Les podcasts ont le vent en poupe au Moyen-Orient, et particulièrement en Arabie saoudite

Les podcasts ont le vent en poupe au Moyen-Orient, et particulièrement en Arabie saoudite
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Publié le Samedi 25 juillet 2020

Les podcasts ont le vent en poupe au Moyen-Orient, et particulièrement en Arabie saoudite

  • « Nous nous sommes rendu compte du potentiel de développement des podcasts dans la région »
  • « Nous nous adressons à une audience mondiale, à la recherche de contenus avant-gardistes et pertinents en langue arabe »

Depuis son émergence en 2004, le podcast s’est développé aux États-Unis, en Europe mais aussi au Moyen-Orient, où il s’est affirmé comme un média alternatif de plus en plus écouté. 
Quelles sont les spécificités du secteur du podcast dans le monde arabe ? Karim Beidoun*, cofondateur de Hakawati, réseau de podcasts en langue arabe basé à Beyrouth, nous en dit plus.


Comment définissez-vous le concept de podcast?
Le podcast est, pour nous à Hakawati, un contenu audio créatif à la demande, qui procure de la valeur ajoutée au temps d'écoute de l'auditeur. Lorsque nos auditeurs consacrent une demi-heure à une heure de leur journée à consommer l’une de nos productions, nous nous sentons responsables de leur fournir un contenu approfondi, à la fois instructif et divertissant.

Hakawati est précurseur dans le domaine du podcast dans le monde arabe. Pourquoi avez-vous choisi de créer et produire des podcasts ? Quels types d'émissions produisez-vous ? 

Notre équipe a produit du contenu en anglais et en arabe, à l'échelle régionale et internationale, pour la BBC ainsi que pour d'autres réseaux. Nous nous sommes rendu compte du potentiel de développement des podcasts dans la région, et nous avons décidé de regrouper nos ressources pour créer un réseau d'émissions originales. Nous nous adressons à une audience à l'échelle mondiale, à la recherche de contenus avant-gardistes et pertinents en langue arabe.
Actuellement, nous produisons des interviews, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Nous travaillons sur plusieurs émissions proposant différents formats, afin d’attirer un public plus large. Notre équipe est très expérimentée et peut tout produire, de la simple interview à des pièces radiophoniques avec une création sonore plus élaborée. 

Pourquoi vos émissions de podcast sont-elles plus populaires en Arabie saoudite? 
Cela est lié à la combinaison de deux phénomènes : l’audience apprécie les contenus approfondis en langue arabe, et est aussi particulièrement attirée par le format plus intime du podcast. Les podcasts ne nécessitent pas de passer du temps devant un écran. Ils peuvent être consommés en privé avec une paire d'écouteurs, n'importe où et n'importe quand. Ils constituent un moyen idéal pour s'informer sur des sujets qui peuvent être considérés comme tabous dans notre région. 
D'un point de vue linguistique, il est intéressant de noter que le dialecte libanais est attractif pour l'audience saoudienne et égyptienne. C'est principalement dû au fait que les sujets que nous abordons ont une résonance universelle. 

Quel contenu intéresse-t-il davantage l'audience saoudienne? 
D'après nos observations, les auditeurs saoudiens apprécient un large éventail de contenu de qualité. En ce qui concerne Hakawati, Taqat Hob est l'émission la plus populaire en Arabie saoudite. C’est une émission de spiritualité centrée sur le pouvoir de guérison grâce à l'énergie. Elle fournit aux auditeurs des conseils concrets afin d'améliorer leurs vies et dégage des ondes positives.

Pensez-vous que les podcasts peuvent avoir une influence importante sur la jeunesse arabe, d’un point de vue culturel et social?
Nous nous adressons aux jeunes de 18 à 34 ans, et à une audience croissante qui aime consommer du contenu à la demande, en proposant un contenu culturel qui a une influence sociale constructive. Nos podcasts visent à repousser les limites, abordant des thématiques sur l’éducation sexuelle ou partageant les destins de femmes inspirantes dans le monde arabe. 

*Les propos de Karim Beidoun ont été traduits par l'auteur. 


 
 


 


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com