" survenues dimanche, sans pouvoir donner de bilan du fait de l'accès limité au terrain et des difficultés de communications.

"Viols collectifs" 

Depuis la chute aux mains des paramilitaires le 26 octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée au Darfour, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

"Nous nous réveillons en tremblant de peur, les images du massacre nous hantent", a témoigné Amira, mère de quatre enfants réfugiée à Tawila, une ville à environ 70 kilomètres d'El-Facher, où s'entassent les déplacés sous des bouts de tissus transformés en tentes ou en auvent.

"C'étaient des viols collectifs. Des viols collectifs en public, devant tout le monde, et personne ne pouvait les arrêter", a-t-elle raconté.

Des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université américaine de Yale, qui documente la situation à El-Facher depuis le début du siège il y a 18 mois, ont permis de mettre en évidence des atrocités sur place.

Ces rapports ont déclenché l'"indignation générale", a déclaré à l'AFP Nathaniel Raymond, directeur du HRL qui croise les vidéos postées par des paramilitaires "en train de tuer des gens à un volume record" avec les images satellites afin de géolocaliser les exactions.

Le patron de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est indigné des "attaques continues visant le système de santé", affirmant que quatre personnes, dont des enfants, avaient été tuées à l'hôpital pédiatrique de la région de Kernoi, au Darfour, près de la frontière du Tchad.

Pourparlers ou combats ? 

L'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, s'est efforcé ces derniers jours, lors d'un déplacement au Caire, de finaliser une proposition de trêve humanitaire formulée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant aussi l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Ce groupe de médiation, dit du Quad, travaille sur un plan global de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions sont restées lettre morte.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait pourtant exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Mais après avoir étudié la proposition de cessez-le-feu, les autorités pro-armée ont affirmé que la guerre allait continuer.

"Les préparatifs pour la bataille du peuple soudanais se poursuivent", a déclaré le ministre de la Défense, Hassan Kabroun.

Le Conseil de souveraineté présidé par le chef de l'armée, le général al-Burhane, a néanmoins présenté un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix dans toutes les régions du Soudan", selon le compte-rendu du ministre.

 "Malnutrition sévère" 

"La situation sur le terrain est très compliquée", a reconnu la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Plus de 71.000 civils ont fui El-Facher depuis sa chute et quelque 12.000 arrivées ont été enregistrées à Tawila, selon l'ONU.

La guerre entre l'armée et les FSR a déjà fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés, selon l'ONU.

La situation des populations déplacées reste critique, a averti l'Unicef en soulignant que 14,6% des enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition sévère.