Indignation des internautes après le retrait de dessins d’enfants de Gaza dans un hôpital londonien

Les internautes protestent en masse après avoir appris qu’un hôpital de Londres avait retiré une exposition d'œuvres d’art réalisées par des enfants palestiniens, à la suite de plaintes déposées par un groupe d’avocats pro-israéliens basé au Royaume-Uni. (AFP)
Les internautes protestent en masse après avoir appris qu’un hôpital de Londres avait retiré une exposition d'œuvres d’art réalisées par des enfants palestiniens, à la suite de plaintes déposées par un groupe d’avocats pro-israéliens basé au Royaume-Uni. (AFP)
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Publié le Lundi 27 février 2023

Indignation des internautes après le retrait de dessins d’enfants de Gaza dans un hôpital londonien

  • Une exposition de dessins palestiniens dans le Chelsea and Westminster Hospital a été retirée, à la suite de plaintes déposées par un groupe d’avocats pro-israéliens basé au Royaume-Uni
  • «Je ne sais pas ce qui est pire, l’insensibilité cruelle des UK Lawyers For Israel ou la lâcheté du Chelsea and Westminster Hospital», a twitté Fanar Haddad, professeure adjointe à l’université de Copenhague

DUBAÏ: Les internautes protestent en masse après avoir appris qu’un hôpital de Londres avait retiré d’une exposition des œuvres d’art réalisées par des enfants palestiniens, à la suite de plaintes déposées par un groupe d’avocats pro-israéliens basé au Royaume-Uni.

Les œuvres d’art exposées au Chelsea and Westminster Hospital ont été dessinées par des enfants palestiniens de Gaza et comportent plusieurs motifs, dont une branche d’olivier et des images du mont du Temple avec un drapeau palestinien.

Intitulée «Traverser les frontières – Un festival d’assiettes», les œuvres ont été réalisées par des enfants de deux écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza – l’école de filles de Beit Lahia et l’école préparatoire pour garçons «A» de Jabaliya. Elles étaient exposées dans le service de consultations externes pour enfants.

L’exposition a été retirée à la suite d’une plainte déposée par le groupe UK Lawyers for Israel (UKLFI). «Des patients juifs ont demandé l’aide de l’UKLFI, affirmant qu’ils se sentent vulnérables, harcelés et victimisés par cette exposition. L’UKLFI a écrit à Lesley Watts, directrice générale du Chelsea and Westminster Hospital NHS Foundation Trust, pour lui demander de retirer cette exposition», a publié l’UKLFI sur son site Web le 9 février.

Bien que les œuvres aient été retirées à la mi-février, les internautes ont pris la parole sur les réseaux sociaux ces deux derniers jours pour protester contre cette décision. «Génocide culturel: des avocats pro-israéliens se sont plaints d’une exposition réalisée par des enfants palestiniens dans un hôpital londonien, car elle mettait les patients juifs mal à l’aise (ou les culpabilisait?). Les œuvres ont été retirées», a commenté un utilisateur de Twitter, partageant la nouvelle.

«Totalement pathétique de la part de l’UKLFI et du Chelsea and Westminster Hospital d’avoir cédé. Cela s’est-il vraiment passé? Cette exposition est censée être rassembleuse», a tweeté un autre utilisateur.

«Je ne sais pas ce qui est le pire, l’insensibilité cruelle des UK Lawyers For Israel ou la lâcheté du Chelsea and Westminster Hospital», a écrit Fanar Haddad, professeure adjointe à l’université de Copenhague.

Le 14 février, Caroline Turner, directrice de l’UKLFI, a déclaré: «Nous sommes heureux que l’exposition ait été retirée et que l’hôpital ait répondu positivement aux plaintes de ses patients.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël demande à la Syrie de «laisser tranquilles» les druzes à Soueida

L'armée israélienne "augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris". (AFP)
L'armée israélienne "augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris". (AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a exigé mercredi du pouvoir syrien qu'il "laisse tranquilles" les druzes de Soueida
  • "Comme nous l'avons clairement indiqué et averti, Israël n'abandonnera pas les druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a exigé mercredi du pouvoir syrien qu'il "laisse tranquilles" les druzes de Soueida, où cette communauté est majoritaire, et qu'il retire ses forces de cette ville du sud de la Syrie.

"Comme nous l'avons clairement indiqué et averti, Israël n'abandonnera pas les druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation" dans le sud du pays annoncée après la chute de Bachar al-Assad, a déclaré le ministre, cité par ses services. L'armée israélienne "augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris", a-t-il ajouté.

 

 


Washington exige d'Israël une enquête après la mort d'un Américain en Cisjordanie

Mohammed Asalia inspecte une voiture détruite qui a été brûlée lors d'une attaque de colons israéliens sur le village de Burqa, à l'est de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 15 juillet 2025. (AFP)
Mohammed Asalia inspecte une voiture détruite qui a été brûlée lors d'une attaque de colons israéliens sur le village de Burqa, à l'est de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, le 15 juillet 2025. (AFP)
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  • Saif al-Din Musalat habitait en Floride, où il était né, et s'était rendu début juin en Cisjordanie "pour passer du temps avec ses proches", selon sa famille
  • Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne a annoncé vendredi dernier qu'il était mort "après avoir été violemment battu, sur l'ensemble du corps, par des colons" dans le village de Sinjil, au nord de Ramallah

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont exigé d'Israël mardi une enquête "approfondie" après le décès la semaine dernière d'un Américano-Palestinien, battu à mort par des colons israéliens en Cisjordanie occupée selon l'Autorité palestinienne.

