Londres peut offrir aux pays du Golfe une expertise en matière de diversification économique, selon le lord-maire Nicholas Lyons

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Publié le Dimanche 26 février 2023

Londres peut offrir aux pays du Golfe une expertise en matière de diversification économique, selon le lord-maire Nicholas Lyons

  • Nicholas Lyons, représentant de la ville de Londres et du secteur des services financiers et professionnels du Royaume-Uni entame dimanche sa tournée dans le Golfe
  • Il veut mettre l’important fonds de pension du Royaume-Uni au service de pays tels que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis

LONDRES: Londres peut offrir aux États du Golfe l'expertise qu'ils recherchent pour diversifier leurs économies et montrer leur engagement en faveur du «zéro émission nette de carbone» dans le cadre de la préparation de la COP28 aux Émirats arabes unis, a déclaré Nicholas Lyons, maire de la ville de Londres à Arab News avant sa visite dans la région.

Nicholas Lyons entame dimanche sa tournée dans les pays du Golfe, en cherchant non seulement à accroître les investissements au Royaume-Uni, mais aussi à évaluer comment la ville de Londres peut mettre à profit l’important fonds de pension du Royaume-Uni dans des pays comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

«Il existe une relation permanente et dynamique entre le Royaume-Uni et le Golfe. Nous avons vu des lords-maires successifs s'y rendre, ce qui prouve que les relations sont très fortes et qu'elles sont entretenues à des postes très élevés», a-t-il assuré.

Il a ajouté: «Je pense que ma visite portera sur les fintechs, la finance verte et durable, mais aussi sur les systèmes de retraite parce qu'il y a beaucoup de pays qui commencent à examiner leurs systèmes de retraite et à se demander s'ils sont adaptés aux besoins.»

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Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak (au centre), pose pour une photo avec le maire de la ville de Londres, Nicholas Lyons, lors d'un banquet en l'honneur du maire sortant, le 28 novembre 2022. (Photo, AFP)

)Notant que le Royaume-Uni dispose de quelque 4 000 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 1,13 euro) d'actifs de retraite, Lyons a signalé que le Golfe offre des possibilités de déployer cet argent de manière plus active, ce qui signifie que les possibilités d'investissement ne sont pas toutes à sens unique.

Il a critiqué la façon dont le Royaume-Uni gère son épargne-retraite, décrivant le pays comme «très sous-investi», avec seulement 7% du montant dans des actifs productifs, contre une moyenne de 19% pour les sept autres plus gros montants de retraite dans le monde.

«Cet argent doit être déployé plus efficacement dans des actifs productifs parce que nous avons le deuxième plus grand montant de retraite au monde et quand vous examinez des pays comme l'Australie et le Canada, ils consacrent 25-30% à l’emploi», a-t-il indiqué.

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Le lord-maire Nicholas Lyons sur le pont de Waterloo avec le quartier financier de la ville de Londres en arrière-plan. (Photo fournie)

Lyons a signalé: «Nous sommes très sous-investis dans ce domaine. Je dirais que nous sommes considérablement sous-investis et que nous ratons une chance et le fait que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis soient là (qu'ils investissent déjà au Royaume-Uni) corrobore fortement les opportunités qui s'offrent à nous.»

L'Arabie saoudite et les autres États du Golfe ont fait de gros efforts pour diversifier leurs économies en dehors des hydrocarbures.

Lyons, dont le mandat d'un an en tant que 694e lord-maire de la ville de Londres a débuté à la fin de l'année 2022 — en remplacement de Vincent Keaveny — a affirmé être «très conscient» de la réputation de Londres en tant qu’endroit de premier plan pour la gestion d'actifs et les services financiers.

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Le quartier financier de la ville de Londres, comprenant le Gherkin (au centre) et le «Walkie-Talkie» (à gauche), est vu depuis l'hôtel de ville sous un ciel nuageux, à Londres. (Photo, AFP /Archives)

«Les États du Golfe considèrent les services financiers comme une voie potentielle de croissance et il existe à Londres une réelle expertise dans ce domaine, à laquelle ils souhaitent avoir accès et dont ils veulent discuter. Nos relations étroites signifient qu'il existe un niveau de confiance permettant d'avoir des discussions ouvertes», a-t-il expliqué.

