LONDRES: Depuis l'annonce de la Vision 2030, l'Arabie saoudite est propulsée dans le futur avec d'ambitieux projets «gigantesques», de Qiddiyah à Neom, qui devraient changer la façon dont les villes fonctionnent.
Pour Michael Lake, PDG du groupe de réflexion à but non lucratif Leading Cities, ils ne sont pas seulement amenés à changer la face du Royaume, mais constituent de toute évidence «des développements vraiment passionnants pour le monde».
Dans une interview accordée à Arab News, Lake a félicité les dirigeants du Moyen-Orient pour avoir poursuivi une «pensée révolutionnaire» en matière de planification, de construction et de vie de l'humanité».
«La seule limite en est l'imagination... pour la plupart d'entre nous, nous fixons nos propres limites», a-t-il dit, ajoutant que beaucoup de personnes se regardent dans un miroir et ne peuvent aller au-delà de ce qu'ils voient. «Ce qui est si impressionnant chez les dirigeants visionnaires qui se trouvent dans des pays comme l'Arabie saoudite, c'est que le miroir devient du verre.»
Le Moyen-Orient, en particulier l'Arabie saoudite, a retenu l'attention de Leading Cities pour son approche du développement tournée vers l'action. «Le nouveau projet et le plan de la Vision 2030 repoussent les limites et ne se contentent pas du statu quo. Ils constituent une source d'inspiration pour Leading Cities», a affirmé Lake.
«Notre organisme est plein d’enthousiasme pour apporter ses solutions, son savoir-faire, ses cadres et ses modèles de politiques en vue d’aider à guider les nations moyen-orientales.»
Lake a indiqué que Leading Cities travaillait avec les dirigeants gouvernementaux prêts à prendre des risques et à être innovants. Il a précisé que les gouvernements pouvaient être considérés comme une sorte de «pyramide», avec «un petit groupe au sommet qui est à la pointe et prêt à prendre des risques».
«Le type de dirigeants que nous voyons ici et au Moyen-Orient (Golfe), se trouve plutôt au sommet de la pyramide», a-t-il affirmé. «Une chose que j'admire vraiment au Moyen-Orient est que, contrairement à ce qui existe dans le monde occidental, où il y a beaucoup plus de discussions et beaucoup moins d'action, les actions sont directement mises en place par les décisionnaires, les promesses sont tenues et mises à exécution».
Lake a déclaré que «l'Arabie saoudite changeait son approche du développement des villes, créant une nouvelle dimension d'habitat humain». Il a affirmé qu’en dépit du scepticisme, la Line, la ville intelligente linéaire en cours de construction en Arabie saoudite dans le cadre de Neom, était avant-gardiste et constituait une réelle opportunité d’imaginer tout simplement à nouveau «comment nous vivons en tant que société».
Même avec des dirigeants visionnaires, certains défis apparaissent, a ajouté Lake et Leading Cities, fait tout pour fournir des solutions à ces défis. «Cela consiste à faire connaître les solutions novatrices, mais aussi à vérifier ces solutions pour les dirigeants aient une plus grande confiance, à la fois en termes de compréhension de ce qui est disponible, et dans le potentiel de ces solutions.»
«Nous n'innovons pas pour innover. Nous faisons les choses avec un but, et nous les faisons parce que nous avons mis les gens au centre de cette équation», a-t-il expliqué à Arab News.
Le directeur général a également discuté de la candidature de Riyad à l'Exposition universelle de 2030, affirmant que même si cela représentait «un coup de pouce supplémentaire dans la réalisation de la Vision 2030 et faisait de cette vision une histoire plus mondiale», la ville pouvait y parvenir sans l'Expo.
«Si l’Arabie saoudite obtenait l’organisation de l'Expo, cela placerait Riyad sur la scène mondiale, et ce serait un excellent tremplin», a-t-il cependant ajouté.
Leading Cities a été créée en 2008 à la Northeastern University de Boston, aux États-Unis. L’organisation compte actuellement des experts dans dix villes qui s'attaquent à des défis mondiaux comme le changement climatique, la justice sociale, l'automatisation et la cybersécurité, et se décrit comme l'un des trois premiers «accélérateurs GovTech» au monde.
«L'accélérateur GovTech géré par Leading Cities est un programme véritablement mondial, avec la participation de 554 start-up de 70 pays en 2022», a affirmé à Arab News Lake, qui a passé la majeure partie de sa carrière à travailler avec les gouvernements sur l'urbanisme.
«Le processus de vérification de six mois fournit un programme aux entrepreneurs et aide les parties qui proposent les solutions à comprendre comment traiter avec les gouvernements. Les administrations apprécient de travailler avec des entrepreneurs qui ont participé au programme car ils en comprennent les limites et les opportunités.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com