L'Ukraine triomphera, promet Zelensky à l'approche de l'anniversaire de l'invasion

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre italien après leur rencontre à Kiev, le 21 février 2023 (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre italien après leur rencontre à Kiev, le 21 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 24 février 2023

L'Ukraine triomphera, promet Zelensky à l'approche de l'anniversaire de l'invasion

  • Sur le terrain, fortifiés par le soutien des Occidentaux, les Ukrainiens continuent d'opposer une résistance farouche aux forces russes
  • Bien qu'éprouvés par «la pire année de leur vie», les Ukrainiens restent convaincus de pouvoir remporter «la victoire»

KIEV: L'Ukraine "n'a pas craqué" et triomphera de la Russie, a assuré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la veille du premier anniversaire de l'invasion de son pays par la Russie.

Le même jour, à New York, l'Assemblée générale de l'ONU a symboliquement exigé le retrait "immédiat" des troupes russes, appelant à une paix "juste et durable", tandis que les ministres des Finances du G7, réunis en Inde, ont exhorté le Fonds monétaire international (FMI) à accorder une aide à l'Ukraine.

Sur le terrain, fortifiés par le soutien des Occidentaux, avec des annonces jeudi par des pays européens de livraisons d'armes lourdes et par les Etats-Unis de sanctions supplémentaires "considérables" contre la Russie, les Ukrainiens continuent d'opposer une résistance farouche aux forces russes.

Mais s'ils ont infligé des revers d'envergure à Vladimir Poutine qui a tour à tour dû renoncer à prendre Kiev, abandonné le nord puis le nord-est de l'Ukraine et enfin Kherson, la grande ville du sud, les combats font toujours rage dans l'est, dans la région industrielle du Donbass que la Russie veut absolument conquérir en totalité.

"Nous n'avons pas craqué, nous avons surmonté de nombreuses épreuves et nous triompherons. Nous demanderons des comptes à tous ceux qui ont apporté ce mal, cette guerre sur notre terre", a proclamé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

À Moscou, Vladimir Poutine est, quant à lui, allé déposer des fleurs sur la tombe du soldat inconnu à l'occasion de la Journée du défenseur de la patrie, avant de s'entretenir par -10°C avec des militaires sur la Place rouge.

«Plus de vingt fois»

La veille, il avait encore une fois revendiqué les régions occupées d'Ukraine comme étant des "terres historiques" russes et accusé Américains et Européens de vouloir anéantir la Russie.

Une rhétorique guerrière reprise jeudi par son ministre de la Défense : "Instrumentalisant l'Ukraine, l'Occident cherche à démembrer la Russie (...), une tentative vouée à l'échec".

Du côté ukrainien, on soupçonne Moscou de préparer une nouvelle vague de bombardements de l'Ukraine à l'occasion vendredi de l'anniversaire du déclenchement du conflit, le 24 février 2022.

Depuis l'automne, l'armée russe tire régulièrement des salves de missiles pour briser les infrastructures énergétiques ukrainiennes en plein hiver. Mais cette campagne a perdu en efficacité ces derniers mois, à mesure que l'Ukraine a pu renforcer ses défenses antiaériennes et a réparé les sites endommagés.

"Nous avons déjà survécu à cela plus de vingt fois", a commenté Kyrylo Boudanov, le chef de la principale direction du renseignement du ministère de la Défense.

En un an, les Russes ont procédé à "environ 5 000 frappes de missiles, près de 3 500 frappes aériennes, 1 100 attaques de drones sur diverses installations", soit près de 10 000 actions de ce type au total, a assuré jeudi un haut responsable militaire ukrainien, Oleksiï Gromov.

Les autorités ukrainiennes ont en outre dit avoir observé un mouvement de convois transportant du matériel militaire au nord de la région de Tchernihiv (nord), frontalière de la Russie et du Bélarus, son alliée.

«La victoire est devant nous»

Bien qu'éprouvés par "la pire année de leur vie", les Ukrainiens restent convaincus de pouvoir remporter "la victoire".

"Je suis sûre que la victoire est devant nous, mais nous ne savons pas combien de temps nous devrons attendre et combien de victimes il y aura encore", dit Diana Chestakova, 23 ans, qui dirige une maison d'édition.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est pour sa part rendu jeudi en Ukraine pour lui manifester son soutien, après le président américain Joe Biden lundi et la Première ministre italienne Giorgia Meloni mardi.

