Peugeot rend hommage à la 205, son numéro sacré

Dans cette photo d'archive prise le 16 mars 2022, une Peugeot 205 GTI de 1991 est exposée sur le stand d'exposition publique de la maison de vente aux enchères Artcurial avant la vente officielle du 18 mars au salon Rétromobile à Paris. (Photo d'Eric Piermont / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 16 mars 2022, une Peugeot 205 GTI de 1991 est exposée sur le stand d'exposition publique de la maison de vente aux enchères Artcurial avant la vente officielle du 18 mars au salon Rétromobile à Paris. (Photo d'Eric Piermont / AFP)
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Publié le Samedi 04 mars 2023

Peugeot rend hommage à la 205, son numéro sacré

  • Le 24 février 1983, les premiers modèles de la petite voiture s'arrachent comme des petits pains dans les concessions, une réussite commerciale due largement à la ligne résolument moderne de la dernière Peugeot
  • La 205 était l'an dernier la voiture ancienne (plus de 30 ans d'âge) la plus vendue dans l'Hexagone, avec plus de 8.000 transactions, devant la 2CV, selon les chiffres du cabinet NGC-Data publiés fin janvier par L'Argus

SOCHAUX, France : Elle a 40 ans. Pour l'occasion, Peugeot rend hommage à sa 205, un «sacré numéro» qui a donné un coup de jeune au constructeur et lui a évité un sort funeste, avant de devenir un objet de collection pour les millenials.

Le 24 février 1983, les premiers modèles de la petite voiture s'arrachent comme des petits pains dans les concessions, une réussite commerciale due largement à la ligne résolument moderne de la dernière Peugeot... et à une intense campagne publicitaire.

Quarante ans plus tard, le constructeur au lion organise jusqu'au 3 septembre une exposition sur la 205 à «L'Aventure Peugeot», le musée installé dans son berceau historique de Sochaux (Doubs). On peut y lire en gros caractères la phrase prémonitoire d'Armand Peugeot en 1892: «La locomotion automobile est appelée à prendre un développement énorme».

A admirer, à côté des premiers modèles rutilants de la fin du XIXe siècle: une quinzaine de 205, dont le modèle Turbo 16 avec lequel le Finlandais Ari Vatanen remporta le rallye Paris-Dakar en 1987. Bien retapée, cette lionne du désert semble à peine sortie de l'usine.

Le constructeur doit une fière chandelle à cette petite voiture, sortie alors que le tout jeune groupe PSA (devenu depuis Stellantis) venait d'absorber ses concurrents Citroën et Chrysler Europe et croulait sous les dettes.

Le groupe, qui n'a pas vu venir la baisse de la demande dans la foulée des chocs pétroliers, doit répondre aux défis de ses principaux concurrents: la R5 de Renault et la Golf de Volkswagen.

- Secret mais moche -

«Dans le plus grand secret», Peugeot entreprend en juillet 1978 de travailler sur un nouveau projet, avec un cahier des charges exigeant: un petit modèle performant à prix serré qui plaise au plus grand nombre, qui rajeunisse l'image de la marque et puisse être produit sur une plateforme existante, rappelle Hervé Charpentier, le conservateur du musée.

C'est là où le bât blesse. Avec la plateforme du précédent petit modèle, la 104, le constructeur est incapable de sortir un véhicule aux lignes modernisées.

Le designer Gérard Welter (décédé en 2018 à l'âge de 75 ans) va le prouver «par l'absurde» en sortant un prototype aux lignes vieillottes, sorte de 104 en plus gros et plus moche. Cet essai délibérément raté est exposé à Sochaux à côté d'une vraie 205 sortie à la date historique du 24 février 1983.

«C'était la preuve qu'il fallait changer de style. Pour la première fois, le style allait s'imposer à la technique», raconte M. Charpentier.

Les dirigeants du groupe se laissent convaincre d'investir 625 millions de francs dans une nouvelle chaîne de fabrication. Le nouveau patron du groupe, Jacques Calvet (décédé en 2020 à l'âge de 88 ans), tout juste arrivé de la BNP en 1982, persuade ses banquiers de financer le lancement.

Les premiers exemplaires seront produits à Mulhouse. Devant le succès du petit modèle, d'autres sortiront des chaînes à Sochaux, Poissy et à Villaverde (Espagne).

- Triomphe immédiat -

Car le triomphe est immédiat: dès le premier jour, les clients se ruent dans les concessions. Anticipant la demande, Peugeot leur avait livré des dizaines de milliers d'exemplaires depuis le début de la fabrication en novembre 1982.

