Avec «Suzume», l'animation japonaise de retour à la Berlinale

Le réalisateur et scénariste japonais Makoto Shinkai s'exprime lors d'une conférence de presse pour le film «Suzume» présenté en compétition à la Berlinale, le 23 février 2023. (Photo, AFP)
Le réalisateur et scénariste japonais Makoto Shinkai s'exprime lors d'une conférence de presse pour le film «Suzume» présenté en compétition à la Berlinale, le 23 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 février 2023

Avec «Suzume», l'animation japonaise de retour à la Berlinale

  • Suzume «est un film de divertissement qui parle de choses sérieuses, comme le tremblement de terre qui a frappé le Japon il y a douze ans», a expliqué le réalisateur Makoto Shinkai, lors d'une conférence de presse
  • La première et unique fois où l'Ours d'Or de Berlin a été décerné à un film d'animation japonais remonte à 2002, pour «Le Voyage de Chihiro», une fable philosophico-écologique de Hayao Miyazaki

BERLIN: Plus de vingt ans après avoir créé la surprise au festival du film de Berlin en remportant l'Ours d'Or, l'animation japonaise est de retour à la Berlinale, avec "Suzume", un road movie dont l'héroïne tente d'empêcher les séismes. 

L'œuvre, présentée jeudi, est l'un des deux films d'animation en compétition à la Berlinale, dont les récompenses seront décernées samedi soir. 

Suzume "est un film de divertissement qui parle de choses sérieuses, comme le tremblement de terre qui a frappé le Japon il y a douze ans", a expliqué le réalisateur Makoto Shinkai, lors d'une conférence de presse. 

"L'animation permet de toucher un public très large: des personnes âgées qui le regardent avec leurs petits enfants. Et on peut leur montrer des sujets profonds", a-t-il ajouté. 

La première et unique fois où l'Ours d'Or de Berlin a été décerné à un film d'animation japonais remonte à 2002, pour "Le Voyage de Chihiro", une fable philosophico-écologique de Hayao Miyazaki. 

Tout comme le maître Miyazaki, Makoto Shinkai, âgé de 50 ans, est l'une des stars du cinéma d'animation nippon : son film "Your Name" (2016), qui évoquait le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé le Japon en mars 2011, est l'un des plus grands succès du genre. 

Makoto Shinkai a indiqué avoir d'abord pensé aux spectateurs japonais en faisant son nouveau film: "Nous n'avions pas l'œil sur le marché mondial pour ce film et pourtant je pense que cette approche peut nous permettre d'aborder des sujets qui sont vraiment universels". 

Suzume, qui a déjà connu un vif succès au Japon avant sa première internationale à la Berlinale, reprend les ingrédients de plusieurs opus précédents du cinéaste : une histoire d'amour entre adolescents sur fond de catastrophes naturelles. 

"Les Enfants du temps", son précédent film, lui avait été inspiré par les intempéries liées au dérèglement climatique. 

Dans "Suzume", le réalisateur a choisi de faire voyager l'héroïne, une orpheline élevée par sa tante, à travers le Japon. "J'ai beaucoup mis l'accent sur les endroits abandonnés", résultant des catastrophes naturelles mais aussi du dépeuplement du pays, a dit Makoto Shinka. 

Le second film d'animation, en compétition parmi les 19 longs-métrages de la sélection principale, "Art College 1994", est l'oeuvre du cinéaste chinois Liu Jan. 


À Alger, des regrets pour l'absence du roman de Kamel Daoud au Salon du livre

Des personnes visitent le 27e salon international du livre à Alger, le 8 novembre 2024. (Photo AFP)
Des personnes visitent le 27e salon international du livre à Alger, le 8 novembre 2024. (Photo AFP)
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  • Pour sa 27^e édition qui se tient depuis mercredi et jusqu'au 16 novembre, ce salon accueille un peu plus d'un millier d'éditeurs représentant 40 pays dont 290 éditeurs algériens. Ils sont venus présenter plus de 300 000 livres.
  • Selon l'écrivaine Samia Chabane, 64 ans interdire Houris en Algérie, « ça fait quand même autodafé. Ça nous fait revenir des siècles en arrière. Ça ne donne pas les outils aux gens pour pouvoir dire : il a raison, il n'a pas raison. »

ALGER : Des visiteurs, des auteurs et des éditeurs ont regretté l'absence au Salon international du livre d'Alger du roman Houris de Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt, après l'interdiction faite à sa maison d'édition, Gallimard, d'y présenter ses ouvrages.

