En Chine, des streameurs campent dehors en quête de pourboires

Calés dans leurs sièges, face à leur téléphone fixé sur un trépied et à leurs lampes rondes LED chargées d'éclairer leurs visages, ils s'installent en groupe d'une vingtaine dans certains endroits des grandes villes. (Photo, AFP)
Calés dans leurs sièges, face à leur téléphone fixé sur un trépied et à leurs lampes rondes LED chargées d'éclairer leurs visages, ils s'installent en groupe d'une vingtaine dans certains endroits des grandes villes. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 février 2023

En Chine, des streameurs campent dehors en quête de pourboires

  • Diffuser en direct sur Douyin, application aux centaines de millions d'utilisateurs, est un moyen populaire de gagner un complément de revenu en Chine
  • Les bons jours, Qiao Ya arrive à gagner quelque 600 yuans (82 euros) de pourboire en huit heures de diffusion. Un montant qui tombe parfois à juste 10 yuans (1,37 euro)

GUILIN: En pleine nuit, des jeunes Chinois s'assoient devant leur smartphones sur un pont: ils se diffusent en direct sur le TikTok chinois, en train de chanter ou discuter, dans l'espoir d'obtenir des pourboires des utilisateurs.

Calés dans leurs sièges, face à leur téléphone fixé sur un trépied et à leurs lampes rondes LED chargées d'éclairer leurs visages, ils s'installent en groupe d'une vingtaine dans certains endroits des grandes villes.

A Guilin (Sud), ils se réunissent chaque soir sur ce pont avec l'espoir d'attirer l'attention des utilisateurs de Douyin (prononcer "Do-Yine"), la version chinoise de l'application TikTok.

Pourquoi une telle motivation malgré l'heure tardive et les aléas de la météo? Car l'application permet aux utilisateurs-spectateurs, de l'autre côté de l'écran, d'effectuer des dons d'argent numérique aux diffuseurs en direct ("streameurs") dont ils apprécient le talent ou la personnalité.

"Quand tu fais du streaming en direct en intérieur, il faut être jolie pour attirer des spectateurs", explique Qiao Ya, jeune femme de 27 ans qui chante et discute sur sa chaîne entre 21 heures et 3 heures du matin.

"J'ai un physique assez ordinaire, pas de talent artistique particulier, donc diffuser à l'extérieur, ça permet tout de même d'attirer des spectateurs, grâce à cet environnement un peu particulier qu'on a autour de nous."

82 euros 

La diffusion en direct à l'extérieur a réellement pris de l'ampleur il y a environ un an. Mais les conditions sont parfois dures.

Lors du passage de l'AFP cette semaine, face aux températures proches de zéro, beaucoup de jeunes streameurs étaient emmitouflés dans des couvertures et certains avaient apporté de petits chauffages d'appoint.

"Si on est à l'extérieur, seul, tard dans la nuit, que les spectateurs voient que c'est un peu difficile pour nous, ils sont souvent plus sympas", explique Qiao Ya, dont les seuls revenus proviennent des pourboires en ligne.

Diffuser en direct sur Douyin, application aux centaines de millions d'utilisateurs, est un moyen populaire de gagner un complément de revenu en Chine.

Certains vendent des produits ou expliquent des trucs et astuces de la vie quotidienne, d'autres chantent, dansent ou simplement discutent avec les spectateurs.

Certains streameurs, en particulier ceux spécialisés dans la recommandation de produits alimentaires ou cosmétiques, sont devenus en Chine des célébrités capables de générer des millions d'euros de revenus publicitaires.

Les rentrées d'argent de ceux installés sur le pont à Guilin sont évidemment bien plus modestes.

Les bons jours, Qiao Ya arrive à gagner quelque 600 yuans (82 euros) de pourboire en huit heures de diffusion. Un montant qui tombe parfois à juste 10 yuans (1,37 euro).

« Un job d'appoint »  

Pour la tatoueuse de sourcils Zhang Xiaoxiao, 36 ans, la diffusion en direct est surtout un complément de revenu.

Car l'épidémie de Covid-19 a laminé le secteur des salons de beauté en Chine. Beaucoup ont vu leur activité réduite par les restrictions sanitaires aux déplacements et certains ont même fermé.

"On avait pas mal de pression et les affaires ne marchaient pas fort (...) Je ne pense pas que je ferais du streaming sinon", explique-t-elle en souriant.

"A la base, j'aime bien chanter et danser. Donc je me suis dit que ce serait bien d'en faire un job d'appoint, comme ça je peux faire quelque chose que j'aime."

Mais cette activité et le bruit qui en découle n'est pas forcément au goût de tous les riverains.

"Certains ne nous voient pas d'un bon oeil. Ils nous disent parfois 'Pourquoi tu ne cherches pas un vrai travail'? Donc maintenant on s'installe loin des lieux d'habitation pour ne pas déranger les gens", raconte Zhang Xiaoxiao.

Et des fois, le jeu en vaut la chandelle. Un utilisateur a ainsi déjà versé 3 000 yuans (410 euros) à Qiao Ya.

"J'étais si contente que je suis rentrée plus tôt chez moi cette nuit-là", explique-t-elle.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com