Liban: Baissari sur le point de devenir le chef par intérim des renseignements du pays

Le chef sortant de la Sécurité générale, le général de division Abbas Ibrahim, Beyrouth, Liban, 23 mai 2018 (Photo, Reuters).
Le chef sortant de la Sécurité générale, le général de division Abbas Ibrahim, Beyrouth, Liban, 23 mai 2018 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 01 mars 2023

Liban: Baissari sur le point de devenir le chef par intérim des renseignements du pays

  • La commission médicale de la Sûreté générale a approuvé la prolongation du commandement du brigadier général Elias Baissari pour neuf mois
  • Le ministre de l'Intérieur par intérim, Bassam Mawlawi, doit maintenant signer la décision médicale

BEYROUTH: Le Liban doit nommer un nouveau chef intérimaire de son agence de renseignement après que le candidat le plus haut placé a été déclaré apte à prendre la relève du chef actuel qui part à la retraite.
La commission médicale de la Sûreté générale a approuvé mardi la prolongation du commandement du général de brigade Elias Baissari pour une durée de neuf mois, alors que l'on s'interroge sur sa condition physique suite à des blessures qu'il a subies lors d'un attentat à la voiture piégée il y a près de vingt ans.
Le ministre de l'Intérieur par intérim, Bassam Mawlawi, doit maintenant signer la décision médicale avant que Baissari puisse succéder à l'actuel chef de la sécurité générale, le général de division Abbas Ibrahim, qui quitte ses fonctions jeudi après avoir atteint l'âge de la retraite, soit 64 ans.
Toutefois, Baissari n'occupera ce poste que jusqu'à la nomination d'un nouveau directeur général permanent, après l’élection d’un nouveau président et la formation d’un gouvernement national. Mawlawi se trouve actuellement à Tunis pour une réunion des ministres de l'intérieur arabes.
Baissari a déjà occupé le même poste en 2019, lorsque Ibrahim était à l'étranger. Les questions relatives à son aptitude sont liées aux blessures qu'il a subies lors de l'attentat à la voiture de l'ancien vice-président du Parlement, Elias Murr, en 2005. Baissari a passé un mois dans le coma mais s'est rétabli et a repris son poste.
Il a été rapporté que le ministère de Mawlawi voulait prolonger le mandat d'Ibrahim mais a abandonné sa tentative à cause de l'opposition des dirigeants politiques.
Un observateur a déclaré que certains politiciens «étaient réticents» étant donné la position de longue date d'Ibrahim au sein de la direction. Avec son départ à la retraite, «ils n'auront pas à emprunter la même voie avec d'autres fonctionnaires occupant des postes influents», a révélé la source.
Un autre observateur a déclaré que les partis chiites du système politique sectaire libanais voyaient en Ibrahim un «candidat sérieux» au poste de président du Parlement, actuellement occupé par Nabih Berri, 85 ans.
De nombreux officiers supérieurs de l'armée et de l'administration, dont le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, doivent prendre leur retraite cette année, alors que l'État vacille sans président et que les députés se disputent sur leur candidat préféré.
Les responsabilités d'Ibrahim couvraient non seulement ses fonctions de sûreté générale, mais aussi des tâches politiques, sécuritaires et diplomatiques, ce qui lui a valu d'être décrit comme un «homme pour les missions difficiles».
Ibrahim a de nombreux contacts aux États-Unis et en Europe, ainsi qu'en Iran, en Syrie et au sein du Hezbollah au Liban.
Un rapport de Mitch Portero et Kate Cox, intitulé «From Hezbollah to the USA: The diverse networks of Abbas Ibrahim» (Du Hezbollah aux États-Unis: les divers réseaux d'Abbas Ibrahim), indique qu'il «a joué un rôle clé dans le maintien de la stabilité du Liban» et qu'il était efficace en «diplomatie internationale, ce qui a rendu les gouvernements occidentaux réticents à lui imposer des sanctions pour ses liens avec le Hezbollah».
Ibrahim a pris la tête de la direction en 2011, étendant rapidement son influence et jouant des rôles dans la formation de gouvernements grâce à ses nombreux contacts. Il a également aidé à superviser la libération de personnes enlevées en Syrie et en Iran, et a pris part à des négociations indirectes entre le Liban et Israël pour délimiter les frontières maritimes.
Ibrahim a rejoint l'armée libanaise en 1980 et a été impliqué dans plusieurs opérations antiterroristes au cours de ses premières années.
Il a toutefois été inculpé de négligence professionnelle en 2020 par le juge chargé d'enquêter sur l'explosion du port de Beyrouth, Tarek Bitar.
Ibrahim a indiqué l'année dernière: «Lorsque la loi me le permettra, je comparaîtrai devant le juge Bitar. Si le ministre de l'Intérieur donne l'autorisation de me poursuivre, je comparaîtrai devant le juge le jour suivant. Si quelqu'un veut régler ses comptes avec moi, je suis prêt. La loi passe avant tout, toujours.»
Sur la question de savoir s'il pourrait se présenter aux élections après sa retraite, Abbas a déclaré: «Si les Libanais me voient au poste de président du Parlement, j'en serais honoré. Ce poste n'est pas exclusivement réservé à Nabih Berri. La liberté de parole et d'expression est protégée par la Constitution et j'y suis attaché.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.