Pour sa 27^e édition qui se tient depuis mercredi et jusqu'au 16 novembre, ce salon accueille un peu plus d'un millier d'éditeurs représentant 40 pays dont 290 éditeurs algériens. Ils sont venus présenter plus de 300 000 livres.

L'interdiction de participer au Salon d'Alger a été notifiée aux éditions Gallimard début octobre, alors que « Houris », le roman de M. Daoud sur les violences de la « décennie noire », la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1992 et 2002, était déjà vu comme l'un des grands favoris du Goncourt.

Le livre n'a pas pu être édité en Algérie, où il tombe sous le coup d'une loi interdisant tout ouvrage sur cette période sanglante qui a fait au moins 200 000 morts, selon des chiffres officiels. Il circule d'ailleurs déjà largement sous le manteau.

Rencontrée par l'AFP au salon du livre, l'écrivaine Samia Chabane, 64 ans, se dit « contre l'interdiction de quelque livre que ce soit ». « Je préfère que les gens se fassent leur propre opinion et lisent le livre par eux-mêmes », dit l'auteure d'une récente autobiographie intitulée Récits d'Alger et d'ailleurs, l'histoire d'une femme libre.

Selon elle, interdire Houris en Algérie, « ça fait quand même autodafé. Ça nous fait revenir des siècles en arrière. Ça ne donne pas les outils aux gens pour pouvoir dire : il a raison, il n'a pas raison. »

Mme Chabane, qui assure « avoir tout lu de Kamel Daoud, un grand écrivain », n'a pas voulu se plonger dans Houris, car elle « ne veut pas revivre les horreurs de ces années de sang ».

- « Premier Algérien de l'histoire » -

Makdoud Oulaid, un chirurgien de 63 ans, a lu le roman. Pour lui, l'attribution du prix Goncourt à M. Daoud, souvent critiqué en Algérie pour sa proximité avec le président français Emmanuel Macron, est davantage « liée à la situation politique » qu'aux qualités de l'ouvrage.

Les relations entre Paris et Alger, en dents de scie depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962, sont de nouveau très tendues après que la France a apporté fin juillet un soutien renforcé à un plan d'autonomie du Maroc sur le Sahara occidental, où l'Algérie soutient les indépendantistes du Polisario.

Alger a perçu ce revirement français comme une trahison, retirant immédiatement son ambassadeur à Paris et annonçant d'autres représailles.

Sofiane Hadjadj, un éditeur algérien de 51 ans fondateur de la maison d'édition Barzakh, qui avait publié en Algérie en 2013 le premier roman de M. Daoud, Meursault, contre-enquête, n'a pas vraiment voulu commenter l'interdiction de Houris.

« C'est un Salon international du livre, organisé par le ministère de la Culture. Donc nous devons nous conformer à un certain nombre de règles. Il y a des lois qui encadrent l'édition du livre. C'est tout à fait normal".

Hassina Hadj Sahraoui, une directrice de publication de 62 ans, regrette l'absence du livre en Algérie et souligne qu'il s'agit du premier Algérien de l'histoire à recevoir le Goncourt, considéré comme la plus importante récompense de la littérature francophone.

« Nous avons Assia Djebar (écrivaine décédée en 2015) qui a remporté de nombreux prix et a été membre de l'Académie française, et maintenant nous avons Kamel Daoud, qui lui succédera peut-être un jour », souligne-t-elle.