La veille, Peugeot avait lancé son modèle rallye T16, qui collectionnera les victoires. «Tout ce qui se passe en compétition donne une aura à la voiture de tourisme», se souvient M. Charpentier.

La production battra au final les records du constructeur, avec 5,278 millions d'exemplaires écoulés entre 1983 et l'arrêt de la fabrication fin 1998. Peugeot fera mieux ensuite avec la 206, première héritière de la 205.

De quoi faire rêver nombre de millenials qui ont grandi dans la 205 de leurs parents. Aujourd'hui, certains n'hésitent pas à débourser plusieurs dizaines de milliers d'euros pour un modèle de collection.

La 205 était d'ailleurs l'an dernier la voiture ancienne (plus de 30 ans d'âge) la plus vendue dans l'Hexagone, avec plus de 8.000 transactions, devant la 2CV, selon les chiffres du cabinet NGC-Data publiés fin janvier par L'Argus.

D'autres font retaper à prix d'or leur modèle familial dans l'atelier ouvert par Peugeot juste à côté du musée. C'est le cas d'une version «Griffe», une série limitée produite à 1.400 exemplaires, que l'atelier rénove pour pouvoir l'exposer au musée: «ça représente 2.000 heures de travail. Au moins 90% des pièces sont d'origine», explique le patron de l'atelier Eric Barthelat.

Pas question pour autant de ressusciter la 205, comme d'autres marques comme Fiat ou VW ont pu le faire avec leurs modèles mythiques. «La 205 appartient à son temps», tranche M. Charpentier.


BlackRock et le PIF lancent une plate-forme de gestion d’investissements multi-actifs à Riyad

BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
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  • Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années»
  • L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink

RIYAD: BlackRock Arabie saoudite et le Fonds public d’investissement (PIF) ont signé, mardi, un protocole d’accord autorisant la première entité à établir une plate-forme d’investissement multi-actifs basée à Riyad

Il sera soutenu par un mandat d’investissement initial pouvant atteindre 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) du PIF, sous réserve de la réalisation des objectifs définis par les parties, indique un communiqué de presse. 

Les deux parties ont exprimé leur intention de créer BlackRock Riyadh Investment Management (Brim), qui englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. Il devrait être dirigé par une équipe de gestion de portefeuille basée à Riyad et soutenu par la plate-forme mondiale de gestion d’actifs de BlackRock. 

Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années pour lancer cette première plate-forme de gestion d’investissements internationaux unique en son genre en Arabie saoudite.» 

«La croissance continue des marchés de capitaux du Royaume et la diversification de son secteur financier contribueront à la prospérité future de ses citoyens, à la compétitivité de ses entreprises et à la résilience de son économie.» 

L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink. 

Il ajoute: «Nous sommes heureux d’offrir aux investisseurs du monde entier la possibilité de participer à cette aventure passionnante à long terme.» 

Yazeed al-Humied, gouverneur adjoint du PIF et responsable des investissements dans la région Mena, soutient: «La relation du PIF avec BlackRock est bien établie et se développe. Ce nouvel accord historique représente une avancée dans le travail du PIF visant à rendre le marché saoudien de l’investissement et de la gestion d’actifs plus diversifié et plus dynamique à l’échelle internationale.» 

Alors que l’Arabie saoudite continue de transformer son économie, le Brim cherchera à soutenir les investissements institutionnels étrangers dans le Royaume et à renforcer davantage le secteur saoudien de la gestion d’actifs, en élargissant les marchés de capitaux locaux tout en favorisant la diversification des investisseurs entre les classes d’actifs, en facilitant le partage des connaissances et le développement de la gestion des talents en Arabie saoudite. 

Le Brim sera entièrement intégré aux capacités d’investissement et à la plate-forme opérationnelle de BlackRock, bénéficiant de l’expertise du marché mondial. 

Le protocole non contraignant devrait remplir certaines conditions nécessaires et approbations réglementaires, en plus de respecter les objectifs spécifiés. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Arabie saoudite et la Chine discutent de leur collaboration en matière de développement urbain lors d’une réunion à Pékin

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
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  • Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque
  • «Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises»

RIYAD: L’Arabie saoudite et la Chine ont tout à gagner en partageant leur expertise en matière d’urbanisme, de développement urbain durable et de technologies de construction, comme l’ont indiqué des responsables des deux pays lors d’une réunion à Pékin.