Il a confirmé la fourniture de six chars Leopard 2 et espéré pouvoir en envoyer quatre de plus dans les prochains mois. La Finlande a annoncé en envoyer trois.

Experts et observateurs s'attendent à ce que les belligérants montent chacun des offensives dans les semaines à venir.

Washington annonce une nouvelle aide militaire de 2 milliards de dollars

"Les Etats-Unis annoncent aujourd'hui 2 milliards d'aide militaire supplémentaire à l'Ukraine", a indiqué sur CNN le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Il n'a pas donné le détail de ces nouvelles livraisons.

Le haut responsable, qui a accompagné Joe Biden lors d'une visite surprise à Kiev cette semaine, a ajouté que l'administration américaine se demande en permanence comment "donner à l'Ukraine les outils nécessaires à sa victoire".

Il a noté que le président américain a, lors de sa visite, annoncé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelenzky "plus d'artillerie, plus de munitions, plus d'Himars", en plus de précédentes promesses américaines de livrer davantage de véhicules blindés et, plus tard, de tanks.

Des sanctions «considérables»

Dans ce contexte, le président Zelensky a affirmé jeudi vouloir discuter avec Pékin du plan de paix chinois, jugeant "positive" l'implication de ce proche partenaire de Moscou mais précisant ne pas avoir vu le document.

Les Etats-Unis vont, de leur côté, "mettre en place des sanctions considérables contre des secteurs-clés" en Russie, a fait savoir la Maison Blanche.

Et l'UE prépare un 10e paquet de sanctions qu'elle espère pouvoir rendre public vendredi.

"Nous voyons clairement que notre défense en ce moment commence également par l'Ukraine parce que l'Ukraine combat la même menace (...) Donc tant qu'ils combattent là-bas, ils affaiblissent le même ennemi que le nôtre", a lâché jeudi la Première ministre estonienne Kaja Kallas dans un entretien avec l'AFP.

Par ailleurs, le chef de la marine italienne a averti que les Russes avaient fortement accru leur présence navale en Méditerranée, un niveau qui n'avait "pas été observé même aux temps de la Guerre froide".


CIJ: l'impartialité de l'UNRWA suscite de «sérieux doutes» selon les Etats-Unis

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence". (AFP)
En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence". (AFP)
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  • La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d'audiences plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre
  • Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une "persécution systématique" de la CIJ

LA HAYE: Un représentant des Etats-Unis a fait part mercredi à la Cour internationale de Justice de "sérieux doutes" concernant l'impartialité de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) lors d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens.

"L'impartialité de l'UNRWA suscite de sérieux doutes, du fait d'informations selon lesquelles le Hamas a utilisé les installations de l'UNRWA et que le personnel de l'UNRWA a participé à l'attentat terroriste du 7 octobre contre Israël", a déclaré Josh Simmons, de l'équipe juridique du département d'État américain.

La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d'audiences plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une "persécution systématique" de la CIJ.

M. Simmons a déclaré aux juges qu'Israël avait "de nombreuses raisons" de mettre en doute l'impartialité de l'UNRWA.

"Il est clair qu'Israël n'a aucune obligation d'autoriser l'UNRWA à fournir une assistance humanitaire", a-t-il déclaré.

Israël a promulgué une loi interdisant à l'UNRWA, d'opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d'avoir participé aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.

Une série d'enquêtes, dont l'une menée par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a révélé des "problèmes de neutralité" à l'UNRWA, mais a souligné qu'Israël n'avait pas fourni de preuves de son allégation principale.

Philippe Lazzarini, directeur de l'UNRWA, a déclaré mardi que plus de 50 membres de son personnel à Gaza avaient été maltraités et utilisés comme boucliers humains alors qu'ils étaient détenus par l'armée israélienne.

Lors de sa déposition face à la Cour, Diégo Colas, représentant la France, a appelé Israël à lever "sans délai" son blocage de l'aide vers la bande de Gaza".

"L'ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux", a-t-il déclaré .

"Conséquences mortelles" 

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

"L'interdiction totale de l'aide et des fournitures humanitaires décrétée par les autorités israéliennes depuis le 2 mars a des conséquences mortelles pour les civils de Gaza", a déclaré dans un communiqué Claire Nicolet, responsable de la réponse d'urgence de l'ONG Médecins sans Frontières dans la bande de Gaza.