Zuhair Murad habille Jennifer Lopez et Sara Sampaio lors d'événements à Hollywood

Jennifer Lopez a foulé le tapis rouge dans une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 de Zuhair Murad. (AFP)
Jennifer Lopez a foulé le tapis rouge dans une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 de Zuhair Murad. (AFP)
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  • La mannequin et actrice portugaise Sara Sampaio, ainsi que l'actrice américaine Jessica Alba et l'icône de la pop Jennifer Lopez, ont toutes opté pour des looks de Zuhair Murad lors de divers événements.
  • Le couturier originaire de Ras Baalbek et la chanteuse-actrice entretiennent une relation de longue date ; Mme Lopez ayant porté les créations du couturier lors d'innombrables événements et cérémonies de remise de prix.

DUBAI : Le créateur libanais Zuhair Murad a eu une semaine chargée à Hollywood, habillant trois stars pour leur passage sur le tapis rouge.

La mannequin et actrice portugaise Sara Sampaio, ainsi que l'actrice américaine Jessica Alba et l'icône de la pop Jennifer Lopez, ont toutes opté pour des looks de Zuhair Murad lors de divers événements.

Alba et Sampaio ont toutes deux arboré des tenues Resort 2025 lors du gala Baby2Baby à Los Angeles.
Alba et Sampaio ont toutes deux arboré des tenues Resort 2025 lors du gala Baby2Baby à Los Angeles.

Alors que la mannequin Sampaio portait une robe noire à fente au niveau des cuisses, l'actrice Alba a foulé le tapis rouge dans une robe diaphane brodée de paillettes sur toute la longueur.

L'actrice oscarisée, productrice et philanthrope Charlize Theron a reçu le Giving Tree Award lors de la soirée annuelle de financement de l'organisation. Selon Baby2Baby, cet honneur est décerné à « une personnalité publique qui a fait preuve d'un engagement exceptionnel pour améliorer la vie des enfants dans le besoin ».

L'actrice oscarisée, productrice et philanthrope Charlize Theron a reçu le Giving Tree Award lors de la soirée annuelle de financement de l'organisation.
L'actrice oscarisée, productrice et philanthrope Charlize Theron a reçu le Giving Tree Award lors de la soirée annuelle de financement de l'organisation.

Theron a rejoint les lauréats précédents, dont Salma Hayek Pinault, Kim Kardashian, Kerry Washington, Jennifer Garner, Gwyneth Paltrow, Jessica Alba, Kate Hudson, Amy Adams, Drew Barrymore, Chrissy Teigen et Vanessa Bryant. Elle a accessoirisé sa tenue avec des bijoux de la marque indienne de luxe Sabyasachi.

Samedi soir, lors de la première de « Wicked » à Los Angeles, Lopez a foulé le tapis rouge dans une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 de Zuhair Murad.
Le couturier originaire de Ras Baalbek et la chanteuse-actrice entretiennent une relation de longue date ; Mme Lopez ayant porté les créations du couturier lors d'innombrables événements et cérémonies de remise de prix.

Le couturier originaire de Ras Baalbek et la chanteuse-actrice entretiennent une relation de longue date ; Mme Lopez ayant porté les créations du couturier lors d'innombrables événements et cérémonies de remise de prix.

Elle s'est déjà exprimée sur son affinité pour les créations de Murad, décrivant le couturier comme « probablement son créateur préféré » lors d'une interview accordée à Venture Lifestyle.

Mme Lopez a assisté à la première hollywoodienne de « Wicked », la comédie musicale très attendue de Jon M. Chu.

La distribution principale de la première partie était également présente, notamment le duo de choc Ariana Grande (qui incarne Glinda, la bonne sorcière) et Cynthia Erivo (qui joue Elphaba), ainsi que Jonathan Bailey, Michelle Yeoh, Jeff Goldblum et Ethan Slater.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La traduction, un atout majeur en matière de transmission du savoir