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong, se sont entretenus afin d’explorer les possibilités de coopération dans l’élaboration de politiques et de programmes de logement pour les communautés résidentielles.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque.

«Nos dirigeants se sont accordés sur l’importance de renforcer le partenariat et d’aligner la Vision 2030 de l’Arabie saoudite sur la Belt and Road Initiative (Nouvelles routes de la soie), ce qui se reflétera positivement sur les aspirations et la position économique de l’Arabie saoudite et de la Chine à l’échelle mondiale.», a écrit M. Al-Hogail sur X à la suite de la réunion à Pékin.

 

«Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises. Nous souhaitons bénéficier de leur expertise dans l’amélioration des unités de logement dans diverses régions du Royaume, dans le but d’atteindre les objectifs du programme de logement – l’un des programmes de la Vision 2030 du Royaume – en proposant diverses options de logement et de financement aux citoyens», ajoute-t-il.

Les deux pays ont ensuite fait le point sur les expériences couronnées de succès en matière de solutions et d’options de logement, et ils ont discuté des moyens de permettre aux citoyens de posséder plus facilement leur propre logement. Ils ont par ailleurs étudié les moyens de faciliter l’échange d’expériences en matière de gestion urbaine et l’application des meilleures pratiques dans ce domaine.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de M. Al-Hogail dans la capitale chinoise. Au cours de sa visite, il est prévu qu’il s’entretienne avec des hauts responsables du gouvernement chinois, des dirigeants d’entreprises de construction et des représentants de différentes banques afin de renforcer la collaboration dans le secteur de la construction. Cette visite a également pour but d’attirer des entreprises internationales de premier plan dans le domaine de la promotion immobilière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien appelle à une collaboration mondiale pour bâtir une économie mondiale résiliente

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
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  • Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région
  • Il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité

RIYAD: Dimanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a appelé à une collaboration mondiale pour contribuer à la construction d’une économie mondiale plus résiliente et intégrée.

Lors d’une table ronde spéciale dans le cadre de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) à Riyad, le prince héritier a discuté des défis géopolitiques et économiques auxquels le monde est actuellement confronté, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Il a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région et il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité.

L’Arabie saoudite a créé diverses opportunités pour les investisseurs de la région et du monde en s’appuyant sur des décennies de croissance robuste alimentée par ses exportations d’énergie, indique le prince héritier.

Il a également mis en lumière les réalisations du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, notant que le pays continue de créer des opportunités d’investissement transformatrices dans les secteurs émergents de son économie en pleine évolution.

Lors de la table ronde spéciale à laquelle ont participé des représentants du gouvernement, des chefs d’entreprise et des universitaires, le prince héritier a évoqué l’ensemble des réformes mises en œuvre dans le Royaume au cours des huit dernières années pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de la croissance. Il a déclaré que la croissance du Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et son intention de devenir un fonds souverain doté de mille milliards de dollars en étaient un exemple.

En ce qui concerne la diversification rapide de l’économie saoudienne, le prince héritier précise que l’activité économique non pétrolière en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut du Royaume en 2023, soit le niveau le plus élevé jamais atteint par le pays.

Il insiste par ailleurs sur l’importance d’investir dans la recherche et le développement, notant que de tels investissements ont fortement dynamisé la croissance de géants nationaux tels que Acwa Power, Ceer Motors et Alat.

Ces initiatives créent une base permettant à ces entreprises d'intégrer les technologies émergentes dans leurs modèles d'entreprise et de favoriser la croissance du secteur dans le Royaume, explique le prince héritier. Il ajoute que cela avait contribué à la croissance rapide de l’économie numérique du Royaume, à un rythme trois fois plus rapide que le taux de croissance mondial.

Il a ensuite mentionné que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite avait contribué à l’émergence d’une société civile florissante et à l’amélioration considérable de la qualité de vie ainsi qu’à la mobilité et l’inclusion sociales. En effet, la participation des femmes à la main-d’œuvre a doublé depuis 2016.

En collaboration avec des partenaires mondiaux, l’Arabie saoudite est en train de bâtir une économie du futur fondée sur l’innovation, la croissance et les opportunités, déclare le prince Mohammed.

Il a conclu en soulignant que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite est un voyage, pas une destination, et que bien que le Royaume ait accompli d’énormes progrès, il y a encore beaucoup à faire.

La réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad s’est achevée lundi soir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com