Pourparlers israélo-palestiniens dimanche en Jordanie après des violences

Des jeunes Palestiniens ont brûlé des pneus lors d'une récente manifestation près de la frontière entre Israël et Gaza, à l'est du camp de réfugiés de Jabalia (Photo, AFP).
Des jeunes Palestiniens ont brûlé des pneus lors d'une récente manifestation près de la frontière entre Israël et Gaza, à l'est du camp de réfugiés de Jabalia (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 26 février 2023

Pourparlers israélo-palestiniens dimanche en Jordanie après des violences

  • Selon lui, les pourparlers visent à «renforcer la confiance» entre Israël et les Palestiniens et parvenir à des mesures d'accalmie
  • Les forces israéliennes ont tué mercredi 11 Palestiniens parmi lesquels un adolescent de 16 ans

AMMAN: Des délégations israéliennes et palestiniennes se réuniront dimanche en Jordanie pour tenter de rétablir le calme dans les Territoires palestiniens, après plusieurs jours de violences meurtrières, selon un responsable du gouvernement jordanien.

La réunion ""politico-sécuritaire" se tiendra dans la station balnéaire d'Aqaba sur la Mer rouge, en présence de représentants des Etats-Unis et de l'Egypte liée comme la Jordanie par un traité de paix avec Israël, a déclaré à l'AFP ce responsable qui a requis l'anonymat.

Selon lui, les pourparlers visent à "renforcer la confiance" entre Israël et les Palestiniens et parvenir à des mesures d'accalmie.

"Cette réunion intervient à un moment très critique et constitue une démarche nécessaire de la part de la Jordanie pour tenter de parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens en vue de mettre fin à l'escalade de la violence", a-t-il encore ajouté.

Les pourparlers s'inscrivent "dans le cadre de l'intensification des efforts déployés par la Jordanie en coordination avec l'Autorité palestinienne et d'autres parties pour mettre fin aux mesures unilatérales (d'Israël) et à une dégradation de la sécurité, qui pourrait alimenter davantage de violences...", a ajouté la même source gouvernementale.

"La décision d'assister à la réunion d'Aqaba, malgré la douleur et les massacres que le peuple palestinien subit, vient de la volonté de mettre un terme à l'effusion de sang", a indiqué sur Twitter le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas alors que d'autres factions palestiniennes ont dénoncé la participation de l'Autorité palestinienne.

Ronen Bar, chef du Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure israélienne, doit assister à la rencontre, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire.

Les forces israéliennes ont tué mercredi 11 Palestiniens parmi lesquels un adolescent de 16 ans, et, selon le ministère de la Santé palestinien, blessé par balles plus de 80 personnes lors d'une opération à Naplouse (nord de la Cisjordanie). Ce bilan est le plus lourd depuis 2005.

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 62 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils incluant des mineurs) et à neuf civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Le raid de mercredi, le dernier d'une série d'opérations militaires israéliennes meurtrières en Cisjordanie --territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu-- intervient près de deux mois après l'investiture d'un nouveau gouvernement en Israël, l'un des plus à droite de l'histoire du pays et qui est notamment composé de partisans d'une ligne dure vis-à-vis des Palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était rendu en janvier à Amman pour une rare rencontre avec le roi Abdallah II, qui a insisté sur "la nécessité de maintenir le calme et de cesser tout acte de violence", avait alors déclaré le palais royal.


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.