Les demandeurs d'asile dans le Bedfordshire craignent de sortir en raison des manifestations

Un feu est allumé à la suite d'une manifestation, à l'extérieur d'un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile à Knowsley, près de Liverpool, en Grande-Bretagne, le 10 février 2023. (Photo, Reuters)
Un feu est allumé à la suite d'une manifestation, à l'extérieur d'un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile à Knowsley, près de Liverpool, en Grande-Bretagne, le 10 février 2023. (Photo, Reuters)
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Publié le Samedi 25 février 2023

Les demandeurs d'asile dans le Bedfordshire craignent de sortir en raison des manifestations

  • Le groupe d'extrême droite Patriotic Alternative a mené une campagne de distribution de tracts scandant contre l'hôtel : « Vous payez, les migrants restent »
  • Les habitants surveilleraient les déplacements des personnes dans le parc

DUBAÏ : Des demandeurs d'asile résidant dans le comté de Bedfordshire craignent de sortir de l'hôtel qui les accueille de peur d'être filmés par des riverains.

Des centaines d'habitants de la ville de Dunstable, dans le Bedfordshire, ont manifesté contre les résidents de l'hôtel, originaires pour la plupart du Yémen, de Syrie et d'Érythrée, a rapporté The Guardian vendredi.

Le groupe d'extrême droite Patriotic Alternative a mené une campagne de distribution de tracts scandant contre l'hôtel : « Vous payez, les migrants restent » (You Pay. Migrants Stay).

Un demandeur d'asile a affirmé que des habitants de la ville filmaient les résidents de l'hôtel.

« Nous pensions qu'au Royaume-Uni nous aurions une vie meilleure, mais rien n'a changé », aurait-il déclaré.

« La plupart du temps, nous ne sortons pas. Nous sommes dans une situation dangereuse, nous courons des risques », a-t-il ajouté.

John Gurney, un conseiller local représentant le groupe Dunstable Independents, qui s'est opposé à l'arrivée récente de demandeurs d'asile à l'hôtel, a déclaré dans un post Facebook avoir vu des photos et des vidéos des résidents de l'hôtel jouant au football, se promenant à l'extérieur, dans un café ou dans un parc.

« Mais pourquoi les habitants de la ville s'attardent-ils devant l'hôtel et prennent-ils des photos des personnes qui y séjournent ? Nous ne pouvons rien faire contre ces agissements », a-t-il indiqué.

« Si vous surveillez et suivez intentionnellement les résidents, et que vous publiez ensuite vos photos et vidéos en ligne, il est possible, à moins qu'un vrai crime ait été filmé, que la police vous poursuive pour harcèlement. Donc, s'il vous plaît, ne poursuivez pas et ne photographiez pas d'autres personnes », a-t-il insisté.

Patriotic Alternative a également mené une campagne de distribution de tracts à Knowsley, dans le Merseyside, au début du mois.

Selon le groupe de campagne Hope Not Hate qui surveille les activités d'extrême droite, Patriotic Alternative aurait collaboré avec des habitants de Skegness, dans le Lincolnshire, pour organiser une manifestation dans le centre-ville samedi.

Le groupe a indiqué qu'une autre manifestation, intitulée « Les vétérans avant les clandestins » (Veterans Before Illegals) et organisée par l'ancien militant de la Ligue de défense anglaise Scott Pittsy, devait également avoir lieu le même jour à Skegness.

Les médias ont rapporté au début du mois que quatre jeunes demandeurs d'asile afghans avaient été arrêtés dans le Kent à la suite du viol présumé d'une lycéenne de 15 ans. Toutefois, à la suite de l’enquête, la police a déclaré qu'aucune mesure supplémentaire ne serait prise à l'encontre des quatre adolescents.

Les demandeurs d'asile séjournant à l'hôtel de Dunstable avaient précédemment logé dans un hôtel de Greenwich. Lorsque des agents du ministère de l'Intérieur leur ont annoncé sans préavis leur transfert à l'hôtel de Dunstable, une quarantaine d'entre eux avaient refusé de partir. Ils sont restés dans l'hôtel de Greenwich avec le soutien des autorités locales.

« Les mesures prises récemment par le ministère de l'Intérieur pour expulser des réfugiés vivant dans notre commune sont déplorables », s’est indigné Anthony Okereke, le chef du conseil municipal de Greenwich.

« Ces mesures suscitent de vives préoccupations quant à la manière dont le ministère de l'Intérieur travaille avec les autorités locales pour assurer la sécurité et le bien-être des réfugiés et des demandeurs d'asile dans notre commune et au-delà », a-t-il ajouté.

« Le renvoi des demandeurs d'asile va complètement à l'encontre de nos principes en tant que quartier refuge et sanctuaire », a affirmé Denise Scott-McDonald, conseillère municipale travailliste de Greenwich Peninsula.

« C'est pourquoi nous avons essayé de rencontrer et de collaborer avec le ministère de l'Intérieur pour trouver une solution alternative », a-t-elle déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


«Peut-être», «peut-être pas»: Trump entretient l'incertitude sur ses intentions en Iran

Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien
  • "Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver"

WASHINGTON: Donald Trump a assuré mercredi n'avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle participation des Etats-Unis aux frappes d'Israël contre l'Iran, affirmant devant la presse: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

"Personne ne sait ce que je vais faire", a ajouté le président américain, lancé dans un long échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, où il était venu inspecter l'installation d'un monumental mât de drapeau.

Alors que les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis à la guerre entre Israël et Iran, après plusieurs jours d'échanges de tirs intenses entre les deux pays ennemis, Donald Trump a plus tard lancé: "Je n'ai pas pris (de décision) finale". Cette fois depuis le Bureau ovale où il recevait des footballeurs de la Juventus Turin.

"J'aime prendre une décision finale une seconde avant la limite", a-t-il ajouté, avant de participer pour la deuxième fois en deux jours à une réunion dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

"Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c'est de se battre ou qu'ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et peut-être que nous n'aurons pas à nous battre", a-t-il encore dit, toujours de manière énigmatique.

Le président américain, interrogé sur une possible chute du pouvoir actuel à Téhéran, a estimé que cela "pourrait se produire".

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a dit mardi à des conseillers qu'il avait approuvé des plans d'attaque contre l'Iran mais qu'il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.

"Toutes les options sont sur la table", a indiqué à l'AFP un responsable à la Maison Blanche interrogé à ce sujet.

"Grosse différence" 

Le dirigeant républicain a aussi assuré que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour négocier.

"Oui", a-t-il répondu à la question de savoir si l'Iran avait contacté les Etats-Unis. "Je leur ai dit que c'était très tard pour discuter (...). Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n'est-ce pas?".

"Je leur ai dit: +Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant tous ces morts et ces destructions?", a-t-il assuré, estimant qu'il n'était "pas trop tard".

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a ajouté Donald Trump.

L'Iran a rapidement démenti. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur X la mission iranienne à l'ONU.

"L'Iran ne négocie PAS sous la contrainte" et "n'acceptera PAS la paix sous la contrainte", a-t-elle encore répondu à l'"ultime ultimatum" décrit par Donald Trump un peu plus tôt.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a proclamé mercredi que son pays "ne se rendra jamais" et mis en garde les Etats-Unis, alliés d'Israël, contre des "dommages irréparables" en cas d'intervention américaine.

Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il s'entretient "tous les jours", Donald Trump a dit mardi de "continuer".

Le président américain a en revanche repoussé l'offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il s'était pourtant dit "ouvert" au cours du week-end.

"Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit +Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok? Tu peux t'occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient) plus tard+", a dit Donald Trump.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.