"J'ai demandé à Israël de mener une enquête approfondie sur le meurtre de Saif Musalat, un citoyen américain qui rendait visite à sa famille à Sinjil lorsqu'il a été battu à mort", a écrit l'ambassadeur des Etats-Unis à Jérusalem, Mike Huckabee, sur le réseau X.

"Il faut que les responsables de cet acte criminel et terroriste rendent des comptes. Saif n'avait que 20 ans", a-t-il ajouté dans une rare manifestation publique de pressions des Etats-Unis sur leur allié israélien.

Saif al-Din Musalat habitait en Floride, où il était né, et s'était rendu début juin en Cisjordanie "pour passer du temps avec ses proches", selon sa famille.

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne a annoncé vendredi dernier qu'il était mort "après avoir été violemment battu, sur l'ensemble du corps, par des colons" dans le village de Sinjil, au nord de Ramallah.

Le département d'Etat avait confirmé samedi qu'un citoyen américain était décédé en Cisjordanie, et renvoyé toute question relative à une enquête vers "le gouvernement israélien".

Les autorités palestiniennes ont annoncé qu'un deuxième Palestinien de 23 ans, Mohammed Rizq Hussein al-Shalabi, était mort au cours de ces mêmes affrontements "des suites d'une blessure par balle à la poitrine".

Les violences ont flambé en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a également exigé une enquête de la part d'Israël, tout en appelant l'administration Trump à se montrer plus ferme à l'égard des violences en Cisjordanie.

"L'administration Trump ne peut pas continuer à fermer les yeux sur ce qui se passe en Cisjordanie si elle est vraiment déterminée à trouver une paix juste et durable entre Israël et le peuple palestinien", a-t-il affirmé mardi dans un communiqué.

La précédente administration américaine sous Joe Biden a condamné l'action des colons israéliens, sanctionnant plusieurs d'entre eux, mais le président Donald Trump a levé ces mesures dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche.

Figure de la droite chrétienne conservatrice, l'ambassadeur américain Mike Huckabee est proche des milieux israéliens pro-colonisation.

 


Irak : de nouvelles attaques de drones touchent trois champs pétrolifères dans le Kurdistan irakien

La région autonome du Kurdistan irakien a conclu des accords lucratifs de partage de la production, qui permettent aux compagnies pétrolières internationales de récupérer rapidement leurs coûts et de partager les bénéfices entre elles et le gouvernement. (Photo d'archive AFP)
La région autonome du Kurdistan irakien a conclu des accords lucratifs de partage de la production, qui permettent aux compagnies pétrolières internationales de récupérer rapidement leurs coûts et de partager les bénéfices entre elles et le gouvernement. (Photo d'archive AFP)
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  • Ces dernières semaines, l'Irak a été le théâtre d'une série d'attaques de drones et de roquettes non revendiquées. Celles de mercredi portent à cinq le nombre de champs pétrolifères touchés dans la région en l'espace d'une semaine.
  • L'Irak est fréquemment confronté à ce type d'attaques, souvent liées à des luttes d'influence par procuration entre l'Iran, les États-Unis et leur allié Israël.

IRBIL, IRAK : Trois champs pétrolifères de la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak, ont été touchés mercredi matin par des attaques de drones chargés d'explosifs, ont annoncé les forces kurdes. Cette attaque survient au lendemain d'une attaque similaire ayant entraîné l'interruption des activités d'un champ pétrolifère.

Ces dernières semaines, l'Irak a été le théâtre d'une série d'attaques de drones et de roquettes non revendiquées. Celles de mercredi portent à cinq le nombre de champs pétrolifères touchés dans la région en l'espace d'une semaine.

« À 6 h 00 et 6 h 15 (3 h 00 et 3 h 15 GMT), deux drones chargés d'explosifs ont attaqué » le champ pétrolifère de Pechkabir, exploité par le groupe pétrolier norvégien DNO, puis, à 7 h 00 (4 h 00 GMT), un drone similaire a frappé le champ de Tawke, dans le district de Zakho, ont indiqué les services de lutte contre le terrorisme du Kurdistan.

Une autre attaque, survenue à 7 h 14 (4 h 14 GMT), a visé un champ pétrolifère géré par les États-Unis dans la province de Dohuk. Aucune victime n'a été signalée. 

Longtemps en proie à des conflits, l'Irak est fréquemment confronté à ce type d'attaques, souvent liées à des luttes d'influence par procuration entre l'Iran, les États-Unis et leur allié Israël.

Ces attaques surviennent également à un moment où les tensions entre Bagdad et Erbil concernant les exportations de pétrole s'exacerbent, un important oléoduc traversant la Turquie étant fermé depuis 2023 en raison de différends juridiques et de problèmes techniques.

Ces attaques surviennent au lendemain d'une autre attaque de drone chargée d'explosifs qui a entraîné la suspension des activités dans le champ pétrolifère de Sarsang, à Duhok, exploité par la société américaine HKN Energy.

Lundi, un drone a été abattu près de l'aéroport d'Erbil, tandis que deux autres ont touché le champ pétrolifère de Khourmala, dans la même province, causant des dégâts matériels.

Le Kurdistan irakien se présente comme une oasis de stabilité dans un Irak instable et attire les investisseurs étrangers grâce à ses liens étroits avec les États-Unis et les pays européens.