Il a poursuivi: «Je crois qu'à mesure que l'Arabie saoudite cherche à développer ses services financiers, il y a une expertise que nous pouvons apporter aux secteurs des assurances et des retraites en Arabie saoudite, avec d'autres secteurs sous-développés qui pourraient également bénéficier de l'aide des entreprises britanniques.»

Les services financiers ne sont pas les seuls domaines d'expertise que Lyons cherchera à mettre en avant. Mentionnant que le Royaume-Uni compte quatre des dix premières et sept des vingt premières universités du monde, il a maintenu que l'accent serait mis sur l'innovation dans le pays.

«Grâce à la qualité de nos universités, nous avons développé une culture entrepreneuriale très forte, comme en témoignent les excellentes entreprises en phase de démarrage dans les domaines de la technologie, des technologies financières, des sciences de la vie et de la biotechnologie. Sir Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, fait un travail remarquable pour promouvoir le pays en tant que superpuissance scientifique», a estimé Lyons.

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Des gratte-ciel de bureaux, dont la tour 42 (à gauche), le Leadenhall Building, communément appelé le «Cheesegrater» (à droite), le 30 St Mary Axe, communément appelé le «Gherkin» (au centre, à droite), et le 52-54 Lime Street, communément appelé le «Scalpel» (à droite), sont photographiés depuis l'intérieur du Sky Garden à Londres. (Photo, AFP)

Lyons a ajouté: «Des pays comme l'Arabie saoudite ont reconnu les importantes possibilités d'investissement ici et ont investi dans des secteurs comme le carburant synthétique pour l'aviation. Et il y a aussi l'excellent travail qui est fait dans les technologies renouvelables.»

Les discussions sur la technologie pour lutter contre le changement climatique interviennent alors que la plus grande économie mondiale, les États-Unis, vient d'adopter sa loi sur la réduction de l'inflation, qui injectera quelque 360 milliards de dollars de subventions dans les entreprises nationales afin de stimuler la croissance des technologies renouvelables.

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EN BREF

Nicholas Lyons est le 694e lord-maire de la ville de Londres et représentant de la ville et du secteur des services financiers et professionnels du Royaume-Uni.

Mais Lyons a affirmé que les énergies renouvelables sont devenues extrêmement urgentes dans le cadre des efforts déployés par les États du Golfe pour diversifier leurs économies et jouer leur rôle dans la réalisation de l'objectif «zéro émission nette de carbone», Dubaï étant cette année l'hôte de la 28e conférence des Nations unies sur le changement climatique.

«Il est vraiment, vraiment important que la COP28 se tienne dans une économie d'hydrocarbures telle que les Émirats arabes unis, car cela confirme essentiellement l'engagement de ces pays, leur volonté de faire la transition et de faire partie de la solution mondiale», a-t-il souligné.

Lyons a ajouté: «Les pays du Golfe présentent également l'avantage particulier d'avoir accumulé des sommes d'argent considérables grâce à la vente de ces hydrocarbures et ont montré qu'ils étaient désormais désireux de redéployer ces bénéfices dans les technologies renouvelables.»

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Une photo montre le pont Waterloo sur la Tamise à Londres, le 25 octobre 2020, avec le quartier financier de la ville de Londres en arrière-plan. (Photo, AFP)

«Je pense que la COP28 s'avérera être une COP très importante. Je crois qu'elle sera très pratique et qu'elle examinera très attentivement à la fois ce qui se passe déjà mais aussi les solutions potentielles», a-t-il envisagé.

En prévision de la conférence, la ville de Londres, en collaboration avec la présidence égyptienne de la COP de 2022, organise son propre sommet sur la réalisation de l'objectif «zéro émission», dans le but d'amener les entreprises de services financiers à respecter leurs objectifs et de présenter l'expertise qu'elles peuvent apporter au débat.

Selon Lyons, ce débat doit mettre l'accent sur une transition «juste», qui tienne compte du fait que, même s'il s'agit d'un problème mondial, il sera nécessaire de l'examiner «pays par pays» et que le chemin vers le «zéro émission nette de carbone» «ne sera certainement pas facile».

Il a soutenu qu'au cours de sa tournée régionale, «nous examinerons très attentivement la manière dont le Golfe planifie sa transition vers le zéro émission entre aujourd'hui et son objectif de 2060, mais avec des étapes en cours de route, notamment 2030.» 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.