"Les autorités israéliennes utilisent l'aide non seulement comme une monnaie d'échange, mais aussi comme une arme de guerre et un moyen de punition collective pour plus de 2 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza," a-t-elle ajouté.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier les obligations d'Israël concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'États tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant "illégale" l'occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu'elle cesse dès que possible.


Des rapports internes concluent à un climat antisémite et anti-musulman à Harvard

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
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  • Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël
  • Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants

NEW YORK: Deux rapports distincts sur Harvard publiés mardi par l'université ont établi qu'un climat antisémite et anti-musulman s'était installé sur le campus de la prestigieuse université américaine, dans le viseur de Donald Trump, et la pressent d'agir pour y remédier.

Ces deux rapports de plusieurs centaines de pages, construits notamment à partir de questionnaires et de centaines de témoignages d'étudiants et d'encadrants menés depuis janvier 2024, sont rendus au moment où l'université implantée près de Boston (nord-est) s'est attiré les foudres de Donald Trump, qui l'a dernièrement dépeinte en "institution antisémite d'extrême gauche", "foutoir progressiste" et "menace pour la démocratie".

Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants, a établi que les deux phénomènes "ont été alimentés, pratiqués et tolérés, non seulement à Harvard, mais aussi plus largement dans le monde universitaire".

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël".

Un autre groupe de travail distinct, lui consacré aux positions anti-musulmans, anti-arabes et anti-Palestiniens, a conclu à "un sentiment profondément ancré de peur parmi les étudiants, les enseignants et le personnel". Les personnes interrogées décrivent "un sentiment de précarité, d'abandon, de menace et d'isolement, ainsi qu'un climat d'intolérance omniprésent", écrivent ses auteurs.

"Harvard ne peut pas - et ne va pas - tolérer l'intolérance. Nous continuerons à protéger tous les membres de notre communauté et à les préserver du harcèlement", s'engage dans une lettre accompagnant les deux rapports le président de Harvard, Alan Garber, à l'initiative des deux rapports, en promettant de "superviser la mise en oeuvre des recommandations" préconisées.

Harvard, l'université la plus ancienne des Etats-Unis et une des mieux classées au monde, s'est distinguée en étant la première à attaquer en justice l'administration Trump contre un gel de plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que la célèbre institution a refusé de se plier à une série d'exigences du président.

Donald Trump, qui reproche aux universités d'être des foyers de contestation progressiste, veut avoir un droit de regard sur les procédures d'admission des étudiants, les embauches d'enseignants ou encore les programmes.

L'accusation d'antisémitisme est fréquemment employée par son administration pour justifier ses mesures contre les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que contre certains étudiants étrangers liés aux manifestations contre la guerre à Gaza.


Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump

Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
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  • Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays
  • Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti

OTTAWA: Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays.

Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti.

Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau.

Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d'annexion, ont changé la donne.

A Ottawa, où les libéraux sont réunis pour la soirée électorale dans une aréna de hockey, l'annonce des résultats a provoqué une salve d'applaudissements et des cris enthousiastes.

"Je suis si heureuse", lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. "Je suis contente car nous avons quelqu'un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d'affaires. M. Carney est un homme d'affaires, et je pense qu'ils peuvent tous les deux se comprendre".

Pour le ministre Steven Guilbeault, "les nombreuses attaques du président Trump sur l'économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens", a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.

Et les électeurs "ont vu que le Premier ministre Carney avait de l'expérience sur la scène mondiale".

Mark Carney n'avait pas encore pris la parole à minuit locales (04H00 GMT), tandis que se poursuivait le dépouillement.

Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l'importance de ce scrutin, parlant d'élections historiques et déterminantes pour l'avenir de ce pays de 41 millions d'habitants.

- "Chaos" -

À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l'avenir économique et souverain du pays qu'il était la bonne personne pour piloter le pays en ces temps troublés.

Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n'a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.

"Ils veulent nos ressources, notre eau. Les Américains veulent notre pays", a-t-il prévenu.

"Le chaos est entré dans nos vies. C'est une tragédie, mais c'est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s'opposer au président Trump?", a-t-il expliqué pendant la campagne.

Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.

Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.

En face, le chef conservateur, qui avait promis des baisses d'impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n'a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.

Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu'au bout de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l'électorat, selon les analystes.

Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois "surpris" des résultats, "je pensais que ce serait plus serré que ça".

Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d'affaires de 59 ans, se dit carrément "très triste". "Est-ce que c'est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?", demande-t-il alors qu'il énumère les politiques des libéraux, qu'il juge liberticides.

Près de 29 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays du G7 qui s'étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.