En Syrie, 68 morts dans une attaque attribuée à l'EI

L'EI a multiplié ces derniers mois les attaques meurtrières malgré la perte de ses fiefs en Syrie (Photo, AFP).
L'EI a multiplié ces derniers mois les attaques meurtrières malgré la perte de ses fiefs en Syrie (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 18 février 2023

En Syrie, 68 morts dans une attaque attribuée à l'EI

  • Ces victimes ramassaient des truffes --qui ne peuvent être récoltées qu'en plein désert de février à avril-- tout comme celles de l'attaque menée le 11 février dans la même région
  • Les assaillants sont arrivés juchés sur des motos pour attaquer le groupe de cueilleurs

BEYROUTH: L'attaque de vendredi attribuée au groupe Etat islamique (EI), la plus meurtrière depuis plus d'un an en Syrie, a fait 68 morts, indique samedi un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"En tout, 61 civils et sept militaires ont été tués dans cette attaque" menée dans l'est de la province de Homs, une région désertique du centre du pays, a rapporté à l'AFP Rami Abdel Rahmane, qui dirige cette ONG basée au Royaume-Uni et au vaste réseau de sources en Syrie.

Ces victimes ramassaient des truffes --qui ne peuvent être récoltées qu'en plein désert de février à avril-- tout comme celles de l'attaque menée le 11 février dans la même région et qui s'est soldée par la mort de 16 personnes et une soixantaine d'enlèvements, selon l'OSDH.

De même source, les assaillants sont arrivés juchés sur des motos pour attaquer le groupe de cueilleurs.

Les organes de propagande du groupe djihadiste n'ont pour l'instant fait état d'aucune revendication, mais la télévision d'Etat syrienne avait rapporté vendredi "53 civils tués par l'EI au sud-est de la ville de Sokhné".

Il s'agirait de l'attaque la plus meurtrière menée par l'organisation djihadiste depuis plus d'un an et l'assaut mené contre une prison dans une région tenue par les forces kurdes, dans le nord-ouest de la Syrie. L'attaque avait fait 373 morts dont 268 djihadistes, à l'issue de plusieurs jours de combats intenses, selon l'OSDH.

L'EI a multiplié ces derniers mois les attaques meurtrières malgré la perte de ses fiefs en Syrie et les coups infligés par la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis.

La Syrie est ravagée par une guerre civile depuis 2011, déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, qui a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.