Forum international de la traduction. Riyad 8 et 9 novembre 2024 (Photo Fournie)
Forum international de la traduction. Riyad 8 et 9 novembre 2024 (Photo Fournie)
Un orateur du Forum de la traduction 2024 présente les différentes voies d'accès aux subventions à la traduction, couvrant des sujets allant de la traduction de publications universitaires à la traduction de livres et au-delà. (Photo AN)
Un orateur du Forum de la traduction 2024 présente les différentes voies d'accès aux subventions à la traduction, couvrant des sujets allant de la traduction de publications universitaires à la traduction de livres et au-delà. (Photo AN)
Forum international de la traduction. Riyad 8 et 9 novembre 2024 (Photo Fournie)
Forum international de la traduction. Riyad 8 et 9 novembre 2024 (Photo Fournie)
Forum international de la traduction. Riyad 8 et 9 novembre 2024 (Photo Fournie)
Forum international de la traduction. Riyad 8 et 9 novembre 2024 (Photo Fournie)
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  • le Forum international de la traduction 2024 vise à mettre en lumière la communication culturelle mondiale.
  • Lors de la première journée, des panels de discussion ont porté sur l'année du chameau et sur l'exploration du patrimoine arabe par la traduction.

RIYAD : organisé par le ministère saoudien de la Culture, le Forum international de la traduction s’est déroulé du 8 au 9 novembre au ministère saoudien de l’Éducation à Riyad.

S'appuyant sur le succès des premières, deuxième et troisième édition du Forum international de la traduction, le Forum international de la traduction 2024 vise à mettre en lumière la communication culturelle mondiale par l'échange de contenu culturel, et à souligner le rôle vital de la traduction pour jeter un pont entre les cultures et les civilisations.

Il s'agit d'un événement annuel qui vise à mettre en lumière toutes les tendances modernes de l'industrie de la traduction en discutant des défis et des nouvelles opportunités prometteuses dans le secteur.

Dans un entretien accordé à Arab News, Hussein Nahaba Khalaf, traducteur, expert en traduction et président de la fondation Abjad, a déclaré : « Le Royaume d'Arabie saoudite est le seul pays du Monde arabe à prendre soin des traducteurs. La preuve en est la tenue de ce forum pour sa quatrième édition, et nous remercions l'Autorité de la littérature, de la traduction et de l'édition de nous avoir réunis avec les noms les plus brillants dans le domaine de la traduction. »

Lors de cette édition, des panels de discussion abordant les questions clés en matière de traduction seront dirigés par des experts, des ateliers et diverses expériences interactives seront proposés.

Lors de la première journée, des panels de discussion ont porté sur l'année du chameau et sur l'exploration du patrimoine arabe par la traduction. Ils ont abordé des questions telles que la traduction et la durabilité, la « humanisation » de la traduction à l’ère numérique et bien d'autres sujets enrichissants.

D'autres panels de discussion se sont poursuivis le deuxième jour sur des sujets différents tels que la formation, l'orientation vers le marché du travail, la traduction de la littérature pour enfants et bien d'autres thèmes.

Des sessions de formation ont également été organisées pour aider les traducteurs à déterminer leur niveau de traduction, qu'il s'agisse de traduction écrite, d'audiovisuel, d'interprétation ou de sous-titrage.

Plusieurs entreprises, Installations gouvernementales, initiatives et universités qui soutiennent la traduction et les traducteurs et fournissent également des services de traduction, telles que l'Association de traduction, la bibliothèque du roi Abdulaziz, l'université du prince Sultan et le prix du prince Mohammed bin Salman.

Décerné chaque année, le « prix du prince Mohammed bin Salman » récompense des créateurs dans plusieurs catégories, dont la meilleure recherche scientifique en arabe, l'œuvre d'art créative, la meilleure traduction, la personnalité de l'année et la figure influente dans les cercles culturels. Le lauréat reçoit un certificat d'appréciation comprenant les mérites du prix, 375 000 riyals saoudiens (100 000 dollars), ainsi qu'une médaille commémorative.

Ce forum était également l'occasion de rencontrer des entités internationales et locales du secteur de la traduction. Ce forum fructueux pour le secteur de la traduction et de l'interprétation, a permis aux novices comme aux experts, d'échanger et de profiter les uns des autres.